Lancement des pourparlers avec le FMI

09-10-2016 12:54 PM


Une délégation égyptienne conduite par le gouverneur de la Banque centrale d’Egypte Tarek Amer s’est rendue jeudi à New York pour prendre part à la réunion du conseil exécutif du FMI.
Le Fonds monétaire international (FMI) a projeté mardi une hausse des taux d’inflation de 10,2 pour cent en 2016 à 18,2 pour cent en 2017, selon le rapport d’Octobre du World Economic Outlook.
Le FMI a connu une croissance du PIB réel atteignant 3,8 pour cent en 2016, contre sa projection précédente en Avril de 3,3 pour cent.
Le rapport attribue la projection légèrement plus positive aux réformes adoptées récemment dans la région MENA en général, ainsi que les prix du pétrole bas.
Toutefois, la croissance reste fragile en raison des risques de sécurité, les tensions sociales et les obstacles structurels, selon le FMI.
Le FMI a projeté une forte hausse des taux d’inflation en 2017, par rapport à un taux d’inflation attendu de 10,2 pour cent en 2016, à un moment où il avait gardé ses projections en dessous de 10 pour cent pour les deux années dans une précédente prévision en Avril.
Le taux d’inflation à la consommation annuelle de l’Egypte a bondi à 16,4 pour cent à l’échelle nationale en Août, selon l’agence officielle des statistiques.
Samedi 1er Octobre, le président Abdel Fattah al-Sissi a rencontré le gouverneur de la banque centrale Tarek Amer et lui a demandé de faire en sorte des groupes à faible revenu soient protégés contre les effets de “mesures de réforme structurelle.”
Quelques heures plus tard, Beltone Financial prévoyait un flottement imminent de la livre égyptienne avec des experts disant que le taux de change de la livre se tiendrait entre 11,5 et 12,5 livres par dollar.
La spéculation sur une autre dévaluation a augmenté depuis qu’Amer a dit aux journaux locaux en Juillet que la fixation de la livre à un taux artificiel était une grave erreur, en disant que cette politique ne reflète pas la vraie valeur de la livre par rapport au dollar.
La banque centrale, cependant, a gardé la livre égyptienne stable par rapport au dollar en vente aux enchères hebdomadaire de mardi de devises, confondant les attentes d’une dévaluation imminente.
Pendant ce temps, la livre s’est affaiblie à des niveaux sans précédent sur le marché noir, atteignant 14,20 à 14,25 livres pour un dollar, selon Reuters.
Les réserves de change nettes ont bondi à 19,59 milliards de $ à la fin de Septembre, leur plus haut depuis un an.
La banque d’investissement émiratie Arqaam Capital a prévu une «dévaluation agressive» dans son rapport de Septembre. La banque a vu un flottement dirigé plutôt qu’un flottement qui se passe dans le court terme, associé à des taux d’intérêt pour freiner la hausse de la dollarisation.
Les experts de Beltone croyaient aussi qu’un flottement dirigé de la livre égyptienne, suivi par une augmentation des réserves de change pour atteindre plus de 30 milliards de $ en Novembre serait «optimal» pour l’Egypte afin d’assurer le financement du FMI.
L’Egypte a obtenu un accord préliminaire pour un programme de 12 milliards de $ de prêt de trois ans du FMI en Août.
Le sous-ministre des Finances de l’Egypte a déclaré à Reuters mercredi que le FMI va discuter du programme de prêt de l’Egypte lors d’une réunion du conseil exécutif, et non à sa réunion annuelle cette semaine.
Les Émirats arabes unis ont convenu en Août de donner à la Banque centrale d’Egypte un dépôt de 1 milliard de $ pour six ans, et Le Caire a été en pourparlers avec l’Arabie saoudite pour obtenir un nouveau dépôt de 2 milliards à 3 milliards de $.
 Il y a également des pourparlers avec la Chine à cet égard.
Le Parlement égyptien a approuvé une loi sur la fonction publique mardi visant à lutter contre la corruption et la bureaucratie après avoir fait des amendements au projet de loi, le seul qu’il avait précédemment rejeté sur des centaines mis en avant par le gouvernement.
Les législateurs ont voté en faveur de la loi qui régit environ 6,5 millions d’employés de l’État.
Les parlementaires ont fait des changements pour rétablir certains des avantages et rendre plus difficile le licenciement du personnel, mais pas aussi dur qu’avant que le projet de loi n’ait été mis en avant.
La loi introduit également des examens de rendement, ce qui pourrait conduire à des pertes d’emplois. Elle fait partie d’un ensemble de réformes difficiles qui comprend la réduction des subventions et une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée.

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