Les menaces de l’Etat islamique contre le Pape visent à radicaliser l’islam

08-09-2016 01:20 PM


 
Les menaces de mort contre le Pape François qui ont été lancées par l’État islamique font partie d’une campagne de propagande, en définitive visant à radicaliser les musulmans, a dit le patriarche catholique chaldéen Louis Raphael Sako.
 
Dabiq, la publication de l’État islamique, appelle régulièrement à une «guerre sainte» contre les chrétiens. Mais la revue radicale mobilise également le mépris contre les dirigeants musulmans modérés, a noté le prélat irakien. La question la plus récente porte sur une photo de François dans une rencontre avec le cheikh Ahmed el Tayeb, le chef de l’Université Al Azhar en Egypte. L’objectif de l’éditorial, évidemment, est de transmettre l’idée que l’imam égyptien est entaché par son alliance avec le Pontife Romain.
 
“Ils ont à l’esprit un plan pour une nation théocratique, basée sur l’islam radical”, a déclaré le patriarche chaldéen. Il a estimé que le Pape “n’est pas la cible réelle. Ceci est juste de la propagande à des fins politiques.”
Rappelons que le mercredi 13 mai 1981, alors que 25 000 personnes sont massées place Saint-Pierre pour l’audience hebdomadaire, deux coups de feu claquent. Il est 17h17 et Mehmet Ali Agça vient de tirer sur Jean-Paul II, à trois mètres de distance. Le pape s’effondre dans les bras de Stanislaw Dziwisz, son secrétaire. La papamobile accélère. Touché à l’abdomen, au coude droit et à l’index de la main gauche, le pape polonais perd conscience. Il murmure « Marie, ma mère !…»
Pour lui, c’est clair : la Vierge lui a sauvé la vie. Dès l’Angélus du dimanche 7 octobre, il le confie aux pèlerins, place Saint-Pierre : « Comment pourrais-je oublier que l’événement a eu lieu le jour et à l’heure où, depuis plus de soixante ans, on commémore à Fatima, au Portugal, la première apparition de la Mère du Christ aux pauvres petits paysans ? Car vraiment, ce jour-là, j’ai ressenti dans tout ce qui est arrivé cette extraordinaire protection maternelle qui s’est montrée plus forte que le projectile de mort. »
Un an plus tard, le 12 mai 1982, il est à Fatima. Là encore, la mort le frôle : un intégriste en soutane noire se précipite sur lui, armé d’un poignard, hurlant : « Je t’accuse de détruire l’Église ! À mort Vatican II ! » Mais le forcené est vite maîtrisé.
Le 13, jour du double anniversaire, Jean-Paul II, devant un million de personnes, remercie publiquement Notre-Dame de lui avoir sauvé la vie. Et annonce son intention de consacrer le monde et la Russie à la Vierge.
Rappelons aussi que les forces de sécurité avaient abattu un assaillant qui a attaqué un officier stationné à la basilique Sainte Fatima à Héliopolis mercredi 24 août.
 
Le ministère de l’Intérieur a dit que l’agresseur, identifié comme étant Ahmed al-Etreby, âgé de 19 ans, membre des Frères musulmans, a été abattu par un agent de sécurité après avoir attaqué un officier avec un objet pointu, le blessant en dessous de son oreille.
L’Egypte possède une basilique dédiée à Notre-Dame de Fatima. La première pierre de cette basilique à Héliopolis fut posée le 7 novembre 1951 par le patriarche chaldéen catholique Joseph II Ghanima. Ce sanctuaire fut achevé en 1953 et la première messe y fut célébrée le 13 mai de cette même année en la fête de Notre-Dame de Fatima.
Les travaux de construction furent menés sous la direction du vicaire patriarcal chaldéen, Mgr Emmanuel Rassam, et l’architecte Charles Ayrout. C’est un édifice en briques rouges dont la façade est haute de 24 mètres avec une grande statue de la Vierge.
A l’intérieur de la basilique se trouve une statue de Notre-Dame de Fatima. Elle y fut placée en 1953 au terme de son périple à travers le monde. Quand elle arriva au Caire, elle fut transportée en procession depuis l’aéroport jusqu’au sanctuaire d’Héliopolis.
Quand la statue de Notre-Dame de Fatima entra dans le sanctuaire, vers minuit, deux colombes blanches l’accompagnèrent jusqu’à l’autel puis elles disparurent. Le lendemain matin, quand le sanctuaire fut ouvert, une colombe blanche fut trouvée au pied de la statue de la Vierge. En souvenir de ces manifestations mystérieuses deux colombes blanches empaillées furent placées au pied de la statue de Notre-Dame de Fatima.
La statue de Notre-Dame de Fatima avait été accueillie au Caire en 1949 quand elle faisait son tour du monde.
Le 3 novembre 1953, le cardinal Tisserant intronisa la statue de la Vierge. A cette occasion le siège du vicaire patriarcal chaldéen quitta Faggalah pour venir s’installer à Héliopolis. Le 23 avril 1980, ce vicariat devint le diocèse du Caire pour les Chaldéens catholiques d’Egypte.
Au cours de sa construction, le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima reçut de nombreux visiteurs. Citons, par exemple, la visite effectuée par l’ambassadeur de France en Egypte, M. Couve de Murville, et du consul de France au Caire, M. Georges Picot, le 7 avril 1953.
Pour aider à la construction de ce sanctuaire, une souscription avait été lancée et de nombreux dons affluèrent.
Le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima fut érigé en basilique le 13 octobre 1993. C’est l’unique cathédrale chaldéenne d’Afrique et la première église chaldéenne à devenir canoniquement basilique.
 
Notre-Dame de Fátima est le nom sous lequel est invoquée la Vierge Marie telle qu’elle serait apparue à trois enfants à Fátima, petit village du centre du Portugal, à six reprises au cours de l’année 1917. Ces apparitions, dont le message porte sur la prière et les fins dernières, ont d’abord été l’objet de méfiance, aussi bien de la part des autorités civiles que des autorités religieuses. Puis, dès 1930, le succès populaire de ce qui devient un grand centre de pèlerinage est accompagné de la reconnaissance de ces apparitions par l’Église catholique romaine.
Que Notre-Dame de Fátima intercède pour protéger le monde de tout mal…

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