Tombeau de Toutankhamon

17-04-2016 02:10 PM


Le nouveau ministre Khaled Al-Anani semblait ainsi prendre ses distances avec l’enthousiasme de son prédécesseur Mamdouh al-Damati, qu’il a remplacé à la suite d’un remaniement ministériel. Ce dernier affirmait à la mi-mars être sûr “à 90%” que le tombeau du pharaon roi pouvait dissimuler deux chambres secrètes, confortant la thèse de l’égyptologue britannique Nicholas Reeves, convaincu qu’on y trouvera la tombe de Néfertiti.
Pour Nicholas Reeves, l’une des deux chambres est l’hypogée (tombe souterraine en  archéologie) de Néfertiti, reine à la beauté légendaire qui exerça un rôle politique et religieux fondamental il y a plus 3.300 ans au côté de son époux le pharaon Akhenaton. La seconde pourrait être une salle de stockage inexplorée, qui “daterait apparemment” de l’ère Toutankhamon. “J’espère qu’on va trouver quelque chose, mais il n’y a pas de certitude pour le moment”, a indiqué Khaled Al-Anani à l’extérieur de la tombe de Toutankhamon dans la Vallée des Rois, près de Louxor, alors que de nouvelles analyses au radar étaient menées le 31 mars au soir par des experts  américains dans le tombeau, en présence de Nicholas Reeves.
“L’analyse de ce soir vise à déterminer l’épaisseur d’un mur, s’il y a un mur, derrière la paroi nord de la chambre funéraire de Toutankhamon”, a souligné Khaled Al-Anani. Les résultats de ces nouveaux tests seront annoncés. Fin mars, les autorités égyptiennes avaient dévoilé les résultats d’une étude au radar qui montraient la possible existence de “deux chambres derrière le mur ouest et le mur nord de la chambre funéraire de Toutankhamon”. “Il y aurait éventuellement une cavité, d’après le dernier scan, j’espère qu’on va trouver quelque chose mais en tant que scientifique je dois rester prudent avant d’annoncer des résultats”, a souligné Khaled Al-Anani.
“Nous avons des étapes scientifiques à suivre, nous avons effectué deux analyses jusqu’à maintenant, la troisième a lieu aujourd’hui et un quatrième test aura lieu fin avril”, a indiqué Khaled Al-Anani, précisant qu’il souhaitait soumettre les résultats de ces tests à un “colloque international” réunissant début mai des experts de Toutankhamon.

“Avec le croisement de tous ces résultats, si on a un résultat favorable, on va faire un trou d’un pouce de diamètre pour arriver jusqu’à la cavité, grâce à une caméra”, a souligné le ministre, précisant que ces travaux n’endommageraient pas la tombe ni ses peintures murales.

L’égyptologie, une passion française
L’Egypte ancienne fascine toujours autant. Alors que le monde retient son souffle pour savoir si c’est bien la tombe de Néfertiti qui a été découverte récemment dans le tombeau de Toutankhamon, les égyptologues français sont nombreux à travailler sur les sites archéologiques du pays. Une passion qui dure depuis l’époque napoléonienne.
L’institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO), le centre Franco-Egyptien d’études des temples de Karnak… la France est toujours très présente en Egypte. De nombreuses missions de restauration ou de recherches actuellement menées dans le pays sont dirigées par des français. Restaurateurs, scientifiques, archéologues… l’égyptologie fascine toujours autant. Et le pays reste incontournable pour ces spécialistes, il y aurait encore des centaines de temples à restaurer. Une source inépuisable de travail. Dans l’actuelle ville de Louxor, par exemple, se trouve le complexe religieux de Karnak, un très vaste ensemble de temples en ruines que les archéologues essayent de reconstituer, depuis près de deux siècles… Un travail d’orfèvre pour remettre à leurs places d’origines les milliers de blocs de pierres éparpillés sur le site.
 
Dans la Vallée des Rois, d’autres équipes de scientifiques et d’archéologues sont à pied d’œuvre. Encore des français. Parmi eux, Marion Lefèvre, restauratrice, pénètre dans la tombe d’un riche artisan mystérieusement assassiné il y a 3000 ans. Quand on travaille dans des tombes en Egypte, il y a tout un mystère, une histoire, c’est passionnant
Le caveau, richement orné, est très abimé et peu accessible. Il ne pourra certainement pas être ouvert au grand public, mais constitue un trésor supplémentaire pour les égyptologues. 
 
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