« Gagne sur l’indifférence et remporte la paix »

24-12-2015 01:20 PM


Thème du message du 1er janvier 2016
 
 
Pour le Pape François l’indifférence de l’humanité à l’égard des problèmes de notre temps est l’une des menaces principales contre la paix dans le monde. Et c’est au thème de l’indifférence que sera consacrée la prochaine journée mondiale de la paix célébrée le 1er janvier. « Gagne sur l’indifférence et remporte la paix », c’est le thème choisi par le Saint-Père.
Aujourd’hui, l’indifférence est souvent liée à l’individualisme qui engendre l’isolement, l’ignorance, l’égoïsme et, donc, le désengagement. Le fait d’être mieux informé ne veut pas dire qu’on est plus attentif aux problèmes. Il faut ouvrir les consciences à la solidarité. D’où l’appel lancé aux familles, aux enseignants, aux médias, aux intellectuels, aux artistes, en faveur d’une campagne de sensibilisation et à une prise de responsabilité face aux graves défis qui affectent l’humanité.
Le fondamentalisme et ses massacres, les persécutions religieuses et ethniques, les atteintes à la liberté et aux droits de peuples entiers, l’exploitation et l’esclavage des êtres humains, la corruption et le crime organisé, les guerres et le drame des réfugiés et des migrations forcées. Il est urgent de développer une culture de la légalité et d’éduquer au dialogue et à la coopération. La paix est possible à condition que les droits de tous soient reconnus, respectés, connus, et compris, en toute liberté et justice.
Le message du Pape François pour la journée 2016 sera un outil, un point de départ afin que tous les hommes de bonne volonté, notamment ceux qui travaillent dans l’éducation, la culture et les medias, agissent chacun selon ses propres possibilités pour construire ensemble un monde plus responsable et miséricordieux.
La Journée Mondiale de la Paix qui en sera à sa 49° édition, avait été instituée par Paul VI. Chaque année, le message du Pape est envoyé à toutes les chancelleries du monde. Il trace également la ligne diplomatique du Saint-Siège pour l’année qui commence.
 
Chrétiens et musulmans en fête
En 2015, la célébration de la naissance de Jésus, le Verbe fait chair, a coïncidé avec celle du Prophète Mohammed. Le Mouled a eu lieu le 23 décembre pour la totalité du monde arabe et le 25 décembre pour le reste de la planète. Eclairage du Père Vincent Feroldi, Directeur du Service National pour les Relations avec les Musulmans (SNRM).
Depuis plusieurs jours, les médias algériens et marocains en parlent. Des diocèses (Metz, Angers, Lille…) se sont mobilisés autour de l’événement. Chrétiens et musulmans s’en réjouissent en Belgique, en France, au Maghreb…
Le Mouled permet aux musulmans d’exprimer leur reconnaissance au Prophète, de se rappeler ses vertus, de prier et de vivre un heureux temps familial.
Communautés chrétienne et musulmanes ont ainsi le cœur en fête. Elles rendent grâce à Dieu, chacune dans sa tradition, pour cette bonne nouvelle qu’est la naissance de Jésus ou de Mohammed, naissances qui sont source d’une rencontre entre des hommes et femmes croyants et Celui qui est Source de vie, source de la Vie.
Dans cette unité de date rarissime, beaucoup veulent y voir un signe de Dieu, en ces temps difficiles où la paix annoncée par les anges, la nuit de Noël, est malmenée par la folie des hommes.
C’est en effet la première fois depuis 457 années que ces fêtes du Mouled et de Noël sont célébrées au même moment. Il faut en effet remonter à l’année 1558 pour trouver une configuration comparable (c’était le 12 Rabiaa Al-Awal de l’an 966 de l’Hégire), alors qu’en 1852, le Mouled coïncidait avec le 25 (c’était l’an 1269 de l’Hégire).
Pour tous, il ne s’agit pas de verser dans un quelconque syncrétisme, en comparant Jésus et Mohammed. Nous sommes conscients de ce qui nous unit et de ce qui nous différencie. Mais cette simultanéité des fêtes est une très belle opportunité de rencontres et d’échanges. Elle offre la possibilité de se dire que nous sommes heureux d’être ensemble, croyants, dans une même attitude spirituelle et humaine où, d’une part, nous nous tournons vers Dieu dans la prière et, d’autre part, nous vivons des temps de fraternité et d’amitié, en famille et avec nos proches voisins et amis.
Heureux sommes-nous donc de pouvoir nous accueillir mutuellement entre chrétiens et musulmans en cette période de Noël !
Heureux sommes-nous de pouvoir exprimer en cette fin d’année, par la parole, par un vœu, par des gâteaux offerts, le respect et la reconnaissance mutuels des deux traditions religieuses.
Heureux sommes-nous de pouvoir donner à nos contemporains un signal majeur sur le « vivre ensemble » en cette époque où, au nom de la religion et de Dieu, certains prêchent la haine ou commettent des attentats.
Profitons aussi de ce moment, pour nous chrétiens, de découvrir la place donnée à Jésus et Marie dans le Coran ! Une sourate entière – la sourate 19 Maryam – est dédiée à la Vierge Marie. Nous y lisons au verset 16 : « Mentionne dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille dans un lieu vers l’Orient ». Et le verset 21 parle de son fils : « Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de notre part. C’est une affaire déjà décidée ».
Oui ! En 2015, Jésus le Sauveur est bien signe, grâce et miséricorde pour tous les hommes ! Il est le Prince de la Paix !
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