Jean XXIII et Jean Paul II proclamés «saints»

01-05-2014 01:26 PM

Victor sources :News Va


Le pape François a canonisé Jean XXIII et Jean Paul II, dimanche 27 avril, lors d##une messe à laquelle ont assisté plusieurs centaines de milliers de fidèles, place Saint-Pierre à Rome. Les Chrétiens du monde entier avaient le regard tourné vers Rome et le Vatican ce dimanche pour cet événement historique pour l’Église catholique allant de pair avec une première absolue dans l##histoire puisque deux papes étaient présents pour cette double canonisation : François et son prédécesseur Benoît XVI.

 « Nous déclarons et définissons saints les bienheureux Jean XXIII et Jean Paul II, et nous les inscrivons dans le catalogue des saints et établissons que dans toute l’Eglise ils soient dévotement honorés parmi les saints », a dit solennellement le pape en latin, sous une pluie fine, aussitôt acclamé par la foule, tandis que les cloches résonnaient dans toute la ville de Rome.
Deux reliquaires ont ensuite été portés près de l’autel : l’un contenant une petite fiole de sang de Jean Paul II, l’autre un morceau de peau de Jean XXIII.
Dans son homélie, François a rendu hommage à « deux hommes courageux », porteurs d’une « espérance vivante », qui « ont connu des tragédies, mais n’en ont pas été écrasés ». Pour le pape argentin, les deux nouveaux saints ont aidé à « restaurer et actualiser l’Eglise selon sa physionomie d’origine », avec le Concile Vatican II,  qui s’est tenu de 1962 à 1965.
Près de 800.000 fidèles assistaient à l’événement à Rome, dont 500.000 sur la place Saint-Pierre, certains étant arrivés aux aurores. La Via della Conciliazione, qui mène à la basilique, était, comme la place, noire de monde.
La cérémonie s’est faite en présence de quatre-vingt-dix-huit délégations d’Etats ou d’organisations internationales, dont vingt-quatre chefs d’Etat et têtes couronnées – du roi d’Espagne au président zimbabwéen, Robert Mugabe – qui ont défilé devant le pape François après la cérémonie. Le premier ministre français, Manuel Valls, était également présent.
Une fois la cérémonie achevée, après avoir salué les délégations officielles le pape François a descendu toute la Via della Conciliazione en papamobile. Un bain de foule imprévu montrant, une fois encore, son immense popularité. Durant toute la journée, les fidèles, eux, sont entrés dans la Basilique afin de prier sur les tombes des 2 papes “saints”. Ils pouvaient également vénérer leurs reliques.
Jean XXIII et Jean-Paul II : qui sont-ils ?
Saint Jean XXIII (1881-1963)
Le fils d’une pauvre famille de paysans italiens, devenu prêtre, évêque, nonce apostolique, cardinal, pape, bienheureux puis saint ! Une telle trajectoire pourrait faire penser qu’Angelo Roncalli était un ambitieux. Ce qui constituerait un contresens total ! Encore séminariste à Rome, le futur saint Jean XXIII écrit, dès 1903, cette phrase explicite : « Je serai ce que le Seigneur voudra que je sois. » Cet abandon quotidien à la volonté divine se retrouve dans la devise épiscopale que Mgr Roncalli se choisit en 1925 : « Obéissance et paix. » Obéissance, en acceptant toutes les missions que l’Église allait lui confier, même les plus déconcertantes, à l’image de sa nomination comme représentant du Saint-Siège dans la très orthodoxe Bulgarie ! En se laissant ainsi guider par l’Esprit Saint, en n’ayant « nul souci de postes, de carrière, de distinctions », Angelo Roncalli parvint à trouver la paix intérieure, paix qu’il sut répandre autour de lui. Le « bon pape Jean » qui, de son vivant, avait conquis les cœurs par son humilité et sa simplicité, a donné aux croyants l’exemple d’une vie de foi aboutie. Il a posé des actes forts (convocation du concile Vatican II, initiatives œcuméniques, rapprochement avec les frères juifs, exhortations à la justice sociale et à la paix entre les nations) qui ont irrigué – et irriguent encore – la mission de l’Église.
 
Saint Jean-Paul II (1920-2005)
N’ayez pas peur ! » : Karol Wojtyla, élu pape en 1978 à 58 ans, avait donné le leitmotiv de son pontificat. C’est un pasteur doté d’un grand charisme qui prit, dès le début, son bâton de pèlerin, en multipliant les voyages, lançant la « nouvelle évangélisation » et créant le rendez-vous régulier des Journées mondiales de la jeunesse. L’ancien archevêque de Cracovie, qui avait tenu tête au pouvoir communiste, se fit un ardent défenseur de la paix et des libertés. Il s’opposa aux « aventures sans retour » des guerres et convia les leaders religieux à venir prier à Assise. Il fut aussi l’artisan de la réconciliation avec les juifs, « nos frères préférés et aînés ». Sa demande de pardon, devant le Mur des lamentations à Jérusalem, couronna ses démarches de repentance de l’Église. La paix se construisant par la justice, Jean-Paul II se fit le héraut des droits de l’homme, s’élevant régulièrement contre les violences sociales. Mais il fut aussi un pape de convictions, sûr d’une « vérité qui nous rend libres ». D’où ses fortes exigences égrenées au fil de ses nombreuses encycliques et à travers son combat inlassable pour le respect de la vie, de la naissance jusqu’à la mort. Affaibli par l’attentat du 13 mai 1981 puis la maladie de Parkinson, Jean-Paul II s’est éteint le 2 avril 2005. Son pontificat laisse l’image d’un homme attaché à la Tradition mais soucieux d’une Église ouverte au monde. Michael 
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