Les Etats-Unis face à la colère des Européens

03-11-2013 01:31 PM


Les Etats-Unis ont catégoriquement rejeté de récentes accusations sur l##interception de communications en Europe par leurs services d##espionnage, affirmant que ces données leur avaient été fournies par des agences de renseignement européennes

  
La NSA (agence de renseignement s’est sentie obligée de démentir l’information de la presse allemande basée sur des documents obtenus du lanceur d’alerte Edward Snowden. La surveillance électronique de Merkel aurait commencé en 2002, trois ans avant qu’elle soit élue. Son numéro de cellulaire était encore sur une liste de surveillance en 2013.
 
La chancelière allemande Angela Merkel a été espionnée via son téléphone portable par les Etats-Unis dès 2002, rapporte l’hebdomadaire Der Spiegel sur son site internet. D’après le newsmagazine allemand, le GSM d’Angela Merkel a été placé dès 2002 sur une liste établie par un service spécial de la NSA, le Special Collection Service (SCS). Quelques semaines avant la visite de Barack Obama à Berlin en juin 2013, le téléphone portable de la chancelière se trouvait toujours sur cette liste.
Le magazine indique qu’il n’a pas pu déterminer à l’aide de cette liste la manière dont le GSM de Mme Merkel était espionné. Le document ne permet en effet pas de savoir si les conversations de la chancelière étaient enregistrées ou si ses données de connexions étaient collectées.
Barack Obama a affirmé à Mme Merkel, mercredi dernier lors d’un entretien téléphonique, qu’il ignorait qu’elle faisait l’objet d’une surveillance. Le président américain a indiqué qu’il aurait directement mis fin à ces activités d’espionnage s’il en avait eu connaissance, d’après le Spiegel.
Selon le quotidien populaire allemand, Bild am Sonntag, Barack Obama était cependant bien au courant de la surveillance effectuée. Il aurait été mis personnellement au courant en 2010 par Keith Alexander, le directeur des services secrets américains. “Obama n’a rien fait pour interrompre cette surveillance”, d’après un collaborateur haut placé de la NSA, cité par le Bild.
Sécurisation des communications
La Suisse va mettre en place une nouvelle technologie qui lui permettra de mieux protéger les communications gouvernementales, a annoncé dimanche le président Ueli Maurer, alors que nombre de gouvernements dans le monde s’inquiètent de l’espionnage pratiqué par les Etats-Unis.
Même s’il n’y a aucune preuve que la NSA ait écouté des membres du gouvernement suisse, il a estimé que ce n’était pas exclu.
Le fait que les Etats-Unis auraient mis sur écoute le portable de la chancelière allemande Angela Merkel montre “de quoi sont capables les agences de renseignement aujourd’hui, et que, apparemment, toute personne qui détient des informations intéressantes doit s’attendre” à être peut-être espionnée.
Il a par ailleurs, dans une autre interview, cette fois au SonntagsZeitung, jugé inadmissible l’espionnage pratiqué par la NSA sur des dirigeants de pays alliés.
“On ne peut pas surveiller et espionner ses amis. C’est ainsi qu’on perturbe la confiance entre Etats”, a-t-il déclaré. “Même si on est grand et puissant, on ne peut pas s’asseoir sur les petits et écouter leur téléphone”.
“Nous ne savons pas si tout ceci n’est que le sommet de l’iceberg, et si d’autres gouvernements agissent de la même façon”, a-t-il encore ajouté.
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