Pour convaincre les Français, l’Egypte audite la sécurité

26-09-2013 06:24 PM


 afin de convaincre le Quai d’Orsay de lever ses restrictions de voyages et les touristes français de revenir en Egypte.
Après 10 jours de mission, du 7 au 17 septembre, à Louxor, Assouan, dans la vallée du Nil, au bord de la mer Rouge et dans le Sud-Sinaï, un cabinet de sécurité conclut que “tous les dispositifs sont en place pour la sécurité des touristes en Egypte”, a indiqué son directeur Bernard Jacquemart lors d’une conférence de presse au salon du tourisme Top Resa.
“Toutes les procédures fonctionnent, et plutôt bien. Si vous me demandez si je pars demain en vacances avec ma famille en Egypte, je vous réponds oui sans hésiter”, a-t-il lancé, en présence du ministre égyptien du Tourisme, Hicham Zaazou.
Il a souligné que son cabinet avait effectué le même genre d’audit de sécurité au Sri Lanka en 2007, pour différencier les sites touchés alors par la guerre civile et ceux touristiques épargnés.
Le ministre égyptien du Tourisme a fait savoir qu’il devrait être reçu jeudi au Quai d’Orsay. Il a dit espérer que le gouvernement modifiera ses restrictions de voyages vers les sites touristiques d’Egypte comme l’ont déjà fait la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse ou “l’Allemagne mardi soir”.
“Nous aurons des discussions très ouvertes”, a-t-il dit en rappelant l’importance cruciale pour les sites culturels égyptiens des touristes français, plus adeptes de ce type de tourisme que d’autres Européens.
“Louxor est aujourd’hui une ville fantôme, il n’y a personne, les magasins sont fermés. Le tourisme à Louxor est entre 1 et 2% de ce qu’il était auparavant”, a plaidé M. Zaazou. “La France doit reconsidérer sa position”, a-t-il dit.
Il avait déjà lancé devant la presse mardi un appel pressant. “La situation est calme et stable à Louxor, à Assouan et sur la mer Rouge. La vallée du Nil attend les touristes français”, avait-il dit, en estimant que “le problème actuel est égypto-égyptien” et ne touche aucunement les touristes.
LES EUROPÉENS REVIENNENT EN EGYPTE
Les Allemands ont rejoint les Belges et les Néerlandais dans le mouvement de levée de l’interdiction de voyager en Egypte. Les Russes, Tchèques et Polonais sont déjà de retour dans les stations balnéaires de la mer Rouge. Les Français, essentiels pour la vallée du Nil, se font encore attendre.
Hicham Zaazou, ministre égyptien du tourisme, se montre confiant. A Paris pour rencontrer les tour-opérateurs français et les responsables du ministère des Affaires étrangères, il espère que la France va très bientôt prendre le train de ses voisins européens et arrêter de déconseiller formellement tout voyage en Egypte.
La Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont déjà levé l’interdiction de se rendre en Egypte. Au moins sur la mer Rouge, mais aussi dans la haute vallée du Nil (Louxor, Assouan) pour l’Allemagne. Les Européens de l’Est, Russes et Polonais en tête, sont eux déjà de retour sur les plages d’Hourghada, Charm el-Cheikh, Taba et Marsa Alam.
Si les Européens reviennent sur la mer Rouge, les Français manquent énormément à l’Egypte. Friands de culture, les voyageurs français sont essentiels pour la relance de l’activité dans la vallée du Nil où la situation économique devient gravissime. Louxor et Assouan sont aujourd’hui des villes fantômes, alors que le tourisme y est l’unique source de revenu de la population.
Hicham Zaazou, qui devait rencontrer jeudi les responsables du quai d’Orsay, espère donc relancer au plus vite le tourisme français en Egypte et assure que tout sera prêt pour accueillir les visiteurs aussitôt les conseils aux voyageurs modifiés. La gratuité pour les enfants de moins de 12 ans pendant les vacances scolaires, un nouveau film promotionnel, le maintien du programme de soutien au vol charters, le couvre-feu réduit à minuit -5 heure dans le delta (ne concerne pas les zones touristiques)… tous les dispositifs sont en place pour tenter de soutenir la relance.
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