Heurts après les funérailles de Coptes tués dans des violences

08-04-2013 05:40 AM

Michael Victor


Une personne a été tuée dimanche devant la cathédrale Saint-Marc du Caire dans les violences qui ont suivi les funérailles de quatre Coptes, pendant lesquelles des slogans contre le président islamiste Mohamed Morsi ont été lancés.

Une personne a été tuée dimanche devant la cathédrale Saint-Marc du Caire dans les violences qui ont suivi les funérailles de quatre Coptes, pendant lesquelles des slogans contre le président islamiste Mohamed Morsi ont été lancés.
De nouveaux affrontements ont en outre éclaté dans la soirée entre musulmans et chrétiens à Al-Khoussous, où les quatre chrétiens ainsi qu’un musulman avaient été tués il y a deux jours, selon la police.
Au Caire, la police anti-émeutes, déployée devant le portail principal de la cathédrale Saint-Marc, a tiré des grenades lacrymogènes sur le lieu de culte.
Des civils, en majorité des habitants du quartier, étaient postés derrière les policiers et échangeaient pierres, bouteilles et bombes incendiaires avec des jeunes positionnés sur le toit de bâtiments situés dans l’enceinte de la cathédrale.
Une personne a été tuée par des tirs de chevrotine au visage pendant ces heurts qui ont suivi les funérailles des quatre Coptes.
De nombreux fidèles étaient retranchés à l’intérieur de l’église en raison des violences.
Plusieurs témoins ont indiqué que le cortège funèbre avait été attaqué peu après sa sortie de l’église, alors que fusaient des slogans contre le pouvoir islamiste.
A la sortie, les gens étaient prêts et nous attendaient, a dit Hani Sobhi, un jeune Copte, devant la porte arrière de la cathédrale.”Nous sortions de la cathédrale avec les dépouilles et nous avions l’intention de nous diriger vers le palais présidentiel d’ al-Ittihadiya. 
Il y a eu des altercations avec la police, les habitants du quartier étaient hostiles et se sont mis du côté des policiers.
Ils couraient après les chrétiens, a affirmé Sami Adli, un autre Copte.
La police a tiré du gaz lacrymogène sur le siège du patriarcat copte. Quel genre d’Etat permet cela? Les Coptes ne vont pas laisser passer ça, a-t-il ajouté avec émotion.”C’est le gouvernement qui veut ça. La seule solution, c’est que l’armée intervienne”, a lancé avec colère un quinquagénaire chrétien.
Dans la soirée, malgré la persistance des gaz lacrymogènes, des dizaines de personnes, dont des musulmans, étaient rassemblées devant la porte arrière de la cathédrale par solidarité et pour aider.
Le ministère de l’Intérieur a affirmé de son côté dans un communiqué que des participants aux funérailles avaient endommagé des voitures à leur sortie, ce qui a provoqué des heurts avec les résidents du quartier.
Des milliers de personnes s’étaient pressées plus tôt dans la cathédrale pour les funérailles.”Dégage! Dégage!”, ont crié les fidèles à l’attention du président Morsi.Le président Morsi a assuré par téléphone à Tawadros II, patriarche des Coptes orthodoxes d’Egypte, qu’il considérait “toute attaque contre l’église comme une attaque personnelle”
le président islamiste a confirmé dans la soirée sa condamnation des violences et a annoncé avoir demandé “une enquête immédiate”.Les violences de vendredi soir à Al-Khoussous, avaient éclaté après qu’un quinquagénaire musulman se fût opposé à des enfants qui dessinaient une croix gammée sur un institut religieux.
(Visited 37 times, 1 visits today)

commentaires

commentaires