Vol des Coquelicots de Van Gogh

15-12-2011 09:06 AM


Le tableau de Van Gogh intitulé “Coquelicots”,de 63 cm sur 57, a été  volé pour la deuxième fois  le samedi 21 août courant en plein jour dans un musée du Caire .
Les caméras et les systèmes d’alarme étaient en panne quand la toile a été dérobée dans le musée Mahmoud Khalil, qui abrite l’une des plus importantes collections d’art européen . Elle a été découpée au cutter avant d’être enlevée de son cadre.


Connu aussi sous le nom “Le Vase aux fleurs”, le tableau est estimé à plus de 50 millions de dollars.
La police continue de rechercher activement la toile et ses voleurs, notamment les recherches sont en cours,, les forces de l’ordre sont en alerte aux frontières et dans les aéroports “M. Farouk Hosni ministre de la Culture  affirme être sûr que le tableau, “Coquelicots”,  ne pourra être vendu.


Le tableau, qui a déjà fait l’objet d’un vol en 1977 avant d’être retrouvé en 1978, était exposé aux côtés d’oeuvres de Monet, Renoir ou Degas, au Musée Khalil qui abrite l’une des plus importantes collections d’art européen des XIXe et XXe siècles au Moyen-Orient.
Le tableau volé fait partie d’un ensemble d’une trentaine de tableaux à motif floral peints par Vincent Van Gogh durant l’été 1886, principalement à Paris où le peintre résidait alors .


Le tableau est “un exemple typique” de la collection réalisée par le peintre durant l’été 1886, a précisé le chercheur, selon qui le musée Van Gogh d’Amsterdam possède plusieurs exemplaires de cette série.


Projetons donc la lumière sur Van Cogh et le musée Mahmoud Khalil.



Biographie de Vincent Van Gogh, maître de l’Impressionnisme



Vincent Van Gogh est né le 30 mars1853, à Zundert, village près de la frontière belge dans le Brabant septentrional, où son père, était pasteur. Vincent était l’aîné de six enfants.


Le 1er mai1857, naissance de son frère Théo, qui fut le seul à apprécier Vincent et son œuvre. Par son assistance financière il donna à Vincent la possibilité de se consacrer à la peinture. Vincent écrivait très fréquemment à Théo. Cette correspondance a été publiée (Wereldbibliotheek, Amsterdam).


Le 30 juillet1869, Vincent débute comme apprenti, à la Maison Goupil, à la Haye, éditeur d’estampes et marchand de tableaux. Un de ses oncles avait fondé cette maison. Avant qu’il y eut des reproductions photographiques, on faisait des gravures sur bois et des lithographies d’après les tableaux célèbres. Il en résultait un commerce international, d’où les relations avec la maison Goupil de Paris et les autres succursales.


Vincent est employé successivement chez Goupil, à Londres, à Paris, encore à Londres et de nouveau à Paris. A la suite de difficultés avec ses chefs, il est démis de ses fonctions. Pendant ces années il était excessivement religieux et étudiait la Bible avec un grand zèle.


Vincent devient répétiteur dans une école à Ramsgate, en Angleterre, puis à Isleworth, près de Londres.


Il travaille pendant quelques mois dans une librairie à Dordrecht (Hollande). C’est à ce moment qu’il formule son désir d’être pasteur comme son père. Pour être admis à l’Université, il lui faut passer un examen. Pour s’y préparer, il loge chez un de ses oncles à Amsterdam.


Les études de latin et de grec ne lui donnent aucune satisfaction. Il veut faire quelque chose pour les hommes et interrompt ses études. Pendant trois mois, il va suivre les cours d’une école de missionnaires à Bruxelles. Ensuite, il obtient une mission dans le Borinage, district minier dans le Sud de la Belgique.


Vincent est un mauvais prédicateur, mais d’un grand dévouement pour les malades. Comme toujours, il exagère, il fait cadeau de ses vêtements à des gens pauvres. Il dort sur le sol, et non dans un lit. Ses supérieurs lui reprochent de zèle et il est démis de ses fonctions.


Devenu conscient de sa vocation d’artiste, il se met à dessiner, Théo lui donne son appui.


Vincent travaille d’abord à Bruxelles. Après un amour malheureux il s’établit à La Haye.


A La Haye, il se consacre en premier lieu au dessin, mais commence aussi à faire de la peinture. Pendant quelques temps, il a pour compagne une femme qu’il désire mener sur le bon chemin, mais il est forcé d’y renoncer.


En Automne1883, Vincent se rend à Nieuw-Amsterdam, dans la Province de Drenthe. La solitude l’accable et il se réfugie dans la maison paternelle  .


Ce furent des années très difficiles, son œuvre et son caractère n’étant pas appréciés à la maison. Ses parents souffraient aussi de cette présence si en désaccord avec l’atmosphère du presbytère. Vincent peignait des natures mortes, des paysages et surtout des paysans. Il les représentait au travail et faisait leurs portraits.


Après la mort de son père, Vincent se rend à Anvers. Il y suit les cours de l’Académie où on lui reproche de ne pas savoir dessiner, alors qu’il avait déjà peint les « Mangeurs de pommes de terre ».


Soudain, il part pour Paris où il se joint à Théo pendant deux ans. Théo avait lui aussi une situation chez Goupil, d’abord à Bruxelles, puis à La Haye, et ensuite à Paris. Il s’efforçait de révéler au public les peintres impressionnistes inconnus jusqu’alors et si célèbres plus tard. Vincent avait peint en Hollande avec des tons très foncés. A la suite de ses contacts avec les Impressionnistes, sa palette s’éclaircit.


Fatigué de la grande ville, Vincent part dans le midi de la France et s’établit à Arles. Il peint alors quelques unes de ses grandes toiles aux couleurs très intenses. Il rêve d’établir une colonie de peintres dans sa « Maison jaune ». Par l’intermédiaire de Théo, Paul Gauguin peut faire le voyage et vient habiter chez Vincent. Leurs deux caractères, également violents, furent vite en désaccord. A la suite d’une querelle, Vincent devait être recueilli à l’hôpital et Gauguin quittait Arles.


La santé de Vincent l’oblige à se soigner, et de son plein gré, il ira à l’asile Saint-Paul, à Saint-Rémy-de-Provence. Aux périodes où il se sent bien, il continue à faire de la peinture, tantôt dehors, tantôt dans sa chambre. Maintes fois, il a peint la vue de sa fenêtre.


En 1890, Vincent se sent normal et quitte le midi, pour revoir Théo à Paris. Celui-ci s’est marié et vient d’avoir un fils. Vincent retrouve quelques amis peintres, et après trois jours, se retire à la campagne. Il s’établit à Auvers-sur-Oise où il fait encore des tableaux magnifiques. Le 29 juillet, Vincent met fin à ses jours. Six mois après, c’est la mort de Théo. Les deux frères reposent l’un à côté de l’autre, au cimetière d’Auvers.


 


Musée Mohamed Mahmoud Khalil
 


C’est l’un des musées d’arts plastiques les plus importants en Egypte.. En 1920, le défunt politicien égyptien Mohamed Mahmoud Khalil avait érigé son palais à Guizèh d’après le style français. Il avait collectionné dans ce palais des œuvres artistiques de grande valeur qui y sont restés 40 ans.


Avant sa mort en 1953, Mahmoud Khalil avait légué ces biens à son épouse, à condition qu’elle les lègue – à son tour – en plus du palais au gouvernement égyptien pour servir de musée. Le palais avait été inauguré en tant que musée pour la première fois en 1962, la collection a été transmise au palais du prince Amr Ibrahim à Zamalek en 1971 et a été réinauguré en 1979.


Face au palais – à présent – se trouve une statue du propriétaire, et à l’entrée du jardin nous apercevons une plaque en marbre portant le nom du musée, entourée d’une superficie verte. À la droite du jardin s’élève un centre de restauration et d’entretien des tableaux. En grimpant quelques escaliers, vous vous trouvez à la salle du premier étage préservant plusieurs meubles et chaises ainsi que le piano du propriétaire du palais au même endroit.


Quant à la bibliothèque, elle contient environ 4000 livres et références artistiques que Mahmoud Khalil avait acquis.


Elle renferme également une salle de lecture et une autre de conférences, en plus d’une banque de données en contact direct avec la plupart des centres d’arts plastiques à travers le monde.


                                                 La collection du musée


Le nombre de tableaux à l’huile, au pastel, les aquarelles et les dessins au palais atteint environ 304 tableaux reproduits par 143 peintres, dont 30 faits par 9 peintres égyptiens.
Les statues en bronze, en marbre et en gypse s’élèvent à 50 statues faites par 14 sculpteurs, dont deux de Mohamed Hassan et une de Saïd El-Sadr.


La collection française comprend des œuvres des plus grands artistes du XIXème siècle, dont Renoir et Van Gogh. Parmi les tableaux les plus importants du musée, figure celui du “Bandage blanc” de Renoir, en plus de 4 autres tableaux du même artiste : l’un d’eux représente les fleurs de dahlias, le deuxième une tasse de thé et des mandarines, le troisième un paysage naturel de printemps, et le quatrième une petite fille portant un chapeau, Claude Renoir, fille de l’artiste.


Au deuxième étage se trouvent deux salles consacrées aux plus précieux et plus beaux tableaux dans la collection de Mahmoud Khalil et de son épouse, à savoir: celui des “Baigneuses” l’un des plus rares œuvres de Gauguin et celui des “Fleurs de pavot” de Van Gogh.


 Chaque œuvre artistique jouit d’un certificat de naissance fixé derrière le tableau, sur lequel sont enregistrés le nom de l’œuvre, ses descriptions artistiques et toutes les informations documentaires la concernant, ce qui constitue une fenêtre ouverte sur le monde des trésors artistiques.


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