Vestige témoin de chants

15-12-2011 09:06 AM


A l’occasion des soirées musicales d’été, organisées par l’Opéra du Caire à la citadelle Qaïtbay, l’un des plus importants vestiges de l’architecture militaire arabe en Méditerranée, nous élaborerons  et traiteront de quelques concerts donnés au mois de juillet, de l’historique de la forteresse de Qaïtbay, de ce fameux vestige touristique qui serre admirablement ces nuits d’été.


Musique soudanaise, chants et jeu de percussions: C’est ce que propose l’Opéra du Caire, lors de ses soirées d’été, à la Citadelle Qaïtbay, à Alexandrie. Cette dernière sera témoin, le 25 juillet, d’une soirée de musique soudanaise avec la troupe Al-Samandal (sorte d’oiseau mythique) du guitariste Al-Fatteh Hussein dont la musique puise ses paroles et son rythme dans le patrimoine soudanais. Une manière de diffuser la culture musicale soudanaise. Al-Samandal s’intéresse à maintenir sa présence dans toutes les festivités. Toutefois, les divers membres du groupe se dispersent vers 1991. Al-Fatteh d’ailleurs lui-même ira plus tard décrocher son doctorat en ex-URSS, sur le rôle de la guitare dans la musique soudanaise. Sur scène, les membres d’Al-Samandal sont tous en costumes modernes et enturbannés à la soudanaise. Au centre figurent les instruments de percussion dont al-konga (instrument à percussion de forme cylindrique), le balembo (instrument qui ressemble au xylophone) et al-nogara, (instrument à percussion soudanais). Ceci à côté d’autres instruments comme l’orgue et le saxophone. A la même soirée du 25 juillet, se produira le jeune chanteur égyptien Khaled Sélim, connu par ses chansons romantiques qui touchent avec ses paroles, un large public de jeunes.
Autre invité des nuits d’été à la Citadelle Qaïtbay, le fameux chanteur égyptien Hakim (le 26 juillet). Avec ses  chansons populaires, au rythme très gai, Hakim sait par excellence, satisfaire le goût de ses fans. Hakim est d’ailleurs considéré comme étant l’Idole adulée de la jeunesse arabe ” et le représentant de la jeel music égyptienne “. Sa musique use de métaphores et d’un langage codé bien reçu par les jeunes, et même les moins jeunes. Hakim sera suivi au même jour, du ” Roi de la tabla ” (percussion orientale), Saïd Al-Artiste,  comme il est défini par ses fans. Il est à savoir que le fameux percussionniste égyptien, Saïd Al Artiste a collaboré avec les superstars arabes comme Mohamed Abdel-Wahab, Amr Diab, Warda, Hakim, Samira Saïd et autres.


Histoire d’un lieu


La forteresse de Qaïtbay qui serre dans son enceinte un bon nombre de soirées musicales estivales, se présente d’un donjon sur plan carré dont les ongles sont marquées par quatre tourelles circulaires, située dans la partie nord est d’une vaste cour. Sur le pourtour, le terrain est protégé par une double enceinte polygonale à laquelle s’adossent une quarantaine de petites salles qui servaient de casernement. Au nord vers la mer, l’enceinte est fortifiée par un grand volume qui hébergeait jadis les canons sur 2 niveaux en sous-sol et sur une terrasse en plein air.
Un des bastions défensifs les plus importants, non seulement en Egypte, mais également le long de la côte de la mer Méditerranée. La citadelle de Qaïtbay est un exemple de l’architecture militaire de l’époque des mamelouks. Elle est construite au XVe siècle, précisément en 1480, sous les ordres du sultan Al-Achraf Qaïtbay, un des derniers souverains mamelouks de l’Egypte. Ceci dans le but de protéger l’Egypte contre la menace de l’empire ottoman. Il est à savoir que le règne d’Al-Achraf Qaïtbay est le plus long règne d’un sultan mamelouk en Egypte, de 1468 à 1496. Ce long règne lui a permis de stabiliser l’économie et de consolider les frontières avec l’empire ottoman au nord du sultanat. Son souvenir reste celui d’un grand bâtisseur : Il a laissé son empreinte dans l’architecture de La Mecque, Médiane, Jérusalem, Damas, Alep, Alexandrie, et dans tous les quartiers du Caire.
Traitant d’Alexandrie, il s’agit de la citadelle Qaïtbay qui a continué à fonctionner pendant la majeure partie de la période de Mamelouk, de la période de tabouret et de la période moderne, mais après le bombardement britannique de la ville de l’Alexandrie en 1883, la citadelle Qaïtbay a été gardée hors du projecteur. Elle est devenue négligée jusqu’au 20ème siècle, quand elle a été reconstituée plusieurs fois par le Conseil suprême égyptien des antiquités. La Citadelle de Qaïtbay a été érigée sur l’emplacement exact du phare célèbre de l’Alexandrie de 125 m de haut, qui était l’une des sept merveilles du monde antique.  Le phare d’Alexandrie a continué à fonctionner jusqu’à la période de la conquête arabe, puis plusieurs désastres se sont produits et la forme du phare a été changée dans une certaine mesure, mais elle continuait toujours à fonctionner.
La Citadelle de Qaïtbay se trouve au quartier d’Anfouchi, sur la pointe d’une longue de terre qui marque l’entrée du port oriental sur le point oriental de l’île de Pharos. Jusqu’au 1988 la citadelle était occupée par l’armée égyptienne. Et donc accessible. Actuellement elle est un site touristique très fréquenté puisqu’elle est située dans le lieu le plus charmant d’Alexandrie: Al-Anfouchi. Le charme de ce quartier tient à la diversité architecturale illustrée par les mosquées ottomanes et les maisons décorées de moucharabiehs et les édifices gréco-romains. La première chose qui attire sur-le-champ le regard est la blancheur de la citadelle de Qaïtbay comportant trois étages. Un site qui mérite une visite pour ses salles bien restaurées. La citadelle de Qaïtbay abrite aujourd’hui l’institut et le musée hydro-biologique où est exposée une rare collection de poissons et d’animaux marins. Un lieu qui invite à toute exploration, mais aussi divertissement.


Névine Lameï


 


 
 


 



 

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