Une prestigieuse nomination

15-12-2011 09:06 AM



Le prof docteur Ismaïl Seragueddine, directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie, été nommé en qualité de professeur associé à plein temps au Collège de France, sur la chaire internationale « Savoirs contre pauvreté », pour une période de douze mois à compter de la date de son installation dans cet établissement au cours de l’année universitaire 2010-2011.
Cette nomination d’Ismaïl Seraguedine au prestigieux Collège de France, à Paris, honore une personnalité déjà largement reconnue sur le plan international. En effet, Ismaïl Seragueddine est détenteur de 22 Doctorats « Honoris Causa », et a reçu de nombreuses distinctions internationales parmi lesquelles la Légion d’Honneur.
Né en 1944 à Guiza, Ismail Seragueddine est diplômé de la Faculté polytechnique de l’Université du Caire et a obtenu sa maîtrise et son Doctorat à l’Université de Harvard.
Avant de rejoindre la Banque Mondiale, Ismaïl Seragueddine agissait en qualité de conseiller en aménagement urbain et régional et enseignait aux universités du Caire et de Harvard.
En 1972, il commence sa carrière à la Banque Mondiale où il occupera plusieurs postes, notamment : Économiste en éducation et ressources humaines (1972-76), Chef de division pour l’Assistance Technique et les Études Spécialisées (1977-80), et pour les projets urbains en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (1980-83), Directeur des programmes en Afrique de l’Ouest (1984-87), Directeur Pays pour l’Afrique centrale et occidentale (1987-89), Directeur technique pour l’Afrique subsaharienne (1990-92), Vice-président pour le Développement Environnemental et Social Durable (1993-98), et ensuite, pour les programmes spéciaux. Ismaïl Seragueddine a toujours montré un engagement inébranlable pour le renforcement de la Science en faveur du développement.
En 2000, Ismaïl Seragueddine renonce à toutes ses responsabilités internationales et revient en Égypte, conduit par le rêve de la résurrection de la Bibliotheca Alexandrina. La raison principale de ce retour est sa participation à ce projet qui avait fasciné tant de personnes durant des décennies.
En 2001, il en est nommé Directeur ; et en quelques années il réussit à faire de cette jeune institution un centre pour la diffusion des savoirs ; une institution pionnière de l’ère numérique un point de rencontre, de dialogue et d’échange mutuel dans le monde ; une institution pionnière dans la préservation du patrimoine ; une institution promotrice des sciences et de la technologie et le déclencheur de réformes dans la région arabe.
Ismaïl Seragueddine est membre du Sénat égyptien. Il copréside également le Panel Africain de Biotechnologie, est vice-président de l’Académie des Sciences pour les pays en développement (TWAS) et membre du Conseil d’Administration de nombreuses organisations et institutions internationales, telles que l’Institut d’Égypte (Académie des Sciences égyptienne), l’Académie Européenne des Sciences et des Arts, l’Académie Mondiale des Sciences et des Arts, l’Institut Américain des Planificateurs Certifiés, le Forum de la Science et la Technologie dans la Société. Ismaïl Seragueddine est également membre du Haut-Comité pour l’Alliance des Civilisations de l’ONU.
Il a été l’auteur ou a participé à la rédaction de plus de 60 ouvrages et 200 articles traitant de sujets multiples et variés.
«Savoirs contre pauvreté»
 L’AFD, l’Agence Française de Développement est partenaire du Collège de France. Son soutien favorise l’animation scientifique de la chaire et une plus large diffusion des connaissances par la mise en ligne des enseignements et leur traduction en anglais.
 Dans le cadre d’un partenariat entre le Collège de France et l’Agence Universitaire de la Francophonie, un débat sur «  La faim et la sécurité alimentaire dans le monde » portant sur la leçon inaugurale, sera organisé par visioconférence avec des campus numériques francophones.
«Savoirs contre pauvreté» est le thème d’un séminaire retenu par le Collège de France, en association avec l’Agence française du développement. Avec plus d’un milliard de pauvres dans le monde, la lutte contre la pauvreté requiert certes une volonté politique et des ressources financières supplémentaires. Mais elle demande aussi du savoir afin que ces ressources soient utilisées de façon indubitablement efficace. A ce séminaire participera le 8 janvier, Esther Duflo, spécialiste du développement et du microcrédit et l’une des spécialistes mondiales de l’évaluation et l’expérimentation des programmes de lutte contre la pauvreté. La jeune économiste et chercheuse est la première titulaire de cette chaire qui vient d’être créée par le Collège de France, en collaboration avec l’Agence Française de Développement (AFD).
Le séminaire auquel participe un bon nombre de spécialiste, abordera plusieurs sujets liés à la question de la lutte contre pauvreté et à tout développement qui peut faire disparaître cette dernière. Ceci en participant à l’élaboration de nouvelles solutions, et en les évaluant scientifiquement. «Savoirs contre pauvreté» abordera autant de questions économiques, politiques, scientifiques et sociales. Ceci faisant par comparaison de trajectoires de différents pays du monde. Autant de questions qui proposent des solutions fortes s’appuyant sur des évaluations rigoureuses.
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Historique du Collège de France
Situé au no 11 place Marcelin Berthelot dans le quartier latin de Paris (Ve arrondissement), c’est un grand établissement d’enseignement et de recherche. Il dispense des cours non diplômant de haut niveau dans des disciplines scientifiques, littéraires et artistiques. L’enseignement y est gratuit et ouvert à tous sans inscription, ce qui en fait un lieu à part dans la vie intellectuelle française. Être nommé professeur au Collège de France est considéré comme la plus haute distinction dans l’enseignement supérieur français.
La fondation du Collège de France remonte à l’époque de François 1er , lorsqu’en 1530 son « maître de librairie », le grand traducteur d’œuvres antiques Guillaume Budé, lui suggère d’instituer un collège de « lecteurs royaux ». Des humanistes payés par le Roi sont chargés d’enseigner des disciplines que l’Université de Paris ignorait. Deux postes de professeurs furent initialement créés, un pour le grec et un pour l’hébreu, puis ce nombre passa rapidement à dix avec l’enseignement du droit français, du latin, des mathématiques et de la médecine. Dès lors le Collège royal, dont la devise est « Docet omnia » (Il enseigne tout), restera un des lieux d’excellence de la transmission du savoir en France
Ce fut sous le règne d’Henri II qu’il occupa son emplacement actuel, d’abord abrité dans les Collèges de Tréguier et de Cambrai. Leur réunion fut décidée par Henri IV et le projet d’un unique édifice arrêté pour les remplacer et installer également la Bibliothuèqe royale. Claude Chastillon devait en dessiner l’aspect. L’assassinat du roi limita l’exécution du projet et seule une partie du collège prévu fut réalisée sous la régence de Marie de Médicis (1612).
Ce ne fut qu’en 1772 que des travaux, menés par l’architecte Jean François Chalgrin, apportèrent des agrandissements autour de la cour d’honneur. Les dernières modifications datent du milieu du XIXe siècle. Elles furent dirigées par l’architecte Paul Letarouilly qui donna son aspect actuel au Collège de France. À partir de 1996 sont effectués des travaux dont le but est de créer de nouveaux espaces en sous-sol.
D’abord appelé « Collège royal », il connut différentes appellations (« Collège impérial »), avant de recevoir son nom actuel en 1870.
Le Collège de France inspira, à la fin du siècle des Lumières, les fondateurs du Conservatoire national des arts et métiers.
En 2009, le Collège de France accepte de parrainer le Collège Belgique, université d’été librement calquée sur le modèle de sa consœur parisienne, placée sur l’égide de l’Académie royale des sciences , des lettres et des beaux arts, de langue et de littérature française et de médecine de Belgique. L’année suivante, en 2010, pour la première fois de son histoire, le Collège de France s’associe à d’autres institutions d’enseignement supérieur et de recherche en créant la fondation Paris Sciences et Lettres-quartier latin. 
À l’heure actuelle, le Collège est divisé en sept ensembles de disciplines (sciences mathématiques, sciences physiques, sciences naturelles, sciences philosophiques et sociologiques, sciences historiques, philologiques et archéologiques). Il compte 57 chaires, allant des « communications cellulaires », aux « équations différentielles et systèmes dynamiques », en passant par l’« histoire des syncrétismes de la fin de l’Antiquité », et la « philosophie du langage et de la connaissance », auxquelles il faut adjoindre les nombreuses sommités scientifiques européennes qui sont régulièrement invitées. Depuis 2004 une nouvelle chaire de création artistique a été instituée.
Le Collège de France favorise l’interdisciplinarité comme en témoigne, par exemple, les travaux de la chaire de Philosophie de la connaissance, occupée par Jules Vuillemin de 1962 à 1990, et abordant des champs disciplinaires aussi divers que les mathématiques pures (algèbre, géométrie, analyse), la physique théorique (astronomie, relativité, mécanique quantique, chaos), les sciences de l’ingénieur, la philosophie et les humanités grecques et latines.
Le Collège de France met plusieurs de ses publications à disposition en accès libre sur le Web.
Névine Lameï


Programme
les lundis, mercredis et vendredis, de 17 heures à 19 heures,


Mercredi 5 janvier 2011 : Diagnostiquer la pauvreté
Vendredi 7 janvier 2011 : La faim et la pauvreté urbaine
Lundi 10 janvier 2011 : La faim et la pauvreté rurale
Mercredi 12 janvier 2011 : La dimension du genre
Vendredi 14 janvier 2011 : La dimension environnementale
Lundi 17 janvier 2011 : Le rôle de la science
Mercredi 19 janvier 2011 : Réaliser nos objectifs : prix, taxes, subventions et commerce
Vendredi 21 janvier 2011 : La transformation de l’agriculture mondiale



 

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