Sommet de l’Union Africaine à Kampala pour mieux protéger réfugiés et déplacés

15-12-2011 10:12 AM


Les représentants de 46 des 53 Etats membres de lUnion Africaine (UA) sont réunis depuis jeudi matin à Kampala pour tenter d´améliorer le sort des réfugiés et déplacés en Afrique, et faire en sorte que leur nombre diminue.
Lors de la cérémonie d’ouverture du sommet dans un luxueux centre de conférence au bord du lac Victoria, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a estimé que les millions de déplacés et réfugiés en Afrique constituent “une menace pour la stabilité entière de l’Afrique”. “L’Afrique compte environ un tiers du total des réfugiés dans le monde. Il est question de l’avenir du continent”, a souligné M. Ping. Pour répondre à “cette menace”, il convient de “faire preuve de volonté politique et d’agir différemment”, tout en “se lançant dans une introspection salutaire”, a-t-il expliqué. Le Haut commissaire aux réfugiés de l’Onu, Antonio Guterres, a pour sa part rappelé qu’il “y a un déclin stable du nombre de réfugiés, mais 95% des réfugiés ont passé cinq ans ou plus dans des camps”. M. Guterres a lancé un appel aux dirigeants africains présent pour qu’ils redonnent “un espoir et un futur” aux réfugiés et déplacés, estimant que la convention serait “un évènement marquant en faveur des droits de l’homme, et une réalisation qui restera dans l’histoire”. Pour le président Yoweri Museveni, hôte de la rencontre, “les conflits sont la principale cause qui provoque des réfugiés. C’est pourquoi la principale solution au phénomène est de s’assurer qu’il n’y a pas de conflit et que ceux en cours se terminent de manière juste”. Cela “passe par le renforcement des capacités étatiques”, et il faut favoriser la formation et l’intégration des réfugiés, “en leur donnant la nationalité après un certain temps”, parce que, selon lui, “être réfugié ne fait pas partie de la tradition africaine”. Si le nombre des réfugiés est globalement en baisse, celui des déplacés ne cesse d’augmenter, a expliqué la Commissaire de l´UA en charge des Affaires politiques, Dolly Joiner. Le HCR a rappelé de son côté qu’il s’occupe en Afrique de “10,4 millions de personnes, dont 2,6 millions de réfugiés, 295.000 réfugiés de retour chez eux, 6,3 millions de déplacés internes, 1,03 million de déplacés réinstallés, et de 100.000 apatrides”. La convention qui doit être adoptée d’ici la fin de ce sommet de Kampala prévoit entre autres que les dirigeants africains s’engagent à ne plus pratiquer de déplacements forcés de population à grande échelle, par exemple dans les situations de conflit, et assurent l’amélioration des conditions des personnes déplacées. Fin 2008, des pays de l’UA s’étaient engagé à Addis Abeba à améliorer la protection des populations déplacées dans un projet de convention, qualifié d´historique” par le HCR.
Ce projet de convention, “premier instrument de ce genre” au niveau international, devait combler les lacunes du régime juridique de protection et d’assistance aux déplacés en Afrique, affirmait alors l’UA.
Le président Hosni Moubarak a demandé jeudi au sommet africain extraordinaire d’alléger la souffrance des réfugiés, et remercié le président Museveni pour avoir hébergé ce sommet important dont les travaux seraient couronnés de succès grâce à sa direction sage. Ce sommet extraordinaire, a-t-il mentionné, se tient sous le coup des crises internationales “inédites” et à un moment où l’Afrique connaissait la poursuite des conflits armes dont souffraient ses réfugiés et ses déplacés, ce qui constituait un défi primordial auquel ce sommet devrait faire face avec responsabilité et efficacité afin de défendre ces réfugiés. Ce sommet, le premier du genre à l’échelon africain, intervient afin de nous donner l’occasion d’engager un dialogue sur les raisons et les répercussions politiques, économiques, sociales et humanitaires de cette question, a-t-il ajouté. Il a indiqué que le dossier des réfugiés était, nettement, liée à la situation actuelle de la paix et la sécurité en Afrique ainsi qu’aux efforts déployés dans le cadre de l’Union Africaine (UE) en vue de régler les conflits armés dans le continent et de faciliter un retour sécurisé des réfugiés à leur demeure. Cette déclaration a été faite dans son discours donné devant le sommet africain extraordinaire tenu jeudi dans la capitale ougandaise Kampala, pour deux jours et dont la lecture a été donnée par le ministre de la Solidarité sociale Dr Ali el-Meselhi. leegende
Délégués au sommet de l’UA, dont les présidents du Zimbabwe Robert Mugabe (G), de l’Ouganda Yoweri Museveni (2e D) et de la Zambie Rupiah Banda (D) le 22 octobre 2009 à Kampala

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