Saad Hariri craint une “intervention israélienne” au Liban

15-12-2011 09:05 AM


En visite officielle en France, le Premier ministre libanais a fait part de son inquiétude quant à une éventuelle intervention israélienne au Liban. Les incursions de l’aviation de l’État hébreu dans le pays se sont multipliées ces derniers jours.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri dit craindre “une intervention israélienne” au Liban, après la multiplication de survols du territoire libanais ces derniers jours, dans un entretien au journal Le Monde de mercredi. “Nous craignons une intervention israélienne. La semaine dernière, vingt-cinq survols de l’aviation israélienne se sont produits en une seule journée dans l’espace aérien libanais”, a déclaré le Premier ministre libanais, qui a entamé mercredi  dernier une visite officielle en France, notamment destinée à discuter des efforts de paix au Proche-Orient et des relations bilatérales. Le 12 janvier, Israël a mis en garde le Liban et le mouvement chiite libanais du Hezbollah contre toute tentative pour remettre en cause le “calme” régnant à la frontière israélo-libanaise, accusant le Hezbollah de continuer à “se renforcer avec l’aide de la Syrie et parfois de l’Iran”. “Israël pense-t-il qu’en frappant le sud du pays, ce n’est pas le Liban tout entier qu’il attaque, ou que quand il frappe Dahhieh (la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah), il ne s’agit pas du Liban? C’est absurde”, a lancé Saad Hariri. “En 2006, qu’ont fait les Israéliens ? Chaque pont du Liban a été détruit. Ce n’était pas une attaque contre le Liban?”, a-t-il poursuivi, évoquant la guerre menée par l’Etat hébreu dans le sud du Liban, qui avait fait plus de 1.200 tués côté libanais, essentiellement des civils, et 160 du côté israélien, surtout des militaires. Ce déplacement intervient après une visite qualifiée d'”historique” en décembre en Syrie, ancienne puissance de tutelle qu’il avait dans le passé accusée d’avoir assassiné son père, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri dans un attentat à Beyrouth en 2005. De son côté, la France a aussi vu ses relations s’améliorer avec Damas, notamment à la faveur d’un changement d’attitude de la Syrie au Liban, selon Paris.
 


 

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