Retrait des dernières troupes américaines en Irak

15-12-2011 09:06 AM


Ils rentrent à la maison. La dernière brigade de combat américaine a quitté l’Irak mercredi dernier, soit deux semaines avant la date limite du 31 août qui était fixée pour ce retrait. Près de 7 ans et demi après l’entrée des troupes américaines dans le pays pour renverser Saddam Hussein, le soldats ont donc franchi la frontière koweïtienne. “Pouvoir traverser la frontière, et pouvoir le faire, avec tous mes hommes, c’est un sentiment absolument extraordinaire”, explique ce soldat. La fin de la mission de combat des Etats-Unis était fixée au premier septembre. 50.000 soldats doivent rester sur place, ils auront un rôle d’entraînement et de conseil. Le retrait total des troupes américaines est prévu pour janvier 2012.  Depuis le début de l’invasion de l’Irak, 4.419 soldats américains ont été tués. La dernière brigade de combat américaine stationnée en Irak a quitté jeudi le pays mais il reste encore quelque 50.000 soldats américains dans le pays chargés de former l’armée irakienne. “Les derniers éléments ont traversé la frontière koweïtienne à 06H00 (03H00 GMT). C’est la dernière brigade de combat, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a plus de troupes de combat en Irak”, a déclaré un porte-parole de l’armée américaine, le lieutenant-colonel Eric Bloom. Il s’agit de la 4e Brigade Stryker de la deuxième division d’infanterie, qui était basée à Abou Ghraïb, un des endroits les plus dangereux d’Irak situé à 25 km à l’ouest de Bagdad. “La moitié a quitté par voie aérienne et l’autre par la route. Il leur reste encore quelques jours pour nettoyer et préparer les équipements afin de pouvoir les expédier et ensuite les derniers soldats de la base partiront”, a-t-il dit.  Il reste, selon le lieutenant-colonel Bloom, 56.000 soldats américains en Irak après le retrait de cette brigade. Il est prévu que 50.000 militaires américains demeurent dans le pays après le 31 août, date fixée par les Etats-Unis pour mettre fin à leur mission de combat en Irak au profit d’un rôle d’entraînement et de conseil. L’ensemble des troupes américaines doit par ailleurs avoir quitté le pays d’ici la fin de 2011, selon un accord conclu avec Bagdad, et le président américain Barak Obama a insisté sur le fait que ce calendrier serait respecté. “La dernière chose que nous voulons, c’est qu’apparaisse une nouvelle occasion d’envoyer des troupes en Irak et que nous devions mettre fin à notre phase de combat une deuxième fois”, a-t-il dit. “Nous ne mettons pas fin à notre engagement en Irak. Nous allons avoir un important travail à faire. Ce n’est pas la fin de quelque chose, mais une transition vers quelque chose de différent. Nous sommes engagés à long terme en Irak”, a-t-il ajouté. Le conflit irakien, qui a coûté la vie à 4.400 Américains et où les Etats-Unis ont engagé mille milliards de dollars, a eu “un coût élevé”, a-t-il souligné. “Nous avons lourdement investi en Irak et devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver cet investissement et que l’Irak et ses voisins s’engagent dans une situation beaucoup plus pacifique qui serve leurs intérêts et les nôtres”, a encore déclaré M. Crowley.  Dans une lettre datée du 18 août et que l’on peut lire sur le site internet de la Maison Blanche, le président Obama salue également la fin de la mission de combat tout en ne faisant aucune mention du départ des dernières unités combattantes dans la nuit de mercredi à jeudi. “Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer que grâce au service extraordinaire de nos troupes et de nos civils en Irak, notre mission de combat prendra fin ce mois-ci et que nous allons achever un retrait substantiel de nos troupes”, écrit-il. Le chef de l’état-major irakien, le général Babaker Zebari, avait averti le 11 août que le retrait total de l’armée américaine fin 2011 était prématuré, estimant que ses forces ne seraient pas en mesure d’assurer pleinement la sécurité du pays avant 2020. Ce départ intervient aussi alors que l’Irak traverse une profonde crise politique avec l’incapacité des principaux partis politiques Irakiens à se mettre d’accord pour former un nouveau gouvernement, cinq mois après les élections législatives du 7 mars.

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