Restauration du plus ancien monastère et de la

15-12-2011 09:05 AM


Le Secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités, Dr. Zahi Hawass a témoigné le 21 Janvier 2010 des travaux de restauration et de rénovation du monastère de Saint Antoine à Za’afarana, au gouvernorat de la mer Rouge. Ce monastère est le premier au monde, attribué à Saint Antoine qui est considéré comme le premier moine copte dans le monde et père de tous les moines. Le monastère qui est situé sur un flanc de montagne du désert arabe et sur une superficie de 18 feddans, est fondé en 361 . La bibliothèque du monastère comprend 1.438 manuscrits datant de 13ème siècle. Ce monastère révèle l’approfondissement de l’unité nationale et l’alliance de la nation. Ce qui importe est que les visiteurs pourront se promener dans les couloirs du monastère à la suite de son ouverture, fin Janvier en cours, soulignant l’ouverture de l’église suspendue le mois prochain, étant “la plus grande église dans le monde entier” . Les travaux de restauration comprenaient les éléments architecturaux, archéologiques et les peintures murales du monastère interprétées par des artistes mondiaux, et ce sous la supervision d’experts du Conseil suprême des Antiquités. Monastère Saint Antoine Superbe monastère copte orthodoxe en pleine montagne à quelques encablures de la mer Rouge. Fondé par les disciples de Saint Antoine à la fin du IVème siècle, il est le plus ancien monastère au monde. Saint Antoine est considéré comme le fondateur de l’érémitisme chrétien. Il vécut en ermite dans le désert et sut résister aux tentations du diable, il fut longtemps vénéré pour sa sagesse Des moines l’occupent sans interruption depuis le XVIème siècle. Trois églises édifiées successivement se trouvent dans le monastère. La plus ancienne fut construite au moment de la construction du monastère puis suit l’église Saint Marc l’ascétique érigée au XVème siècle et enfin celle toute récente datant de 1936 et nommé Nouvelle église Saint Antoine et Saint Paul. La vie de Saint Antoine est très connue depuis les origines par ses Lettres, par quelques apophtegmes et surtout par le récit qu’en a fait saint Athanase , traduit en latin et connu en Occident avant 386. Vie de Saint Antoine Né vers 251 à Koma, en Moyenne Egypte, dans une noble famille chrétienne, Antoine manifesta dès son enfance un penchant pour la solitude et la simplicité de vie. A la mort de ses parents, vers l’âge de dix-huit ans, il fut touché par un passage de l’Evangile de Matthieu: ” Si tu veux être parfait, va, vends tout ce qui t’appartient et donne-le aux pauvres, et viens, suis-moi, tu auras un trésor dans les cieux ” (Mt. 19,21 ) ; il vend ses biens et commence une progression spirituelle qui se traduira par divers déplacements: après deux ans ara abords du village, puis treize ans dans un tombeau, il s’enferme dans un fort abandonné de la rive droite du Nil; il combat les démons, qui considéraient le désert comme leur domaine de prédilection; il se nourrit de pains imputrescibles qu’on lui apporte deux fois par an. Au bout de vingt ans, ses amis l’obligent à sortir: il leur apparaît alors en parfait équilibre physique et mental; il réalise des miracles et établit le monastère de Pispir. A cinquante-cinq ans, Antoine est devenu un Maître, qui forme des disciples; désormais, le désert n’est plus le royaume des esprits mauvais, mais ” une région à part de piété et de justice “. En 311, Antoine se rend à Alexandrie pour soutenir les chrétiens pendant la persécution de Maximien. Il se réfugie ensuite dans ” le désert intérieur “, près de la mer Rouge, où il visite Paul l’ermite. A quatre-vingt-sept ans il retourne à Alexandrie pour apporter son soutien à Athanase dans la lutte contre les Ariens. Il meurt le dix-sept janvier 356, à cent cinq ans. A ses disciples, Antoine mourant a laissé ce testament: ” Respirez le Christ “. Icône de St Antoine Immense silhouette noire dressée dans un désert de lumière, Antoine est le foyer d’une clarté intérieure qui illumine l’univers. Son austérité, sa grande barbe blanche et son bâton le mettent au rang des patriarches. ” Père des moines “, Antoine fut le premier à porter le vêtement monastique: la robe de deuil, car le moine est bel et bien mort au monde; la ceinture de cuir, nouée par la croix, symbole de vérité, de force et signe de chasteté; bonnet de l’enfance spirituelle, recousu en son milieu après avoir été déchiré lors d’une attaque du démon: cette couture rappelle aux moines le combat spirituel auquel, à la suite d’Antoine, ils sont appelés. Antoine lève la main droite pour nous enseigner à suivre les paroles évangéliques qu’il présente de la main gauche, et qui détermineront toute sa vie: ” Va, vends tout ce que tu possèdes, et puis viens, suis-moi “. La montagne représentée à l’arrière-plan symbolise à la fois la retraite au désert et l’ascension spirituelle; deux grottes, l’une en bas, l’autre en haut de la montagne, évoquent les étapes de la progression d’Antoine ; la rencontre lumineuse entre Paul et Antoine, dans un désert devenu fécond et harmonieux, est signe de charité chrétienne et de fécondité spirituelle. ” Le bienheureux Seigneur, Antoine le Grand, est devenu pour nous un guide et le port du Salut. Il nous invite à la joie de la Vie éternelle. Nos âmes sont réjouies par l’encens de ses vertus, comme l’ambre qui fleurit dans le Paradis. Salut à notre père Antoine, Lampe du monachisme. ” Livre VI, pp. 409-411. L’église suspendue L’église suspendue se situe au Vieux-Caire au sein du complexe des religions qui regroupe d’innombrables antiquités islamiques, coptes et juives. L’église est à quelques pas de la mosquée Amr Ibn El-Aas et du temple juif de Ben Ezra. De même que ce lieu renferme plusieurs églises à l’instar de celle du Saint Mina, près du rempart de Babylone et l’église du martyr Abou Seifine. Elle a été baptisée Eglise suspendue parce qu’elle a été érigée sur deux tours de l’ancien rempart de Babylone, au deuxième siècle. Elle constitue une des plus importantes et anciennes églises en Egypte. Dédiée à la Vierge Marie, l’église abrite une chapelle nommée Mar Morcos. Elle compte de même 110 icônes dont la plus ancienne remonte au VIIIème siècle. La plupart de ces icônes remontent à la période allant de 1777. Quant à l’architecture de l’église, elle a été rénovée au fil des années, en particulier à l’époque islamique. Son architecture a été rénovée au XVIIIème siècle, en 1775, par Ebeid Abi Khazem. Cette église se situe dans le Vieux-Caire, au dessus du portail Sud de la citadelle de Babylone, à une hauteur de treize mètres, d’où son surnom d'”église suspendue”. Edifiée au Vème ou au VIème siècle à côté d’une église plus ancienne (IIIème ou IVème siècle), elle fut détruite à plusieurs reprises, notamment au IXème siècle lors d’un conflit entre le gouverneur de l’Égypte et le patriarche copte. Reconstruite vers 975, elle accueillit à partir du XIème siècle le siège du patriarcat copte, transféré d’Alexandrie par le patriarche Christodule (1047 – 1077). Durant deux siècles, l’édifice fut donc au cœur de l’Église copte ; il devint un centre d’études théologiques, philosophiques, juridiques et scientifiques. La Sainte Famille s’y serait arrêtée durant la fuite en Égypte. Les sources donnent parfois Balthazar, l’un des rois mages, comme fondateur ; elles citent aussi souvent les richesses que contenait l’église : des objets d’art, des tissus en fils d’or, des habits sacerdotaux en soie, des encensoirs en or et argent. Le décor utilise principalement le bois et le marbre. A l’intérieur, le bois est utilisé pour l’iconostase, faite d’ébène et d’ivoire, qui présente des motifs de croix et des éléments géométriques. La cloison séparant la chapelle de Takla Haymanut, datée du Xème siècle, est quant à elle réalisée en bois et en nacre. D’autres panneaux de bois, dont le linteau de la porte, sculpté de scènes de la vie du Christ et d’une inscription en grec, sont déposés au musée copte du Caire. Dans la chapelle, par contre, on trouve une représentation du Christ au milieu des apôtres ou des vieillards de l’Apocalypse, et une Vierge à l’Enfant, mise au jour récemment. Il faut enfin signaler la chaire en marbre, qui prend place au centre de l’église et repose sur quinze colonnes. Pour les travaux de restauration de l’église suspendue, ce fameux édifice religieux et architectural, l’Etat a consacré une somme de 58 millions de livres égyptiennes. Les travaux de restauration, très délicats, ont commencé par les gravures murales, ceux de plafonnages ainsi que tous les éléments formés de bois. Située au Vieux-Caire, l’église suspendue est entourée de monuments divers datant de la période d’introduction du Christianisme en Egypte, l’entrée principale domine la rue Mar Guirguis.

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