Partenariat rénové au sommet de Nice

15-12-2011 09:05 AM


La France et l’Afrique ont jeté, à l’occasion de leur 25e sommet tenu à Nice (sud-est), les bases d’une nouvelle relation politique et économique alors que la croissance du continent africain est convoitée par les géants chinois ou indien. Cette rencontre, sous le thème du “partenariat rénové”, a aussi été marquée par des discussions passionnées sur la composition du Conseil de sécurité de l’ONU où l’Afrique réclame deux sièges permanents. “Ce sommet, avec les thèmes mis sur la table (gouvernance, sécurité et climat), avec la présence des entreprises, tourne la page d’une relation complexe et complexée”, a assuré le président français Nicolas Sarkozy, après deux jours de débats avec une quarantaine de dirigeants africains. “Les temps ont changé”, a renchéri son homologue sud-africain, Jacob Zuma, pour qui les pays développés doivent désormais tenir compte du milliard d’Africains dans les nouveaux équilibres mondiaux. Dans les échanges commerciaux de la France, la place de l’Afrique sub-saharienne a chuté autour de 2% après les 40% affichés dans les années 60, et Nicolas Sarkozy avait invité à Nice plus de 200 entreprises françaises et africaines, une première pour ce type de réunion. Si les positions du pétrolier Total au Gabon ou au Congo, du groupe nucléaire Areva au Niger ou des industriels Bolloré ou Bouygues en Côte d’Ivoire ne sont pas directement menacées, Paris veut être compétitif au-delà de ses anciennes colonies. L’arrivée massive des Chinois, qui ont décuplé leurs échanges commerciaux avec le continent en dix ans pour atteindre plus de 108 milliards de dollars fin 2008, mais aussi d’autres pays émergents comme le Brésil ou l’Inde, a poussé Paris à réagir. L’idée est aussi d’adopter une approche pragmatique en aidant le privé pour doper les secteurs de croissance et en encourageant partenariats et transferts de technologie, a insisté Nicolas Sarkozy. A Nice, la France a défendu aussi son rôle de “moteur” pour un développement durable, avec la volonté de créer une dynamique avec les Africains sur les questions climatiques et la recherche de sources d’énergie propres. “Nous voulons le partage des technologies, notamment sur les énergies renouvelables et solaires”, a souligné le président français. “C’est bien plus intéressant de partager la technologie” que de favoriser “des budgets d’aide au développement qui n’ont pas toujours tenu leurs promesses”, a-t-il dit.    legende: Le président français s’exprimant au terme du sommet aux côtés de son homologue sud-africain et du chef du gouvernement éthiopien.

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