Ouverture du dossier nucléaire iranien le 1er octobre

15-12-2011 10:12 AM


La réunion entre l’Iran et les six grandes puissances chargées du dossier nucléaire iranien, prévue pour le 1er octobre, aura lieu à Genève. C’est ce qu’a annoncé le diplomate en chef de l’Union européenne (UE) Javier Solana. Il s’exprimait à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Les discussions entre l’Iran et le groupe des Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, ainsi que l’Allemagne) seront les premières menées à un niveau élevé sur le dossier depuis l’élection du président américain Barack Obama. A la question de savoir si les Européens apporteraient de nouvelles propositions dans ces discussions, Solana a répondu que non. “C’est gel contre gel”, a-t-il dit. Il faisait référence à la position des Européens qui souhaitent que l’Iran stoppe à son niveau actuel l’enrichissement d’uranium, en échange de quoi aucune nouvelle sanction ne serait prise contre Téhéran. L’Iran a indiqué qu’il était prêt à évoquer la non-prolifération nucléaire au sens large, mais a exclu d’aborder la question de l’enrichissement, pierre d’achoppement avec les Six. La rencontre de Genève sera la première depuis une précédente session en 2008 dans cette même ville qui s’était achevée sur le refus par l’Iran d’aborder l’enrichissement. Consensus sur l’Iran Les Etats-Unis n’espèrent pas de percée sur le dossier du programme nucléaire iranien lors de l’Assemblée générale de l’ONU, où ils chercheront d’abord à rallier les autres grandes puissances. “Les réunions permettront de nous concerter avec nos partenaires et de mettre au clair nos objectifs communs, ce que nous attendons de l’Iran et ce qui nous paraîtrait une évolution positive”, a expliqué Susan Rice, l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies. La secrétaire d’Etat Hillary Clinton s’est entretenu à New York avec ses cinq homologues du groupe des Six (USA, Russie, Chine,Royaume-Uni, France et Allemagne), qui négocient depuis des années sur le dossier nucléaire iranien. La réunion des Six au niveau des ministres est exceptionnelle. Le président Barack Obama a présidé de son côté la séance du Conseil de sécurité consacrée à la prolifération nucléaire. Ce travail dans les coulisses de la grand-messe de l’ONU vise à préparer au mieux la rencontre prévue début octobre entre un émissaire iranien et Javier Solana, qui négocie au nom des grandes puissances.La voie choisie par Obama envers les Iraniens n’a pas changé, mêlant invitation au dialogue et menace de nouvelles sanctions. La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne l’approuvent sans réserves. La Russie et la Chine, en revanche, sont beaucoup plus tièdes sur une poursuite de la stratégie de sanctions. L’Iran a proposé de son côté de reprendre le dialogue, mais en excluant par avance toute remise en cause de son programme nucléaire.
Ahmadinejad joue la provocation Un discours «inacceptable», estime un diplomate français. Une douzaine de délégations, dont la française et l’américaine, ont quitté mercredi soir à New York la salle de l’Assemblée générale de l’ONU afin de protester contre le discours du président iranien. «Il est décevant que M. Ahmadinejad ait choisi une nouvelle fois de recourir à une rhétorique haineuse, insultante et antisémite», a déclaré le porte-parole de la mission américaine auprès de l’ONU. Le président iranien a donc terminé son discours devant un parterre à moitié vide. Le président iranien a livré un long réquisitoire -35 minutes au lieu des 15 réglementaires- contre l’état actuel du monde, dirigeant des attaques à mots plus ou moins voilés contre les Etats-Unis et les juifs. «Il n’est plus acceptable qu’une petite minorité domine la politique, l’économie et la culture dans une large partie du monde grâce à ses réseaux sophistiqués, instaure une nouvelle forme d’esclavage et nuise à la réputation d’autres nations, y compris des nations européennes et des Etats-Unis, afin d’atteindre ses objectifs racistes», a-t-il expliqué à la tribune. Face aux délégués des Etats-membres de l’ONU, Ahmadinejad a appelé la communauté internationale à se désolidariser d’Israël, dont il a fustigé les actions dans les territoires palestiniens. «Le réveil des nations et l’expansion de la liberté dans le monde ne les autoriseront plus à perpétuer leur comportement hypocrite et cruel», a-t-il ainsi affirmé à propos des dirigeants de l’Etat juif. «Comment peut-on imaginer que leur politique inhumaine en Palestine se poursuivra ?», a poursuivi le dirigeant iranien. Il a par ailleurs souligné l’engagement de l’Iran dans la lutte pour «une paix durable» et une sécurité pour tous. Une référence implicite au programme nucléaire . L’Egypte appelle au désarmement Le ministre des affaires étrangères a favorablement accueilli l’initiative américaine pour la tenue d’un sommet du Conseil de sécurité sur le désarmement et la non-prolifération nucléaire. Il a appelé le Conseil de sécurité international à assumer ses responsabilités à l’égard de la région du Proche Orient, en la rendant exempte des armes nucléaires, conformément à la proposition que l’Egypte avait soumise, il y a plus de 35 ans, à l’Assemblée générale des Nations Unies. Le ministre des affaires étrangères a dévoilé avoir adressé les ministres des affaires étrangères des 15 pays membres du Conseil de sécurité, la semaine dernière, affirmant l’importance que le Conseil propose un calendrier aux indices déterminés et concrets pour réaliser cet objectif, de manière à soutenir la stabilité et la paix régionale.

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