Obama sonne la fin de la campagne militaire en Irak

La mission de combat américaine en Irak est terminée. Le président américain Barack Obama a mis un point final officiel lors d’un discours prononcé à la Maison Blanche. Une page se tourne et la nouvelle page semble être dédiée aux chiffres. La fin des opérations de combat en Irak ne signifie pas la fin de l’engagement des Etats-Unis qui seront présents sur place jusqu’en 2011 pour des missions de formation de l’armée et de la police irakiennes. Barack Obama n’a pas proclamé victoire en Irak, lors du discours solennel qu’il a prononcé depuis le bureau ovale de la Maison Blanche. Le Président des Etats-Unis a seulement parlé de moment historique et de tournant. “J’annonce que la mission de combat des Etats Unis en Irak, est terminée et que les Irakiens ont désormais la principale responsabilité de la sécurité de leur pays”, a déclaré Barack Obama, avant de souligner qu’il tient ainsi une promesse qu’il avait faite aux électeurs américains, en tant que candidat à la présidence. Le chef de la Maison Blanche a rendu un hommage très appuyé aux sacrifices consentis par les troupes américaines et par leurs familles. Mais il a aussi rendu un hommage remarqué à son prédécesseur dont il a mentionné le nom deux fois en estimant que malgré les divisions que la guerre en Irak a suscitées parmi les Américains, il est temps de tourner la page. Barack Obama a même paru embrasser l’un des piliers de l’approche de George Bush, quand il a ajouté, mardi soir, “nous avons persévéré en Irak en raison d’un sentiment que nous partageons avec le peuple irakien, le sentiment que des cendres de la guerre, un nouveau départ peut intervenir dans ce berceau de la civilisation.”
Mais à présent l’heure est aux comptes. La guerre en Irak a coûté très cher et justement aujourd’hui, l’économie américaine a besoin d’un nouveau souffle. Barack Obama l’a dit : “Notre tâche la plus urgente est de rétablir notre économie. Et surtout de remettre au travail les millions de travailleurs qui ont perdu leur emploi.” Au cours de la dernière décennie, a poursuivi le président, nous n’avons pas fait le nécessaire pour consolider notre propre économie. Et de sortir le boulier compteur : plus de 1000 milliards de dollars ont été dépensés en Irak. 4400 soldats américains sont morts en Irak depuis le début de l’intervention en 2003. Quant à Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique, il reconnaît ne pas avoir prévu le cauchemar irakien mais il ne regrette pas d’avoir engagé son pays au côté des Etats-Unis. On peut lire ces déclarations dans ses mémoires dont plusieurs extraits ont été diffusés avant la publication officielle aujourd’hui. Tony Blair a annoncé que les bénéfices des ventes seraient versés à une oeuvre de charité qui vient en aide aux membres des forces armées.

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