Livre.

15-12-2011 09:06 AM

Névine Lameï



 Les arabes et la paix- entre guerre et diplomatie 1977-2010, est le nouveau livre de l’écrivaine franco égyptienne Denise Ammoun qui, actuellement dans les librairies de  France et francophone en Egypte, vient d’être présenté, avec dédicace au Centre français de culture et de coopération, Monira. Ce livre publié chez la maison d’édition Fayard une Histoire du Liban contemporain en deux volumes, est le récit averti et vivant des efforts déployés par certains leaders arabes qui, à travers une diplomatie secrète ou discrète, ont fait avancer leurs opinions publiques. Les arabes et la paix- entre guerre et diplomatie 1977-2010, est un livre de 19 chapitres qui se repose sur un parti-pris intéressant : celui de démontrer que depuis quarante ans, Arabes, Israéliens, Américains et Occidentaux, luttent, entre les guerres, pour une paix durable au Moyen-Orient. Cette quête de la paix semble même être une véritable “obsession ” pour les dirigeants arabes, palestiniens et israéliens. Un livre qui relate l’histoire des « lendemains de la guerre du Kippour à nos jours, la journaliste a rencontré les protagonistes à l’origine des pourparlers et des tentatives de pourparlers de paix et met en lumière l’histoire des négociations diplomatiques entre Israël et la Palestine. »
Denise Ammoun fonde le travail de son livre Les arabes et la paix- entre guerre et diplomatie 1977-2010, sur l’étude de documents variés : journaux arabes, qu’ils soient libanais, égyptiens, syriens ou jordaniens ont été dépouillés, tout comme la presse israélienne. Les mémoires des dirigeants politiques depuis 40 ans sont régulièrement cités et sont la base du travail de recherche de Denise Ammoun, non seulement journaliste et reporter, mais aussi historienne. L’auteur a également multiplié les interviews d’hommes politiques et a soigneusement étudié les textes des différents accords de paix, comme Camp David ou encore Oslo. C’est là la principale originalité du livre qui au demeurant pêche souvent par son aspect trop descriptif. Des détails intéressants sur les coulisses de la diplomatie internationale pourront intéresser les lecteurs. Denise Ammoun achève son ouvrage sur la nécessité de garder l’espoir, en dépit des « réticences des Israéliens et des Palestiniens.
Qui est Denise Ammoun ?
Traitant de  l’auteur, Denise Ammoun est journaliste, grand reporter de profession qui collabore à plusieurs périodiques libanais et français. Denise Ammoun Journaliste et grand reporter, est née en Egypte. Son père est l’ingénieur libanais Salim Iskandar Ammoun, constructeur du fameux pont ouvrant de Kasr el-Nil du Caire. Ses oncles ne sont autres que l’ancien ministre des Affaires étrangères, Fouad Ammoun et le magistrat Farid Ammoun. Denise a fait ses études secondaires au pensionnat de la Mère de Dieu à Garden-City au Caire. 
Son enfance et son adolescence coulent paisibles et heureuses au sein d’une famille unie qui la gâte et la dorlote, étant la benjamine de quatre enfants. Son frère aîné Alexandre est ambassadeur du Liban; son autre frère Nabil est magistrat à Montréal et sa regrettée sœur Marie-Thérèse, peintre et pianiste de talent. 
Elle aurait pu se contenter d’une vie “gracieuse” et douillette, mais c’était sans compter sur le caractère bien trempé de Denise qui sait ce qu’elle veut faire dans la vie. Au pensionnat, elle rafle tous les prix de “français” et de “dissertation”, souvent aussi ceux d’histoire. Elle adore l’histoire et toutes sortes d’histoires.
Après des études en droit à l’université Saint Joseph de Beyrouth, Denise tombe sur une annonce faite par “Magazine” qui recrute de jeunes talents. Elle passe le concours et l’emporte haut la main avec un conte intitulé: “Le Colonel à la jambe de bois”. 
Elle commence, immédiatement, sa carrière dans le judiciaire. Elle hante le palais de justice et pendant un certain temps, il lui faut sa dose hebdomadaire d’“Un crime chaque jeudi”, pour sa rubrique. Très tôt, elle devient quasi-experte en criminologie. 
Du “crime”, elle passe aux interviews, puis aux reportages et devient, enfin, grand reporter. Elle se passionne de plus en plus pour l’histoire.
 En 1972, Denise Ammoun commence une série de reportages “Comment est né le Grand Liban”, interviews qui l’aideront beaucoup dans la rédaction de son ouvrage. Elle collabore, aussi, à l’INA (Institut National de l’Audiovisuel). Elle a un programme à la radio et à la télévision baptisé “La petite Histoire de la Grande Histoire.” 
En avril 1975, elle lance à la radio et à la TV une série historique dont “Les Martyrs du 6 mai 1916”, ou l’histoire des célèbres condamnés et “pendus” de la Place des Canons. 
Mais la guerre est déjà aux portes du Liban et Denise est obligée d’interrompre en novembre les émissions de TV, mais elle poursuit les émissions de radio. 
Entre-temps, elle a fait paraître, en 1974, un roman pour jeunes: “Le Mors aux Dents.” 
Puis, survient la rupture. Pour des raisons familiales, Denise est obligée de se rendre en Egypte où elle séjourne en tant que correspondante de “Magazine”. 
Un événement important survient: elle est contactée par le groupe Bayard Presse, et elle devient la correspondante du quotidien “La Croix” en 1982. Elle couvre pour ce journal “la récupération totale du Sinaï par l’Egypte” en avril 1982. 
Denise revient au Liban pour couvrir pour “La Croix”, “Les accords du 17 mai 1983.” 
En 1985, elle devient, aussi, la correspondante de l’hebdomadaire “Le Point”  en Egypte. Après les raisons familiales, les raisons professionnelles l’obligent à demeurer au Caire. 
En mai 1985, elle publie “L’Egypte des Mains Magiques”, qui en est à sa troisième réédition. Cet ouvrage est édité par l’Institut français d’archéologie  orientale (IFAO) brillamment dirigé par le professeur Nicolas Grimal. L’édition anglaise a été faite par l’“American University at Cairo” (AUC) sous le titre: “Crafts of Egypt”. 
Denise Ammoun participe égalament, à un ouvrage sur Thèbes au temps de Ramsès II.

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