L’Europe est en danger

15-12-2011 09:07 AM


L’Europe est en danger
 
Les responsables de l’UE craignent de voir le projet européen tout entier échouer si la crise de la dette en zone euro ne peut être réglée. Une téléconférence a eu lieu, mercredi dernier, entre le Premier ministre grec Georges Papandreou, le président français Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel au sujet de la Grèce. Cette téléconférence a été décidée en vue de la réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, prévue en fin de semaine en Pologne. Elle a également répondu en partie aux nombreuses inquiétudes des dirigeants européens qui redoutent de voir le projet européen tout entier échouer si la crise de la dette en zone euro ne peut être réglée. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a mis en garde contre un défaut de paiement ou une sortie de la zone euro de la Grèce, estimant que cela aurait des “coûts dramatiques” pour le pays, l’Europe et le monde entier.
 
Les marchés soufflent


Les déclarations franco-allemandes confirmant l’appartenance pleine et entière de la Grèce à la zone euro ont procuré jeudi dernier un répit aux marchés, qui restaient toutefois nerveux, avant une réunion des ministres européens des Finances en Pologne à partir de jeudi soir.


“Les Européens ont de nouveau assuré le service minimum. Nous accueillons positivement les conclusions des événements de la nuit, mais n’en attendons pas de détente significative”, ont jugé les analystes du Crédit Mutuel-CIC.


A quelques heures de cette réunion des grands argentiers européens à Wroclaw, les déclarations du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel, intervenues après la fermeture des Bourses européennes, ont contribué à une nette hausse des marchés jeudi matin.


Les deux dirigeants se sont dits “convaincus” que l’avenir de la Grèce était dans la zone euro.


Le Premier ministre grec a de son côté réaffirmé la “détermination absolue” de la Grèce à respecter ses engagements.


La situation autour du dossier grec reste toutefois tendue et les marchés continuent à se focaliser sur la zone euro, qui tente de reprendre la main.


Accord de principe


Après des mois de blocage entre le Parlement et les gouvernements européens, un accord de principe pour durcir le Pacte de stabilité et la discipline budgétaire commune dans l’UE face à la crise de la dette a été conclu à Strasbourg jeudi matin.


Ce dispositif prévoit des sanctions financières sous forme de dépôt d’argent sur des comptes bloqués pour les pays trop laxistes qui laisseraient filer leurs déficits, et des procédures plus automatiques que par le passé pour punir les mauvais élèves en Europe.


Cet accord a toutefois été soumis aux ministres européens des Finances vendredi en Pologne, qui ont planché sur le dossier de la crise grecque, dans un contexte macroéconomique dégradé.


La croissance sera bien moins forte que prévu au 2e semestre mais la Commission européenne a confirmé sa prévision annuelle de 1,6% grâce au bon début d’année. Bruxelles a dit toutefois ne pas craindre de récession malgré ce ralentissement.


 


Surmonter les obstacles


Cette réunion à Wroclaw dans le sud-ouest de la Pologne doit en principe permettre de surmonter les obstacles restants à la mise en oeuvre du second plan d’aide à la Grèce décidé par l’Union européenne le 21 juillet.


L’approbation de ce plan, très attendue par les marchés, traîne toutefois en longueur et bute sur les réticences de plusieurs pays, dont la Slovaquie et la Finlande.


Les Européens cherchent désespérément à se sortir de ce bourbier dans lequel ils sont enlisés depuis décembre 2009, réaffirmant presque quotidiennement leur soutien indéfectible à la monnaie unique, mais restant divisés sur les moyens d’en finir avec la crise de la dette.


Mme Merkel a de nouveau écarté jeudi matin la mise en place d’euro-obligations, mécanisme de mutualisation des dettes entre pays de la zone euro. La veille le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso avait pourtant rassuré quelque peu les marchés en confirmant la présentation d’une étude sur les options possibles en vue de créer ces “eurobonds”.



 

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