Les islamistes dominent la scène politique

15-12-2011 09:07 AM

Abdel Massih Felli


  
  
Qui sera au pouvoir après les Révolutions en Tunisie, en Egypte et en Libye? Les islamistes ont le vent en poupe mais rien n’est joué. Premier test avec les élections du 23 octobre en Tunisie, et celles du 28 novembre en Egypte, deux pays qui donneront une fois de plus le ton dans le monde arabe. Des millions soutiennent la vague verte islamiste. Déferlera-t-elle sur l’Afrique du Nord avant la fin de l’année? Comme en Tunisie, les islamistes en Egypte occupent le devant de la scène avant les législatives, qui se dérouleront en trois étapes (28 novembre, 14 décembre et 3 janvier). 
  
Amender la loi électorale 
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a accepté d’amender l’article 5 de la nouvelle loi pour permettre aux partis politiques de présenter des candidats pour le tiers des sièges jusqu’ici réservé aux indépendants au sein du Parlement égyptien. La décision est intervenue après une rencontre entre le chef d’état-major Sami Anan et des membres de la Coalition démocratique, une alliance électorale regroupant l’influent parti des Frères musulmans et une trentaine de formations, de toutes obédiences, y compris laïques, notamment le parti libéral Wafd. 
 Le CSFA a régulièrement affirmé son engagement en faveur de la démocratie.  
Ne pas tirer sur les manifestants 
Le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, a déclaré que l’Egypte ne sombrerait pas une nouvelle fois dans la violence, assurant que l’armée ne le permettrait pas. Tantaoui a également révélé que des ressources de l’armée seraient investies dans des projets de développement afin de surmonter la difficile situation économique actuelle. Tantaoui a annoncé la levée prochaine de l’état d’urgence si la situation sécuritaire s’améliorait dans le pays, soulignant que l’insécurité était la seule raison pour laquelle le Conseil militaire avait décidé l’application de la loi d’urgence. Dans la déclaration la plus directe concernant les évènements au plus fort de la révolution qui a renversé l’ex-président Moubarak et son régime, Tantaoui a déclaré avoir dit toute la vérité lors de son témoignage dans le cadre du procès de Moubarak, qui était le commandant en chef des Forces armées avant son renversement. Il a témoigné que l’armée n’avait pas reçu l’ordre de tirer sur les manifestants durant la révolution. Le maréchal Tantaoui a ajouté que l’armée n’aurait jamais tiré sur la population égyptienne même si elle en avait reçu l’ordre, ajoutant que M. Moubarak était le seul habilité à donner un tel ordre. 
  
Apaiser les tensions Egypte-Israël 
Israël est “de plus en plus isolé” au Moyen-Orient du fait du Printemps arabe et il est “réellement important de faire tout ce qui est possible pour l’aider à rétablir ses relations avec des pays comme la Turquie ou l’Egypte”, a indiqué le secrétaire américain à la Défense , Leon Panetta. A noter que le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a visité le Caire, après une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens, pour tenter d’apaiser les tensions entre l’Egypte et Israël. Panetta s’est entretenu avec le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), le maréchal Hussein Tantaoui, et avec le Premier ministre Essam Charaf. Lors de ses entretiens, Panetta a également évoqué la transition vers un gouvernement civil et rassurer le Caire sur l’attachement de Washington aux liens entre leurs deux pays en matière de sécurité. Panetta veut encourager le gouvernement de transition à prendre des mesures nécessaires et irréversibles pour ouvrir la voie à la démocratie. 
  
 
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