Lena Chamamyan, la voix du jazz oriental

15-12-2011 10:12 AM


Lena Chamamyan est cette chanteuse syrienne d’origine arménienne qui aime adapter du chant classique oriental au jazz et à la musique traditionnelle arménienne.  Elle se produira le 28 août prochain, dans le cadre des nuits de Ramadan, au théâtre Al Guéneina au sein du parc d’Al Azhar.


 


Du saxophone, quelques notes au piano, des percussions, une tonalité jazz et une voix, pure et profonde, qui s’élève, Lena Chamamyan explore d’autres genres musicaux, notamment le jazz, la musique traditionnelle arménienne, qu’elle intègre à son style vocal afin de l’enrichir, le façonner et lui donner son identité. Tout public du théâtre Al Guéneina sentira qu’il est dans une petite boutique d’un marchand de disques de la vieille Damas. C’est à travers sa voix très douce que Lena Chamamyan est actuellement comparée à la célèbre chanteuse libanaise Fairouz, la diva de la chanson orientale. Et les paroles des chansons de Lena Chamamyan sont celles des chansons traditionnelles du répertoire classique syrien.
Elevée dans une famille de mélomanes, Lena Chamamyan baigne dans le chant classique et la musique traditionnelle à l’âge de 5 ans. Elle fait ses classes au conservatoire supérieur de musique d’Alep où elle rencontre le musicien syrien Bassel Rajoub qui a commencé par la trompette avant de rejoindre le conservatoire où il étudie notamment le jazz, qu’il fait découvrir à Lena Chamamyan.
Ensemble le “projet musical” de Chamamyan et de Rajoub, basé sur la richesse des mélodies traditionnelles, mêle des influences jazz à l’héritage oriental et arménien. Il y apporte notamment des sonorités peu communes telles que le piano, le saxophone ou d’autres cuivres.
Le résultat de ce mélange innovant, surprenant, ouvre une nouvelle perspective pour le folklore syrien et sa perception. Ils appellent ce cocktail le “jazz oriental”. Ce mariage, qu’on aurait pu croire impopulaire, est précisément la clé du succès.
Chamamyan et Rajoub commencent à jouer dans des petits villages, comme pour tester leur projet sur un public particulier. Ils passent l’examen haut la main.
Leur aventure prend un nouveau départ en 2006 quand, accompagnée de son trompettiste Bassel Rajoub, Lena Chamamyan remporte la finale de la première édition du Prix Radio Monte Carlo Moyen-Orient Musique organisée au Centre Culturel Al Hussein à Amman, en septembre 2006. Ce prix est destiné à promouvoir des nouveaux talents des pays méditerranéens du Maghreb et du Proche-Orient et à favoriser leur développement de carrière.
Ce prix lui permet d’enregistrer un premier album, ” Hal Asmar el Lon “, qui devient rapidement un succès.
 Si Lena Chamamyan est si appréciée par la diaspora syrienne, c’est peut-être parce qu’à travers sa voix, les expatriés semblent y retrouver, avec une certaine nostalgie, quelque chose du parfum, de l’âme damascène.
Actuellement en Egypte, Lena Chamamyan interprétera pour le public égyptien son héritage oriental des influences jazz, avec notamment le piano et les cuivres. Ceci sera accompli en associant le jazz à la musique traditionnelle arménienne qu’elle adapte à son style vocal.  Parmi les chansons de Chamamyan qui prendront part au théâtre Al Guéneina au sein du parc Al Azhar: “Ya Maila Aal Ghoson”, ” Ya Msafera” et “Youma La La”. Des chansons qui mêlent parfaitement des tonalités de jazz aux classiques du répertoire syrien.

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