Le volcan islandais Grimsvötn, à l’origine des perturbations, a cessé toute activité dans la nuit de mardi à mercredi derniers. Les autorités allemandes de la sécurité aérienne ont fermé mercredi les aéroports de Berlin, Hambourg et de Brême en raison du nuage de cendres volcaniques en provenance d’Islande.
Après avoir atteint jusqu’à 20 kilomètres dans les heures qui ont suivi l’éruption samedi soir, le nuage de cendres craché par le Grimsvötn s’est rapidement réduit jusqu’à moins de 2.000 mètres mardi en fin de journée.
A la sécurité civile islandaise, une porte-parole a indiqué qu’il n’y avait plus de secousses telluriques autour du Grimsvötn. Il (le volcan) produisait encore des cendres mais elles n’allaient pas dans l’atmosphère, elles retombaient directement sur le glacier. Il y avait un panache d’environ un kilomètre composé seulement de vapeur (d’eau), parce que le volcan va produire de la vapeur pendant quelques jours après la fin de l’éruption, a-t-elle expliqué.
Quelque 500 vols ont été annulés mardi dernier en Europe à cause du passage sur le Nord du Royaume-Uni du nuage de cendres. Ce nuage a été provoqué par l’éruption du volcan. “En conséquence, environ 500 vols ont été annulés sur les quelque 29.000 qui étaient autrement attendus dans toute l’Europe”, a-t-elle ajouté dans un point de situation réalisé dans l’après-midi. La DGAC (Direction générale de l’aviation civile) recommande seulement aux compagnies aériennes de mener une étude de sécurité dans les zones concernées et d’évaluer les risques.
L’espace aérien danois, dont une petite partie a été fermée au trafic au nord-ouest du pays, a annoncé l’organe danois de contrôle du trafic aérien (Naviair). “Les dernières prévisions ont montré qu’il n’y avait plus de concentration de cendres dans l’espace aérien danois, ce qui nous a permis de le rouvrir totalement”, a souligné Camilla Hegnsborg, porte-parole de Naviair. L’espace aérien au-dessus de la mer du Nord, de la mer de Skagerrak et sur la région septentrionale du royaume scandinave, était interdit de survol jusqu’à 6.000 mètres d’altitude, en raison de la présence du nuage de cendres du volcan islandais. Naviair a maintenu en revanche ses restrictions à l’est de l’espace aérien du Groenland, jusqu’à 6.000 mètres d’altitude, ainsi qu’à l’ouest, vers Ilulissat et au nord en direction de Qaarsut en raison de la propagation du nuage de cendres islandais.