Le Mariage de Figaro demeure toujours un spectacle à l’affiche. Rendez-vous les 26 et 27 septembre, dans la grande salle de l’Opéra.
Chef-d’œuvre du théâtre français et international, ” le Mariage de Figaro ” est une comédie en cinq actes de Beaumarchais, dont la première représentation officielle eut lieu le 27 avril 1784 au théâtre de l’Odéon, après plusieurs années de censure. Ce qui fait que cet opéra est joué à présent, un spectacle qui demeure à l’affiche. Ce spectacle figure annuellement dans la programmation de l’Opéra du Caire, pour tous les fans d’Opéra burlesque. La pièce est considérée, par sa dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse, comme l’un des signes avant-coureurs de la Révolution française. Il s’agit de Figaro, un personnage inventé par Beaumarchais à la fin du XVIIIe siècle et qu’il fait figurer dans trois de ses pièces, en tant que héros: ” Le Barbier de Séville “, ” Le Mariage de Figaro ” et ” La Mère coupable “. Entré dans Le Mariage de Figaro, au service du comte Almaviva, Figaro (joué par les barytons Elhami Amin et Moustapha Mohamad) doit être fiancé à Suzanne, première camériste de la comtesse (jouée par la soprano Névine Allouba et Gihane Fayed). Mais le comte, qui commence à s’ennuyer avec sa femme, est à la recherche d’aventures galantes. Attiré par Suzanne (jouée par Hala Al Chabouri et Gihane Al Nassi), il envisage de restaurer le ” droit de cuissage ” du seigneur, qui lui permet de goûter aux charmes de toute jeune mariée avant que le mari ait pu en profiter.
Aidé par le peu scrupuleux Bazile, le comte joué par le basse baryton de l’Opéra du Caire, Réda Al Wakil, fait à Suzanne des avances de plus en plus claires, qui entraînent celle-ci à tout révéler à Figaro et à la Comtesse.
Le comte doit alors faire face à une coalition qui finira par triompher de lui. Ridiculisé lors d’un rendez-vous galant qui était en fait un piège, il se jette à genoux devant sa femme et lui demande pardon devant tout le village rassemblé, tandis que Figaro épouse enfin Suzanne.
L’intrigue est enrichie par l’intervention de plusieurs autres personnages, notamment Chérubin, jeune page follement amoureux de la Comtesse, mais aussi de Suzanne et de Fanchette, qui vole le ruban de la Comtesse et fait partie d’un entretien entre Suzanne et le Comte. Pour continuer les permutations amoureuses, Marceline aime Figaro et vient exiger auprès du comte qu’il se marie avec elle.
L’un des moments forts de la pièce est le monologue de Figaro (acte V, scène 3), d’ailleurs le plus long de l’Histoire du Théâtre français, dont un passage qui évoque le comte Almaviva résume à merveille les griefs accumulés contre la noblesse quelques années avant la Révolution française. Ce, par le biais de la personne de Figaro, un personnage du peuple sévillan, vif, sentimental, enthousiaste, l’entremetteur, le discoureur, le serviteur virevoltant, mais aussi le nigaud maladroit, le cabotin provocateur et finalement le valet résigné qui, il est depuis sa création par Beaumarchais, il y a plus de deux cents ans, reste ce héros populaire et sympathique, voire pathétique et dramatique. Il arrive souvent trop tard pour empêcher l’irréparable, mais il est le témoin et le catalyseur de toute l’histoire. Et dont l’annonciateur des thèmes de la Révolution française. C’est avec lui, que, la revendication des opprimés est formulée pour la première fois sur une scène française.
Pour la mise en scène dans le Mariage de figaro, joué à l’Opéra du Caire, il est à remarquer le mouvement scénique qui dépend brillamment sur la distribution des personnages dans l’espace, que sur un décor simple et ” naïf “. Ceci sans oublier de citer la fameuse musique de Mozart qui sous l’arrangement de l’orchestre de l’Opéra du Caire, reste l’un des incontestables ajouts à l’esthétique dramatique de la scène. Evénement à ne pas rater.