Le processus de paix enfoncé dans la crise.

15-12-2011 09:06 AM


Dans l’incapacité d’imposer à Israël un gel de la colonisation en Cisjordanie, l’administration Obama a annoncé vouloir “changer de tactique”. Une volte-face qui, aux yeux des Palestiniens, entame la crédibilité de Washington sur ce dossier.
 
 Mardi,  les États-Unis ont annoncé qu’ils renonçaient à obtenir d’Israël un gel de trois mois de la colonisation en Cisjordanie. Cette condition était exigée par l’Autorité palestinienne pour reprendre les négociations de paix, au point mort depuis la fin de septembre. Alors que le gouvernement israélien et les organisations de colons ont affiché leur satisfaction, les Palestiniens ont, de leur côté, regretté une volte-face que certains considèrent comme un revers pour Washington. “Il ne reste plus grand-chose du processus de paix lancé en septembre dernier et la crédibilité de l’administration Obama est très entamée au Proche-Orient, Les Palestiniens cherchent des alternatives aux négociations pour obtenir leur État.”  Si Washington est incapable d’obtenir de l’État juif un arrêt de la colonisation “pour une période limitée”, comment pourrait-il “faire accepter par Israël une solution équilibrée fondée sur les résolutions internationales et une solution à deux États ?”, s’est interrogé, mercredi, le négociateur palestinien, Yasser Abed Rabbo. Selon lui, le blocage israélien “a conduit l’administration américaine à choisir une autre méthode pour revenir à négocier indirectement avec les parties palestinienne et israélienne” afin de sortir le processus de paix de l’impasse. “Cet échec nous pousse une fois de plus à nous tourner vers la communauté internationale dans son ensemble”, a-t-il ajouté sur les ondes de la radio La Voix de la Palestine. La Ligue arabe De son côté, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a regretté que les négociations de paix au Proche-Orient soient entrées dans “une crise difficile”, mais n’a pas encore explicitement réagit au revirement diplomatique américain. “La direction palestinienne et ses frères arabes vont étudier la réponse officielle américaine avant de faire part de la position palestinienne”, a expliqué, mercredi à l’AFP, le porte-parole de l’Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina. Le comité de suivi du processus de paix de la Ligue arabe s’est réuni au Caire, en Égypte, à la demande de Mahmoud Abbas, a annoncé le secrétaire général de l’organisation, Amr Moussa. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a quant à lui déclaré, mercredi, au Caire, que les Palestiniens visaient désormais une reconnaissance par les États-Unis d’un État palestinien indépendant. “Nous espérons que l’administration américaine reconnaisse l’État palestinien dans ses frontières de 1967, en riposte aux diktats d’Israël sur la colonisation, et aux autres mesures unilatérales” prises par l’État hébreu, a-t-il indiqué.


 

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