Le prince William et Catherine Middleton sont désormais mari et femme, duc et duchesse de Cambridge, comte et comtesse de Strathearn, baron et baronnesse Carrickfergus.
En découvrant celle qu’il s’apprêtait à épouser, après sa procession de la majesté d’une future reine jusqu’au maître-autel de l’abbaye de Westminster, le fils aîné du prince Charles, lui-même impressionnant d’élégance dans son uniforme de colonel des Irish Guards, s’est penché vers elle : “You look beautiful” (“Tu es ravissante”), a chuchoté William à Catherine Middleton, effectivement sublime dans sa robe confectionnée par Sarah Burton pour Alexander McQueen , un bel hommage au défunt couturier.
En quelques minutes, pas beaucoup plus que les trois minutes trente qu’il avait fallu à Catherine Middleton pour traverser l’abbaye Westminster au bras de son père Michael au coeur de l’allée bordée d’arbres de six mètres de haut, le couple était uni par les liens sacrés du mariage.
Après avoir reçu le consentement mutuel des époux ,d’une voix assurée pour le prince William, d’une voix délicate moins intelligible de la part de Catherine Middleton, et avoir vu William passer l’alliance confectionnée par la joaillerie Wartski au doigt de Catherine, l’archevêque de Cantorbéry Rowan Williams les déclarait mari et femme, “au nom du Père, du fils et du Saint-Esprit”, en présence de 1 900 convives. Une union religieuse et civile, aux yeux de Dieu et des hommes, puisque consacrée dans l’église anglicane.
Le frère de Catherine Middleton, James, après que l’hymne Love divine all love excelling a retenti, lit ensuite la “leçon”. The Anthem de John Rutter résonne ensuite, extrait du livre des prières communes choisi par le couple, et l’évêque de Londres et doyen de la chapelle royale de Sa Majesté Richard Chartres prend la parole pour prononcer l’homélie. Le Motet, air de Paul Mealor, un compositeur voisin de la résidence des mariés à Anglesey, au Pays de Galles, emplit ensuite le silence de l’abbaye. A chacun des morceaux, choisis par William et Catherine, le couple chante généreusement. Agenouillés devant le maître-autel, ils se sont également recueillis à l’écoute de la prière écrite par eux-mêmes (“God our Father, we thank you for our families; for the love that we share and for the joy of our marriage. In the busyness of each day keep our eyes fixed on what is real and important in life and help us to be generous with our time and love and energy. Strengthened by our union help us to serve and comfort those who suffer. We ask this in the Spirit of Jesus Christ. Amen.”)
Après la bénédiction finale du doyen de Westminster John Hall, toute l’assemblée entonne à l’unisson l’hymne national God Save The Queen, sauf la reine Elizabeth II, bien entendu.
Accompagnés de leur témoins le prince Harry, qui marche dans le sillage de son frère, et Philippa Middleton, qui porte la traîne de Catherine, le prince William et sa merveilleuse princesse sont allés signer le registre de mariage, dans le secret de la chapelle de Saint-Edouard le confesseur. A l’issue de ces quelques minutes dans la stricte intimité, auxquelles les caméras n’ont pas assisté, les quatre réapparaissent, et les trompettes résonnent au son de la marche Crown Imperial, qui accompagne la sortie des mariés, entamée par une gracieuse révérence de Catherine à la reine Elizabeth II.
A l’extérieur, la foule en liesse a suivi la cérémonie sur les écrans géants et exulte en voyant apparaître le prince William et la princesse Catherine, qui prennent place dans le landau découvert qui avait été prévu pour le cas où la météo serait favorable – ce qui était le cas.
Tandis que les cloches de l’abbaye se remettaient à carillonner, pour trois heures, le State Landau, bordeaux orné de dorures, construit en 1902 pour le couronnement d’Edouard VII, qui avait transporté le prince Charles et Lady Di à la sortie de la cathédrale Saint-Paul après leur mariage en 1981 et qu’utilise la reine pour les grandes occasions (réception des chefs d’Etat, courses à Ascot), s’ébranlait. Destination : Buckingham Palace, où les mariés devaient apparaître au balcon vers 13h25 (heure anglaise – 14h20 heure française) avec leur famille pour un baiser que tout le monde attend.
Au long de l’itinéraire du cortège nuptial, les dizaines de milliers de spectateurs partagaient le conte de fées d’une princesse Catherine simplement éblouissante, et savouraient un chapitre étourdissant de l’histoire de leur monarchie.