Le défi de Copenhague

15-12-2011 09:05 AM

Eugène Zagrebnov


Le film américain « 2012 » qui a est projeté dans les salles a suscité une réaction un peu particulière de la part des défenseurs de la protection de l’environnement, qui ont affirmé : « Ils ont prédit le malheur ». En effet le blockbuster est d’actualité, et ce qui s’y produit n’est pas entièrement de la pure fiction. La fin du monde serait donc bien réelle, liée au changement du climat sur Terre.

Ce qui se passe actuellement avec le temps dans les différentes régions du monde n’est rien d’autre que le résultat du réchauffement climatique. Météo France reste alarmiste considérant comme une anomalie l’augmentation de 8 degrés Celsius de la moyenne des températures au début de décembre de cette année. Mais ceux qui sont encore plus alarmistes, ce sont les climatologues britanniques, qui ont publié ce week-end leurs chiffres d’estimation sur l’évolution du climat. Ils s’attendent à une augmentation de 1,5 m du niveau mondial de l’océan. Certes, la date à laquelle cela doit arriver est plus tardive par rapport aux prévisions des cinéastes américains: il s’agit de 2100. Et avec l’augmentation du niveau d’eau dans l’océan, poursuivent-ils, 16 millions de personnes qui peuplent les îles dans de l’océan Indien et des côtes de l’Afrique vont mourir à cause des inondations. Les artistes américains, inspirés par ce thème dessinent déjà les grandes métropoles américaines et les villes européennes sous l’eau avec leurs habitants qui cultivent les fruits et les légumes sur les toits des maisons.

Les peuples des pays africains sont actuellement trop préoccupés par des problèmes graves qui concernent leur vie présente et n’ont pas de temps pour se concentrer sur les perspectives du continent africain. Ce thème de la catastrophe mondiale reste la prérogative des pays développés. Ainsi, les gens ont manifesté massivement à Paris et à Londres appelant les dirigeants des grands pays développés à prendre des mesures urgentes pour sauver la planète dans le cadre du Sommet de Copenhague sur le climat, qui a commencé le 7 décembre.

D’autres spécialistes ne soutiennent pas le point de vue alarmiste des climatologues britanniques. Les météorologues russes ne prévoient qu’une augmentation du niveau d’eau dans l’océan de 70 cm d’ici 2100, reconnaissant cependant que les températures positives sur la partie européenne de la Russie et le cyclone qui a provoqué des chutes de neige équivalant à quelques mois de précipitations sur Vladivostok et d’autres villes de l’Extrême-Orient sont en effet des conséquences du début du processus irréversible de réchauffement climatique.

La vie sur terre se résulte à une équation, qui garantit le maintien de l’équilibre de la nature. Si un arbre pousse, il absorbera du dioxyde de carbone pendant son existence, et émettra de l’oxygène. Mais dès qu’il meurt, il commence à se décomposer et le processus de la décomposition fera absorber tout l’oxygène qu’il aura émis pour réémettre du CO2 dans l’atmosphère. La création de l’atmosphère sur la Terre, telle que nous la voyons aujourd’hui, n’a été possible que pendant la phase d’accrétation de la Terre grâce à un enfouissement des végétaux morts, qui a empêché le processus de leur décomposition il y a plus de quatre milliards d’années. C’était un nuage de poussière, qui serait apparemment à l’origine d’une collision d’un corps astral avec la Terre qui s’est affaissé petit à petit sur la croute terrestre, ne permettant pas aux végétaux de se décomposer entièrement.

Ces végétaux enfouis sous la terre se sont transformés en hydrocarbures, donc en sources d’énergie potentielles, qui, lors de leur combustion, consomment de l’oxygène et émettent du dioxyde de carbone. Les scientifiques considèrent que si tous les hydrocarbures seront utilisés, il n’y aura plus d’oxygène sur terre.

Quant à la pollution par les gaz industriels et les échappements des voitures, il est important que ces gaz soient des gaz naturels, c’est-à-dire faisant partie de l’atmosphère. Un volcan, dont l’éruption équivaut aux échappements d’un parc automobile d’une ville multimillionnaire ne cause pas de dégâts irréversibles à l’atmosphère car ses gaz sont composés de vapeur d’eau, du dioxyde de carbone et du dioxyde de souffre. Les seuls dégâts qu’il puisse causer, c’est une pollution des environs, qui force les personnes à partir du lieu de son éruption à cause de la quantité de gaz qu’il émet. Il en est de même pour les industries et les voitures dans une ville. En revanche, les substances, qui nuisent à l’atmosphère sont des éléments chimiques qui ne font pas partie de la composition de l’atmosphère. Il s’agit des gaz obtenus au moyen de la synthèse, comme les gaz des aérosols et des équipements de réfrigération. Ces gaz consomment l’oxygène sans qu’il puisse être régénéré.

Le défi du Sommet de Copenhague, c’est de tenter de trouver une alternative aux hydrocarbures et réduire l’émission des gaz toxiques – une chose, qui n’est pas si évidente à faire vu le lobby économique des différentes industries et la politique orientée sur les ressources naturelles de certains pays.

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