Le Centre Pompidou, reflet de la création contemporaine.

15-12-2011 09:05 AM


Le Centre Pompidou-Metz qui vient d’être récemment inauguré en présence du président Nicolas Sarkozy constitue la première décentralisation d##un établissement culturel national, ce nouveau lieu a vocation à accueillir des expositions temporaires.
 

 
Le Centre Pompidou-Metz (CPM) a effectué lundi dernier devant la presse nationale et internationale une éblouissante revue de détail, à la veille de son inauguration mardi par Nicolas Sarkozy.
Trois ans après sa mise en construction au printemps 2007, le CPM, “œuvre de haute couture” conçu par le Japonais Shigeru Ban et le Français Jean de Gastines, se présente comme trois boîtes à chaussures superposées, coiffées d’un chapeau chinois et portées par six piliers coniques et une flèche centrale.
Pompidou-Metz, dont l’architecture épuise déjà les qualificatifs, “sera une machine à exposer”, a dit Alain Seban, président des centres Pompidou de Paris et Metz, devant les journalistes auxquels avait été donné le privilège de visiter cette “chimère entre musée et centre d’art”.
D’une superficie de 5.000 m2, un des plus vastes espaces d’exposition temporaire d’Europe, le CPM se présente, à 80 minutes en TGV de Paris, comme un lieu pluridisciplinaire censee faire de Metz (130.000 habitants) une plate-forme culturelle au coeur de l’Europe, à l’égal de Bilbao (Espagne) et son musée Guggenheim d’art contemporain.
Sous les cimaises et dans les travées, la dernière main était donnée lundi à l’exposition inaugurale “Chefs-d’oeuvre?” où les plus grands créateurs de l’art moderne et contemporain ont été convoqués, de Braque, Malevitch, Chagall, Léger et Brancusi à Bellmer, Kandinsky, Picasso, Max Ernst, Pollock, Giacometti et Dubuffet.
Au total, 780 oeuvres, dont certaines monumentales, ont été rassemblées à Metz par Laurent Le Bon, directeur du CPM, pour couvrir tous les champs chronologiques et tous les secteurs de la collection de Pompidou-Paris.
Peintures, sculptures, installations, arts graphiques, photographies, vidéos, oeuvres sonores, cinéma, design: toutes les formes d’expression de toutes les écoles écloses depuis 1905 sont ainsi représentées.


 


Formes modernes de l’art
“Il s’agit de faire se rencontrer le public le plus large avec les formes les plus contemporaines de l’art et de la création pour nourrir une réflexion sur les notions de goût et de jugement esthétique”, a expliqué M. Le Bon devant un auditoire qui venait de visiter les galeries.
Ni centre d’art dévolu seulement à des expositions temporaires ni musée puisqu’il ne possède pas de collections permanentes, le CPM ” va permettre à Metz de se défaire définitivement de son image de ville de garnison, qu’elle n’est plus, et de cité industrielle, qu’elle n’a jamais été”, selon Dominique Gros, maire de la capitale de la Lorraine.
“L’offre culturelle est devenue un facteur incontournable de développement d’une ville ou d’un territoire”, a ajouté Antoine Fonte, adjoint à la culture. “Dans une Lorraine en pleine reconversion, le CPM renforcera la mutation de la ville vers le tertiaire et les services”, ajoute-t-il.
Construit pour 72,5 millions d’euros en lisière du centre-ville, le CPM se dresse désormais dans le nouveau quartier de l’Amphithéâtre où sont en construction, pour 150 millions d’euros, des logements, des commerces, une cité des congrès et une médiathèque qui préfigurent le Metz du 21e siècle.
Historique du lieu


La première pierre a été posée le 7 novembre 2006 par madame Pompidou. Le centre, qui a ouvert ses portes en mai 2010, s’inscrit dans un plan de restructuration urbaine, engagé par Metz-Métropole avec le quartier de l’Amphithéâtre. Il se caractérise par la construction d’un nouveau quartier dédié aux affaires, aux commerces et à l’habitation, dans un cadre haute qualité environnementale (HQE).
L’architecture de l’édifice est inspirée d’un chapeau chinois traditionnel acheté par Shigeru Ban à la Maison de la Chine dans le quartier de Saint Germain des Près à Paris.
Ouverte au public le 10 juin 2006, la maison du Projet du centre Pompidou-Metz, aura accueilli en un peu plus de trois ans, plus de 100 000 visiteurs de 50 nationalités différentes jusqu’à sa fermeture, le 4 octobre 2009. Plus de 800 visites de groupes y ont été organisées. Dessinée par Shigeru Ban et Jean de Gastines, sa forme rappelle les structures “ à compas ” développées par Jean Prouvé. Prenant appui sur deux containers, deux pans de toitures symétriques sont soutenus à leur point de jonction par quatre poteaux en V inversé. Un vitrage intégral caractérise la façade d’entrée donnant à voir aux visiteurs depuis l’extérieur le contenu présenté à l’intérieur : visuels, maquettes vidéos, ainsi que des échantillons de matériaux du futur bâtiment. Implantée aux abords immédiats du futur centre Pompidou, elle offrait un point de vue privilégié sur le chantier de construction grâce à un belvédère accessible par un escalier.
L’esprit du projet du centre Pompidou réside dans le fait de s’inscrire dans la vocation originelle du centre parisien : présenter et faire découvrir toutes les formes d’expression artistique, sensibiliser le plus large public aux oeuvres majeures des XXe et XXIe siècles et dans le paysage culturel de l’Europe. Il a pour ambition d’être un grand centre d’expositions et d’initiatives artistiques, reflet de la création contemporaine.


Névine Lamei


Chantier du centre Pompidou-Metz vu depuis le site du futur quartier de l’AmphithÈ‚tre en fÈvrier 2009.


 

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