L’Afghanistan veut assurer sa sécurité d’ici 2014

15-12-2011 09:06 AM


   Les représentants de plus de 70 pays donateurs et d’organisations internationales, dont la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, étaient réunis à Kaboul, dans le cadre d’une conférence sur l’avenir de l’Afghanistan. Principal enseignement, la conférence soutient le projet de rendre à l’armée afghane la conduite des opérations militaires dans toutes les provinces d’ici la fin 2014. Le président Karzaï a demandé qu’un accord sur les modalités de transition soit rapidement conclu. La conférence a par ailleurs approuvé la politique de main tendue chère au président afghan, visant à détourner de la rébellion les combattants de rang inférieur, qui combattraient uniquement pour l’argent.   La conférence internationale de Kaboul constitue “une avancée majeure” pour le futur de l’Afghanistan, a déclaré le président américain Barack Obama au cours d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique David Cameron. Obama a insisté sur le fait que la stratégie américaine en Afghanistan était “la bonne” alors que le Premier ministre britannique en visite à Washington a pour sa part affirmé que “de réels progrès” avaient été faits en Afghanistan. A cette occasion, la communauté internationale réunie à Kaboul a apporté son soutien au projet du président afghan Hamid Karzaï d’assurer avec ses propres forces la sécurité du pays d’ici à la fin 2014, ainsi qu’à sa politique de main tendue aux talibans. Aucune précision n’a par contre été donnée concernant le retrait des troupes étrangères en 2014.   Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé de son côté que des militaires étrangers resteraient après la période de transition pour assurer un “rôle de soutien”. Cependant, l’actualité récente sème le doute sur la fiabilité des troupes afghanes, soupçonnées d’être perméable à la rébellion. La communauté internationale a également soutenu la politique de main tendue aux talibans, censée leur faire déposer les armes contre de l’argent et une amnistie.  Mais les talibans, qui ont gagné du terrain ces dernières années, ont de leur côté toujours exigé au préalable un retrait de l’ensemble des forces étrangères. La communauté internationale, emmenée par les Etats-Unis, a apporté son soutien au “programme de réconciliation” avec les talibans initié par le président afghan Hamid Karzaï, selon le communiqué final de la conférence de Kaboul.  “Les participants saluent et appuient le principe du Programme pour la paix et la réconciliation en Afghanistan, qui est ouvert à tous les membres afghans de l’opposition armée, qui renoncent à la violence, n’ont pas de liens avec des organisations terroristes internationales, respectent la Constitution”, écrivent les représentants des 70 pays donateurs et organisations internationales réunis à Kaboul. Ce programme, qui vise les rebelles de rang inférieur qui combattraient pour l’argent et non par idéologie, est l’un des points clé de la stratégie de sortie de conflit du gouvernement afghan et de ses alliés et bailleurs de fonds internationaux. Début juin, l’émissaire américain Richard Holbrooke avait annoncé que le sujet serait débattu et détaillé au cours de la conférence, en réclamant au gouvernement afghan des garanties sur l’utilisation des quelque 200 millions de dollars (165 millions d’euros) promis pour financer ce programme.     
legendes Les participants à la conférence sur l’avenir de l’Afghanistan
Karzai et Hillary Clinton

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