La situation semble bloquée en Côte d’Ivoire

15-12-2011 09:06 AM


Les pressions de la communauté internationale et la visite d’une troïka africaine n’y font rien: Laurent Gbagbo continue de résister à l’isolement diplomatique. Le Président autoproclamé de Côte d’Ivoire a reçu les émissaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest: les présidents béninois, sierra-léonais et capverdien. Ces derniers ont tenté de convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir au profit de Alassane Ouattara. La CEDEAO qui envisage d’aller jusqu‘à le renverser militairement s’il ne cède pas sa place. Les envoyés africains ont également été reçu par Alassane Ouattara. Et le Président reconnu par la communauté internationale n’entend pas négocier son statut. La situation semble donc bloquée alors que Laurent Gbagbo menace de rompre les liens diplomatiques avec les États qui reconnaîtront les ambassadeurs nommés par le camp Ouattara. De plus, malgré un retour au calme relatif ces derniers jours, sur le terrain, la tension monte  Solution viable  Les trois présidents ouest-africains venus à Abidjan demander à Laurent Gbagbo de céder le pouvoir reviendront “la semaine prochaine” en Côte d’Ivoire, a annoncé mercredi la présidence de la République du Cap Vert. “La mission des chefs d’État devra retourner en Côte d’Ivoire dans le courant de la semaine prochaine pour poursuivre les contacts et essayer de conclure la médiation”, indique un communiqué de la présidence cap-verdienne. Cette mission est composée des présidents béninois Boni Yayi, sierra-léonais Ernest Koroma et cap-verdien Pedro Pires.  A noter que les deux parties ivoiriennes “ont demandé quelque temps pour réfléchir dans le but de trouver une solution viable pour la conclusion du processus électoral, seule sortie capable de promouvoir la paix et la stabilité durables dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest”. Réunis la semaine dernière à Abuja, les chefs d’Etat de la Cédéao avaient menacé de renverser militairement le régime de Laurent Gbagbo s’il n’acceptait pas de céder de lui-même le pouvoir à Alassane Ouattara. Ce dernier a été reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la quasi-totalité de la communauté internationale.  Guerre civile  Si l’entrevue n’a semble t-elle pas décidé Gbagbo à passer la main, le camp du président décrié a toutefois fait un geste d’apaisement, en annonçant le report sine die d’un grand rassemblement de “jeunes patriotes”. Le rassemblement de ses fervents partisans était initialement prévu mercredi dans la capitale économique. Mais la tension reste forte à Abidjan, comme l’atteste l’attaque mercredi d’un convoi de l’Onuci par une “foule nombreuse” selon la mission. Pour le camp Ouattara, l’affaire est entendue. Le porte-parole de son gouvernement, Patrick Achi, a affirmé que le statut de président  de Ouattara n’étant “pas négociable”, “il s’agit maintenant de négocier les conditions de départ de l’ancien président Laurent Gbagbo”, et rien d’autre. Si Laurent Gbagbo a déclaré prendre au “sérieux” les menaces de la Cédéao, il a récemment prédit une “guerre civile” en cas de recours à la force par l’organisation ouest-africaine. Comptant faire pression sur la Cédéao, il avait souligné la présence de millions de ressortissants ouest-africains en Côte d’Ivoire.

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