Soeur Myriam m’accompagne encore dans la chapelle de la Médaille Miraculeuse. Je respire le parfum de cet endroit sacré, vivant ses événements avec leurs diverses évolutions. C’est comme si je retournais au passé lointain, soit à près de 179 ans. Je me souviens des apparitions de la Vierge à Sainte Catherine Labouré dans cet endroit… Chaque paroi, porte, statue, icône, allée dans ce vaste lieu raconte l’histoire de ces apparitions et nous transporte dans une profonde spiritualité pour nous prosterner à la fin de la tournée devant la châsse de Sainte Catherine Labouré située à gauche de l’autel, sous le globe de la Vierge…
Pendant toute la matinée j’ai effectué une tournée, comme si nous naviguions dans le ciel.
Nous sommes retournés au point de départ de notre tournée, dans un jardin situé au centre la maison. Le jardin est entouré par les habitations des Filles de la Charité. Il semblait que nous étions au paradis.
Du fond du coeur j’ai remercié Soeur Myriam qui s’est tant fatiguée en m’accompagnant, croyant que ma visite s’était achevée là…
Cependant, elle m’a invitée à m’asseoir; elle avait encore une surprise pour moi. Elle m’offrit une Médaille Miraculeuse. En serrant la Médaille dans ma main, je me suis rappelée de celle que ma grand-mère m’avait donnée dans mon enfance.
Je me suis souvenue que j’avais longuement contemplé la médaille, sans savoir le sens des symboles qui étaient gravés sur ses deux faces.
Je l’ai portée joyeusement autour de mon cou, mais j’étais désemparée par le mystère de ses symboles.
J’ai saisi cette occasion, poussée par ma curiosité depuis mon enfance, pour interroger Soeur Myriam. Nos propos se sont poursuivis pendant de longues heures…
Je vous invite aujourd’hui à suivre les explications de Soeur Myriam sur les symboles de cette Médaille.
Elle a commencé à m´expliquer pourquoi la Médaille est miraculeuse.. lumineuse en quoi et douloureuse…
Miraculeuse
Quelques mois après les apparitions, sœur Catherine est nommée à l’hospice d’Enghein (Paris 12e) pour soigner les vieillards. Elle se met au travail. Mais la voix intérieure insiste : il faut faire frapper la médaille. Catherine en reparle à son confesseur, le Père Aladel.
En février 1832 éclate à Paris une terrible épidémie de choléra, qui va faire plus de 20.000 morts ! Les Filles de la Charité commencent à distribuer, en juin, les 2.000 premières médailles frappées à la demande du Père Aladel.
Les guérisons se multiplient. C’est un raz-de-marée. Le peuple de Paris appelle la médaille « miraculeuse ».
A l’automne 1834 il y a déjà plus de 500.000 médailles. En 1835 il y en a plus d’un million dans le monde entier. En 1839 la médaille est répandue à plus de dix millions d’exemplaires.
A la mort de Sœur Catherine, en 1876, on compte plus d’un milliard de médailles !
Lumineuse
Les mots et dessins gravés sur l’avers de la médaille expriment un message aux trois aspects intimement liés.
O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.
L’identité de Marie nous est révélée ici explicitement : la Vierge Marie est immaculée dès sa conception. De ce privilège qui lui vient déjà des mérites de la Passion de son Fils Jésus, le Christ, découle sa toute-puissance d’intercession qu’elle exerce pour ceux qui la prient.
C’est pourquoi, la Vierge invite tous les hommes à avoir recours à elle dans les difficultés de leur vie.
Ses pieds sont posés sur une moitié de boule et ils écrasent la tête d’un serpent.
La demi-boule c’est le demi-globe terrestre, c’est le monde. Le serpent personnifie Satan et les forces du mal.
La Vierge Marie est engagée elle-même dans le combat spirituel, le combat contre le mal dont notre monde est le champ de bataille. Elle nous appelle à entrer nous aussi dans la logique de Dieu qui n’est pas la logique du monde. C’est cela la grâce authentique de conversion que le chrétien doit demander à Marie pour la transmettre au monde.
Ses mains sont ouvertes et ses doigts sont ornés d’anneaux revêtus de pierreries d’où sortent des rayons qui tombent sur la terre en s’élargissant vers le bas.
L’éclat de ces rayons, comme la beauté et la lumière de l’apparition décrites par Catherine, appellent, justifient et nourrissent notre confiance dans la fidélité de Marie (les anneaux) envers son Créateur et envers ses enfants, dans l’efficacité de son intervention (les rayons de grâce qui tombent sur la terre) et dans la victoire finale (la lumière) puisqu’elle-même, première disciple, est la première sauvée.
Douloureuse
La médaille porte sur son revers une initiale et des dessins qui nous introduisent dans le secret de Marie.
Nous observons 12 étoiles sont gravées au pourtour.qui symbolisent l’Église fondée par Jésus avec ses 12 Apôtres. Nous sommes aussi appelés à être les apôtres de Jésus , l´aimer et participer à sa passion pour le Salut du monde. . Au centre de la médaille nous observons une Croix sur l’autel surplombée par la lettre majuscule ” M “. Cette majuscule ” M ” sous la Croix symbolise Marie, notre Mère du Ciel se tenant au pied de la Croix accompagnant son Fils Divin souffrant le Calvaire pour nos péchés.
En bas, on voit également deux Cœurs brûlants d’Amour pour l’humanité. À gauche le Cœur Divin et Sacré de Jésus est en FEU et BRÛLE avec tellement d’AMOUR pour NOUS qu’ IL en est mort sur la Croix pour nous. Son Cœur couronné d’épines symbolise nos péchés mais aussi également par la douleur qu’il souffre parce que tellement de nous ne croient pas vraiment qu’il NOUS AIME malgré la souffrance qu’Il a dû endurer pour nous montrer comment Il NOUS AIME et malgré tant de rejets de notre part. Le Cœur de Marie est aussi en feu d’Amour pour nous car Elle est devenue notre Mère lorsqu’Elle est devenue la Mère de Jésus. Son Cœur est transpercé de la grande épée de la souffrance et de la douleur du Calvaire tel qu’il lui avait été prédit par Saint Siméon à la Présentation de l’Infant Jésus au Temple. Marie, Sainte Mère de Dieu NOUS AIME autant car Son Fils Jésus NOUS AIME. Le rapprochement des deux Cœurs exprime que la vie de Marie est vie d’intimité avec Jésus.
La médaille est un appel à la conscience de chacun, pour qu’il choisisse, comme le Christ et Marie, la voie de l’amour jusqu’au don total de soi.Elle montre que Marie est attentive à la personne qui est dans la souffrance, se manifeste à elle et l’appelle à venir déposer ses peines.
En conclusion, Sœur Myriam ajoute qu´il existe tant de miracles petits et grands qui ont été obtenus par la médaille, elle est un produit du Paradis .
Après avoir suivi attentivement l’histoire de Sainte Catherine Labouré et les explications sur les gravures de la Médaille Miraculeuse, j’ai éprouvé une grande joie car je ne savais pas que c’était d’ici que tout est parti.
Comblée de joie, je suis rentrée de nouveau avant de quitter ce lieu de paix, de recueillement et de pèlerinage,dans la chapelle où je me sentais chez moi, chez ma mère… souhaitant y retourner bientôt pour puiser dans sa grande spiritualité.