La grande peur des coptes

15-12-2011 09:07 AM


La minorité chrétienne s’inquiète des violences d’origine confessionnelle depuis la révolution. Elle redoute l’avènement d’un pouvoir islamiste. Ils brandissent des croix comme d’autres tendent le Coran, crient leur colère, appellent au secours. “On demande la protection de l’Amérique et de l’Europe”, s’époumone Mina, 23 ans. Comme lui, des centaines de coptes – ces chrétiens présents en Egypte depuis le IIIe siècle – campaient toujours devant le bâtiment de la radio-télévision d’Etat, plus d’une semaine après la mort de 15 personnes, le 7 mai au Caire, dans des affrontements confessionnels. Mina a traversé le Nil depuis le quartier populaire d’Imbaba, où les violences ont éclaté après une simple rumeur selon laquelle une chrétienne convertie à l’islam était séquestrée dans une église. Une manifestation organisée par des salafistes, radicaux islamistes, a dégénéré en fusillade, puis en véritable bataille rangée.  Les autorités ont dénoncé un “complot contre-révolutionnaire” et arrêté des membres de l’ancien parti d’Hosni Moubarak, aujourd’hui dissous. Mais cela n’a pas apaisé la minorité copte (6 à 10 % de la population), inquiète de la montée des violences depuis la révolution. “Le gouvernement et l’armée pourraient arrêter tout cela s’ils le voulaient, mais ils ne veulent rien faire contre les salafistes”, accuse Mina. Depuis, les autorités ont promis de traiter le problème d’une “main de fer”. Mais de nouveaux incidents ont éclaté le 14 mai, avec des jets de cocktails Molotov sur les coptes rassemblés devant la télévision, faisant des dizaines de blessés. La veille, des milliers d’Egyptiens avaient manifesté sur la place Tahrir, symbole de la révolution, pour défendre l'”unité nationale”. “Les coptes se sentent abandonnés, il faut leur témoigner notre soutien”, a appelé sur Twitter Gigi Ibrahim, une des figures de la coalition des jeunes pour la révolution. “Des musulmans qui nous soutiennent ? On n’en voit pas beaucoup ici”, grimace Michael, 22 ans, un Christ tatoué sur le bras droit, une croix peinte sur le visage. Les coptes réclament la fin de l’impunité. Ils veulent être rassurés avant les élections législatives de septembre, dont ils redoutent de voir les Frères musulmans, seule force politique organisée, sortir vainqueurs. Une crainte attisée par le rassemblement de 50.000 manifestants venus réclamer, au lendemain des affrontements d’Imbaba, la création d’un “Etat islamique”. “Les islamistes veulent transformer l’Egypte en un nouvel Iran ou Afghanistan”, affirme Michael.  L’amertume des jeunes coptes est d’autant plus grande qu’ils ont largement pris part à la révolution, malgré les réticences de leurs aînés, qui ont longtemps vu en Moubarak un rempart contre l’intégrisme, et les appels de l’Eglise à rester chez soi. “On a protégé les musulmans pendant qu’ils priaient sur la place Tahrir. Ils étaient où, les salafistes, à ce moment-là ?” s’emporte Mina.  “Baba Chenouda avait vu tout cela venir”, assène Nagui, comptable de 32 ans. Très critiqué dans sa communauté pour son conservatisme et sa mollesse après de précédentes violences antichrétiennes, notamment l’attentat d’Alexandrie (23 morts) dans la nuit de la Saint-Sylvestre de 2010, le pape copte orthodoxe Chenouda III s’est contenté d’exprimer sa “consternation” après les événements d’Imbaba. “Mais, aujourd’hui, il ne peut faire davantage sans mettre toute la communauté dans une position intenable”, juge Nagui. “Il faudra bientôt que l’Otan intervienne comme elle l’a fait au Kosovo”, conclut l’activiste copte Mamdouh Nakhla.  L’Expresse
 
 
 
Wall Street interrompt la série baissière avec le pétrole
Par Ryan Vlastelica
 
Wall Street a mis fin à une série de trois séances consécutives de baisse en progressant de moins de 0.5% mercredi, portée à la fois par un rebond technique et la bonne tenue des valeurs pétrolières. L’indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 0,31%, soit 38,45 points, à 12.394,66 points. Le S&P-500, plus large, a pris 4,19 points, soit 0,32%, à 1.320,47 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 15.22 points (+0,55%) à 2.761,38 points.
 Sur les trois séances précédentes, le S&P 500 avait cédé 2%, une baisse qui, selon les intervenants, a crée les conditions d’un rebond technique. “Les investisseurs en ont eu assez de vendre, surtout maintenant que les cours des matières premières semblent s’être stabilisés”, a déclaré Andrew Wilkinson, analyste chez Interactive Brokers Group. Le secteur pétrolier a profité de l’annonce d’une baisse inattendue des stocks de produits distillés, une information qui a dopé les contrats à terme sur le fioul de chauffage. L’indice S&P des valeurs énergétiques a gagné 0.61% et l’indice PHLX regroupant celles associées aux services pétroliers a pris 2.82%. Wall Street avait pourtant ouvert la séance en recul à la suite de l’annonce de la baisse plus forte que prévu des commandes de biens durables, qui a été interprétée comme un nouveau signe du ralentissement de l’économie américaine.
 
Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont baissé plus que prévu en avril, enregistrant leur plus fort recul en six mois après la hausse de mars. Le titre AIG a pesé sur le marché, avec un recul de 4,0% à 28,28 après que le Trésor américain et l’assureur ont cédé mardi 300 millions d’actions AIG à 29 dollars pièce. Le secteur de la construction de maisons individuelles a profité des déclarations de Toll Brothers, spécialisé dans les résidences luxueuses, disant que ses commandes avaient augmenté au cours du dernier trimestre en mettre. L’action Toll Brothers a gagné 1,78% à 20,63 dollars et l’indice Dow Jones du secteur 1.02%. Le titre Martha Stewart a bondi de 23,87% à 4,67 dollars après que l’un des plus grands noms de la décoration de maison et de la cuisine aux Etats-Unis a annoncé qu’il pourrait se mettre en vente.
 Le Nouvel Observateur



 

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