Les députés en France ont autorisé la poursuite des opérations militaires en Libye. Réunis à l’Assemblée nationale, mardi soir, ils ont voté pour par 482 voix à 27. La France doit poursuivre son action afin de libérer le peuple libyen.
Aussitôt le vote, la Libye a regretté ce feu vert du Parlement français, selon le porte-parole officiel Moussa Ibrahim. La question du retrait de Mouammar Kadhafi a également été évoquée. Alain Juppé est resté très prudent sur le sujet estimant que «ce sont des choses à discuter entre les protagonistes». La France travaille, selon lui, à l’après-Kadhafi et prépare notamment aux Nations Unies la mise en place d’une force de stabilisation internationale.
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a confirmé qu’il existait des “contacts” avec le régime libyen pour tenter d’obtenir le départ de Mouammar Kadhafi, mais il n’y a pas selon lui de véritable négociation.
Par ailleurs, l’association Human Rights Watch a accusé mercredi dernier les rebelles libyens d’avoir commis des exactions à l’encontre des civils, dont des pillages, brutalités et incendies, lors de leur offensive vers Tripoli. Les insurgés libyens auraient donc commis des exactions contre les civils dans quatre villes capturées par les rebelles dans les monts Nafusa, et ce depuis le mois de juin. La semaine dernière, lors de la grande offensive menée par les insurgés vers Tripoli, des actes similaires auraient encore eu lieu.
HRW dit avoir été témoin de certains de ces actes, avoir interrogé des témoins pour d’autres et parlé avec un commandant rebelle de ces abus. Des accusations qui pourraient ternir l’image des rebelles libyens soutenus par une grande partie de la communauté internationale et censés lutter pour la paix, la démocratie et les droits de l’Homme. Les chefs rebelles ont le devoir de protéger les civils et leurs biens, particulièrement les hôpitaux, et de sanctionner quiconque se livre au pillage ou à d’autres abus.