La Bayadère

15-12-2011 09:05 AM


La troupe de l##Opéra du Caire présente du 25  jusqu##au 28 avril, à l##Opéra du Caire et les 30 avril et 1er mai, à l##Opéra d##Alexandrie, l##un de ses plus fameux ballets de son répertoire classique ” La Bayadère “. Ce ballet à moyens techniques et scéniques remarquables dont la création fut le 23 janvier 1877, pour le théâtre du Bolchoï, au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, est réparti en trois actes et 7 tableaux chorégraphiés par Marius Petipa, sur une musique mélodieuse, signée Ludwing Minkus à cause des moyens techniques et scéniques qu##il requière.

L’histoire de ” La Bayadère ” se passe en une Inde ” mystérieuse et antique “. Le Radja décide que le grand guerrier Solor doit épouser sa fille Ganzatti. Mais Solor et la belle Bayadère Nikiya une ” danseuse ” ou ” servante ” du temple, sont secrètement amants et veulent s’enfuir et se marier. Le Brahmane (sorte de prêtre) est lui aussi amoureux de Nikiya et furieux de se voir repousser par cette dernière et de découvrir sa relation avec Solor, il décide de se venger et dévoile la vérité au Radja. Solor se voit dans l’obligation d’obéir au Radja. Il doit épouser Ganzatti. Au deuxième acte : Le mariage se prépare. Une fête a lieu  au palais et Nikiya doit y danser. Elle s’exécute à contre cœur et interprète une danse qui exprime toute sa douleur, sa tristesse et son désespoir. Ganzatti qui est très jalouse se venge en offrant un bouquet à Nikiya dans lequel est caché un serpent dont la blessure est mortelle. La vengeance du Brahmane entre en scène, il propose un antidote à Nikiya à la seule condition qu’elle accepte de l’épouser. Elle refuse et meurt. Au 3ème acte, Nikiya  rejoint le ” Royaume des ombres “. Elle reproche à Solor d’avoir rompu leur serment d’amour mais elle l’aime toujours. Ils dansent ensemble… un vivant au milieu des ombres, une ombre au milieu des vivants. Le lien d’amour traverse le monde qui sépare les morts des vivants.
En occident on ne découvre ce ballet qu’en 1961, avec la tournée du Ballet du Théâtre Kirov à Paris. Et c’est grâce au chorégraphe et danseur  russe Rudolf Noureev que ce dernière règle ” La Bayadère ” sa première chorégraphie, en en remontant l’Acte III à la demande dans le temps de Frederick Ashton, directeur du Royal Ballet de Londres, en 1963, puis pour le Ballet de l’Opéra national de Paris, en octobre 1974. Un ballet qui fut bien évidement interprété d’une manière très touchante et d’une grande finesse, à maintes reprises par les plus grands maîtres du ballet classique de la troupe du Bolchoï. Une troupe bien réputée non seulement par son corps de ballet, aux pas sûrs et légers de ses gracieuses fines ballerines de caractères et de ses puissants solistes masculins. pour la première fois au Royal Ballet (G.B), en 1963. Puis pour le Ballet de l’Opéra national de Paris, en octobre 1974
Autre caractéristique qui caractérise le ballet ” La Bayadère “, à côté de son scénario mélodramatique, c’est sa production typique de l’époque de sa création : Décor exotique antique, oriental, luxuriant, vêtements somptueux, scénario mélodramatique.  Le tout étant le prétexte idéal, en des danses spectaculaires (danse de caractère, danse du serpent, danse des bayadères) et des scènes mimées. Le premier acte,  scène I, s’ouvre merveilleusement sur le temple où doit être célébrée l’union de Solor et de Gamzatti. Tout au long du ballet ” La Bayadère “, il est à noter admirablement le “superbe” décor  (temple hindou, arabesque cambrée, fête du feu sacré ” Acte I-Scène 1 “) au cours de laquelle les danses délicates des bayadères alternent avec celles fougueuses  des fakirs qui, en état de transe religieuse, sautent à travers les flammes et se tailladent le corps avec des poignards. Sans oublier les costumes traditionnels de l’Inde antique et de l’ancienne Perse (tissus colorés et chatoyants, et des vêtements traditionnels hindous  voile), signés par excellence Vyacheslav Okunev, artiste honoré de la Russie.
Dans sa chorégraphie, joué par excellence à présent par la troupe du ballet du Bolchoï, Petipa a privilégié à ne pas s’éloigner dans ” La Bayadère “, des canons du ballet classique, consistant en un mélodrame impliquant l’amour, la mode à l’époque et surtout la danse qui ” se distingue par leur originalité et leur couleur “. Autant de tableaux techniquement très complexes qui sont un véritable défi pour le corps de ballet.
A suivre avec un ballet très romantique et classique qui, aux conflits classiques, mêle amour, jalousie, intrigues, meurtre et vengeance.
Névine Lameï


 


 


 



 


 

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