François Fillon apporte son soutien à Saad Hariri

15-12-2011 10:12 AM


Le Premier ministre français François Fillon est arrivé dimanche dernier en fin d’après-midi à Beyrouth pour une visite d’un peu plus de 24 heures, durant lesquelles il a assisté à la cérémonie d’ouverture des VIe Jeux de la Francophonie et rencontré les dirigeants du pays.
Aussitôt après son atterrissage, le chef du gouvernement français a prévu de se rendre au stade Camille-Chamoun, à l’entrée de la banlieue sud de Beyrouth, où s’apprête à démarrer la cérémonie d’ouverture des Jeux. Il a dîné ensuite avec le président de la République, Michel Sleimane.

Lundi François Fillon s’est entretenu à nouveau avec le chef de l’Etat, après quoi il a rencontré le Premier ministre sortant Fouad Siniora, le président du Parlement Nahib Berri puis le successeur désigné de M. Siniora, Saad Hariri.

Le Premier ministre désigné a entamé la semaine dernière une nouvelle série de consultations après avoir échoué une première fois à former un gouvernement.

Dans ce contexte, François Fillon a porté le message que la France adresse depuis longtemps aux Libanais, qui est que l’esprit de dialogue doit prévaloir.

Il s’agit de la troisième visite au Liban de François Fillon en tant que Premier ministre: il était venu une première fois avec Nicolas Sarkozy en juin 2008 et une deuxième en novembre de la même année.

La France suit de très près la situation politique au Liban qui est, une fois encore, des plus compliquées : près de quatre mois après les législatives, le pays est privé de gouvernement, celui du premier ministre sortant se contentant d’expédier les affaires courantes.

Le Quai d’Orsay a reçu mardi dernier le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, l’influence de Damas étant encore importante sur la scène libanaise bien qu’allégée depuis le retrait de ses troupes en avril 2005. Tandis que François Fillon avait lundi à Beyrouth des entretiens avec les autorités du pays.

«Il est urgent qu’un gouvernement de large rassemblement puisse être formé», a dit François Fillon lors d’une conférence de presse.

C’est à Saad Hariri, le chef de la majorité parlementaire que revient la délicate mission de former un gouvernement d’union nationale, une exigence née de l’accord interlibanais conclu à Doha en mai 2008, après plus d’un an et demi de crise institutionnelle.

Désigné Premier ministre le 27 juin dernier, il s’est récusé début septembre, estimant que la partie adverse (le Hezbollah et ses alliés) ne cessait de lui mettre des bâtons dans les roues. Chargé à nouveau de la composition du cabinet, Hariri a entamé des consultations parlementaires avec les représentants de tous les partis à qui il a décidé cette fois d’accorder du temps, au lieu du quart d’heure réglementaire.

Encore une fois, la même scène se répète…

Aux Jeux de la Francophonie, événement sportif grandiose, le Liban a accueilli 42 dirigeants de pays francophones, participant à cet événement… Aux premiers rangs, se trouvaient le Président de la République, le général Michel Sleimane, et le président de l’Assemblée nationale Nabih Berri… Le Premier ministre était aussi présent… Mais pour éviter tout embarras, deux Premiers ministres ont assisté à cette inauguration: le premier, Saad Hariri, œuvre depuis 90 jours pour former son premier cabinet; et le second, Fouad Siniora, gère les affaires courantes…
La présence de deux Premiers ministres a surpris les hôtes du Liban, mais cette scène se consacre davantage dans le pays des mystères et des merveilles… D’ailleurs, elle se répèterait souvent, tant que le “vide gouvernemental” se prolonge, et qu’aucune solution n’est envisageable, en dépit du positivisme suscité par le dernier Sommet syro – saoudien…
Parallèlement aux Jeux de la Francophonie tenus loin de tout discours politique a marqué le lancement d’attitudes politiques majeures…
D’abord, le chef du conseil exécutif des Forces Libanaise, Samir Geagea, a lancé une allocution qui a dissipé toute trace d’optimisme quant à une prochaine formation du gouvernement… Faisant allusion à la possibilité de composer un gouvernement majoritaire, il s’est dit “surpris” des réactions négatives qu’induit cette proposition… Il a, en outre, exhorté le Président Michel Sleimane et le Premier ministre désigné Saad Hariri à trancher leurs décisions sur ce plan…
Mais Sleimane semble sur une autre rive… S’adressant au quotidien “Alhayat”, dans une interview tenue le lendemain du discours de Geagea, il s’est montré “attaché” aux principes et aux valeurs qui impliquent la formation d’un gouvernement d’union nationale…

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