Farouk Hosni : “Toutes les pressions sionistes contre moi”

15-12-2011 10:12 AM


Le ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni a accusé à son arrivée mercredi dernier au Caire l’Unesco d’être devenue “politisée”. Cette déclaration intervient au lendemain de son échec comme candidat controversé à la direction de l’organisme, face à la diplomate bulgare Irina Bokova. À son retour de Paris, où siège cette institution, Farouk Hosni a affirmé à son arrivée à l’aéroport : “Le candidat égyptien avait contre lui tous les journaux et les pressions sionistes. Il y a eu des groupes juifs dans le monde qui ont eu une très, très grande influence sur la question”. Farouk Hosni a également reproché à l’ambassadeur américain à l’Unesco de s’être “activé avec force et avec tous les moyens à sa disposition” contre lui.

La candidature de Farouk Hosni a été au centre d’une vive controverse après qu’il eut déclaré en 2008 qu’il “brûlerait lui-même” les livres israéliens qu’il trouverait en Égypte. Il répliquait à un député de l’opposition islamiste qui le prenait à parti dans un couloir du Parlement. Farouk Hosni a affirmé que ses propos avaient été sortis de leur contexte, assurant que cette expression hyperbolique, en arabe populaire, signifiait simplement qu’il n’y avait pas de livres israéliens en Égypte.

Le candidat malheureux à l’Unesco, qui était au départ le grand favori de la course, dit avoir eu derrière lui les pays du “sud de l’Europe, des pays respectables qui nous ont donné leur voix, mais il n’y avait pas l’impulsion qui était donnée par d’autres pays, de très grands pays qui contrôlent le monde”, une référence aux États-Unis. Le ministre égyptien, qui se présente comme le représentant du monde arabe et du Sud en général, a estimé que l’affaire reflétait le “conflit entre le Nord et le Sud. Il faut toujours que le Nord soit celui qui contrôle le Sud”.

“Deux voix nous ont été prises. Deux voix que nous considérons comme (…) une trahison”, a-t-il encore dit. “La vérité est que nous avons mené une bataille fantastique”. Au quatrième tour de l’élection, Farouk Hosni et Irina Bokova s’étaient retrouvés à égalité. Mais au cinquième, la Bulgare l’a emporté par 31 voix contre 27. “Il y a des pays qui font le contraire de ce qu’ils disent”, a dit le ministre, sans donner plus de détails. Il a toutefois souhaité que “la nouvelle présidente de l’Unesco réussisse dans son travail. Elle a devant elle une mission très, très difficile”. “Nous avons dépassé cette question”, a-t-il conclu, affirmant que le président égyptien Hosni Moubarak lui avait conseillé d’oublier l’affaire. “Le président m’a dit de laisser ça derrière moi”, a-t-il affirmé en souriant.

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