Evasion de 62 détenus d’Al Qaïda dans le sud du Yémen

15-12-2011 09:07 AM


 


L’opposition accuse les autorités d’avoir facilité l’évasion des militants fondamentalistes afin “d’agiter l’épouvantail d’Al-Qaïda”.
Une soixantaine de détenus proches d’Al-Qaïda se sont évadés mercredi dernier d’une prison de Moukalla, dans le sud-est du Yémen, après avoir attaqué leurs gardiens et tué l’un d’eux. Plus de cent détenus d’Al-Qaïda étaient incarcérés dans ce centre de détention de la principale ville portuaire de la province du Hadramaout. 
Une quarantaine de détenus ont été vus en train de fuir vers la montagne surplombant la prison, selon des témoins. Cette évasion intervient alors que le réseau islamiste étend son influence dans le sud du Yémen, à la faveur de l’instabilité provoquée par l’affaiblissement du pouvoir central. Des centaines d’hommes armés se réclamant des Partisans de la Charia, un groupe lié à Al-Qaïda, ont pris le 29 mai la ville de Zinjibar, chef-lieu de la province d’Abyane. Depuis, les combats entre ces militants armés et les forces de sécurité ont fait plus de 100 morts parmi les forces gouvernementales. 
Le coordinateur pour l’antiterrorisme au département d’Etat américain, Daniel Benjamin, avait estimé le 14 janvier que l’agitation au Yémen profitait à Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), implanté dans l’est et le sud du pays. 
Le fils du président accusé
Des milliers de manifestants ont défilé lundi dernier à Sanaa pour réclamer un conseil transitoire et le départ du fils et des proches du président Ali Abdallah Saleh.
Depuis le départ du chef de l’Etat, les jeunes protestataires font pression sur le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi pour qu’il forme un Conseil intérimaire afin d’assurer la transition du pouvoir. Ce dernier dirige le pays de facto en l’absence du président, mais il ne s’est pas installé au palais présidentiel, où se trouve le fils aîné du président Saleh. 



 

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