Enjouement théâtral

15-12-2011 10:12 AM

Névine Lameï


Des lectures théâtrales, centrées essentiellement sur le thème “l##escalier”, seront données par la comédienne française Juliette Navis Bardin, le 15 novembre, à 20h au CFCC de Mounira. Le 16 novembre, à 19h au Centre culturel français d##Alexandrie et le 17 novembre, à 20h, au CFCC d##Héliopolis.

L’escalier, c’est le pivot de la vie sociale de l’immeuble. On s’y croise, on s’y observe, on s’y parle ou ne s’y parle pas, on y voit des étrangers passer, la concierge s’affairer, des portes s’ouvrir, se fermer… De Georges Perec à Muriel Barbery et d’Albert Cossery à Alaa Al Aswani, la vie de l’immeuble est un sujet de littérature où chacun retrouve un peu de son quotidien. C’est autour du thème “l’escalier” qu’une lecture théâtrale sera mise en voix, avec de nombreux autres textes, par Juliette Navis-Bardin, jeune comédienne française formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Paris. Il est à savoir que Juliette Navis-Bardin, qui a tourné avec Etienne Chatillez et Cédric Klapisch, a entamé en 2006 une carrière théâtrale prometteuse en France et à l’étranger. Il est à savoir que Juliette Navis-Bardin est une jeune comédienne, diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Paris en 2006.
Travaillant beaucoup au théâtre, Navis Bardin aime l’idée d’être un passeur sur un plateau, d’un auteur, d’un metteur en scène, d’une pensée et d’une émotion.
A travers le thème “l’escalier” que se centre toute une lecture théâtrale allant de Georges Perec à Muriel Barbery et d’Albert Cossery à Alaa Al Aswani. Pour les auteurs qui seront traités par Navis Bardin, il est à savoir que Georges Perec est un écrivain français dont les œuvres furent alors fondées sur l’utilisation de contraintes formelles littéraires ou mathématiques qui marquèrent son style. ]Georges Perec s’est fait connaître dès la parution de son premier roman ” Les Choses “. Cet ouvrage, qui restituait l’air du temps à l’orée de la société de consommation, fut couronné par le Prix Renaudot et rencontra un vif succès. C’est en 1975 qu’il achève enfin ” W ” ou ” le souvenir d’enfance “. Très estimé, ce grand roman moderne obtient un succès critique qui place son auteur parmi les meilleurs de son temps. L’alternance binaire (ternaire dans les premiers manuscrits) d’une fiction olympique fascisante et d’une écriture autobiographique fragmentaire adosse une histoire collective fantasmée au destin singulier de l’orphelin qu’est l’auteur.
Quant à Albert Cossery, c’était l’une des figures emblématiques de la littérature française bien qu’il soit égyptien. La façon avec laquelle vit et travaille l’écrivain a créé une sorte de mythe autour de sa personnalité particulière. Albert Cossery est un écrivain rare et passionnant. Ses livres inspirent du respect et de l’admiration : sa maîtrise de la langue est parfaite et ses idées souvent révolutionnaires.
Autre écrivain égyptien dont les romans traitant de “l’escalier” seront lus par Navis Bardin figure Alaa Al Aswani. Ce dernier, né dans une famille intellectuelle, a fait ses études secondaires dans un lycée égyptien de langue française et a également étudié la chirurgie dentaire aux Etats-Unis, à l’Université de l’Illinois à Chicago. Son roman ” L’Immeuble Yacoubian “, paru en 2002, est un véritable phénomène d’édition dans le monde arabe et est rapidement traduit dans une vingtaine de langues, en plus de faire l’objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles. Il enchaîne avec le roman Chicago, paru en 2006, qui dépeint la vie des étudiants arabes aux Etats-Unis après les événements du 11 septembre 2001. Ce livre connaît également un énorme succès de vente. Aswani adopte un style réaliste et direct qui le rend intelligible à un lectorat très large, sans sacrifier la puissance du récit. Son habileté à capturer la vie foisonnante de l’Egypte.
Un large éventail de lectures théâtrales variées qui puisent dans des écritures romanesques racontées par des écrivains de nationalités différentes, sera interprété par la comédienne française Nima Navis Bardin au CFCC de Mounira, d’Héliopolis et d’Alexandrie. A ne pas rater.

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