Echos de l’adhésion de la Palestine à l’Unesco

15-12-2011 09:07 AM



Paris a condamné la décision d’Israël d’accélérer la colonisation.
Après l’admission de la Palestine au sein de l’Unesco, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a immédiatement annoncé plusieurs mesures de rétorsion envers la Palestine, dont la construction de 2 000 logements supplémentaires à Jérusalem-Est.
“Nous appelons le gouvernement israélien à s’abstenir de mettre en œuvre ce projet et de façon plus générale, à mettre un terme à la colonisation”, a déclaré le Quai d’Orsay.
Un discours que reprend à son compte Berlin, qui a pourtant voté contre l’adhésion de la Palestine à l’Unesco. Londres de son côté s’inquiète d’un “coup grave aux efforts du Quartette (Etats-Unis, ONU, Union européenne et Russie) pour redémarrer les négociations de paix” et dénonce des “provocations”, par l’intermédiaire du ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.
Un peu plus tard, c’est Catherine Ashton, qui synthétise ses positions au nom de l’Union européenne.
PARIS CONDAMNE LES SANCTIONS ÉCONOMIQUES
Paris, qui a surpris en votant “oui” lundi à l’adhésion des Palestiniens à l’Unesco, s’est par ailleurs inquiété des sanctions économiques, annoncées dans la foulée par Benyamin Nétanyahou. Des fonds, d’un montant d’environ 50 millions de dollars par mois, sont prélevés, sous forme de droits de douane et de TVA, sur les produits destinés aux Palestiniens, qui transitent par les ports et aéroports israéliens.
Cet argent assure 30 % du budget de l’Autorité palestinienne et permet de payer 140 000 fonctionnaires palestiniens. La dernière fois que cette sanction a été appliquée, en 2007, aucun fonctionnaire palestinien n’avait pu être payé.
L’HEURE N’EST PAS À L’APPAISEMENT
Et Benyamin Nétanyahou ne donne aucun gage d’apaisement. Mercredi dernier, il a profité d’une cérémonie de commémoration en l’honneur d’un ministre assassiné, pour insister sur ” le droit de construire dans notre capitale éternelle”, en parlant de Jérusalem. Du côté des Palestiniens, on condamne cette attitude qui revient à accélérer la destruction du processus de paix. Quant aux sanctions économiques, ils les jugent “inhumaines”. Mais elles “ne remettent pas en cause” la politique de l’Autorité palestinienne en vue d’obtenir sa reconnaissance à l’ONU.


 

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