Discussions directes au Proche-Orient

15-12-2011 09:06 AM


L’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell s’est entretenu avec Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas afin de relancer les négociations directes entre Israël et l’Autorité palestinienne. Le leader palestinien a évoqué des “pressions” pour reprendre les discussions. L’envoyé spécial au Proche-Orient de Barack Obama a rencontré, pour la sixième fois depuis mai 2009, Netanyahu et Abbas pour relancer les négociations directes au point mort entre les deux entités. Des discussions que refusent les Palestiniens, arguant que toutes les conditions ne sont pas remplies, notamment la question de la colonisation israélienne. Le moratoire de 10 mois décrété en novembre 2009 par le Premier ministre israélien Netanyahu n’a eu que peu d’effets concrets, les Palestiniens considérant que le cas de Jérusalem-est devait être également pris en compte, ce qu’a toujours exclu l’Etat hébreu. Le moratoire expire le 26 septembre prochain.  Difficultés et obstacles Mitchell est reparti sans accord, évoquant les “difficultés et obstacles” auxquels sont confrontées les deux parties. L’administration Obama fait toujours pression pour que des négociations directes commencent début septembre. L’Autorité palestinienne réclame un accord préliminaire sur un cadre et un calendrier de négociations. Elle exige également le gel de la colonisation juive en Cisjordanie occupée, sur des terrains qui doivent faire partie d’un futur Etat palestinien. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime que les pourparlers directs devraient commencer sans conditions préalables. “Il y a eu des progrès s’agissant des demandes (palestiniennes) pour lancer des négociations directes ainsi que dans la position américaine à leur égard”, a déclaré un haut responsable palestinien sous le couvert de l’anonymat à l’issue d’une rencontre de trois heures entre Mitchell et le président palestinien Mahmoud Abbas. “L’administration américaine, en coordination avec  le Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) et les parties palestinienne et israélienne, prépare une invitation pour des négociations directes”, a-t-il ajouté. “Nous venons de finir une longue et productive réunion avec le président Abbas et son équipe”, a déclaré pour sa part Mitchell. “Nous poursuivrons nos discussions. Nous faisons avancer les choses”, a-t-il ajouté. Le président Abbas s’est déclaré prêt à des négociations directes avec Israël si elles avaient pour référence les décisions du Quartette exigeant un gel complet de la colonisation israélienne. Le Quartette a appelé en mars Israël à stopper la colonisation dans les territoires palestiniens occupés et à une reprise des négociations afin d’aboutir d’ici deux ans à “l’émergence” d’un Etat palestinien. Israël avait rejeté cet appel.  Enquêtes sur la flottille Par ailleurs, le Premier ministre de l’Etat hébreu, Netanyahu, a été entendu par la commission israélienne chargée d’enquêter sur le raid mené fin mai contre la flottille d’aide à destination de Gaza. Selon lui, Israël a agi “conformément au droit international” et la Turquie est passée outre les avertissements. Il est le premier interlocuteur à se présenter devant la commission israélienne. Netanyahu, s’est exprimé sur le raid mené le 31 mai dernier contre une flottille d’aide à destination de la bande de Gaza. Benjamin a justifié l’attaque, pointant du doigt “la menace” que représente le Hamas pour Israël. “L’Etat d’Israël et l’IDF (la force israélienne de défense) ont agi conformément au droit international”, a ajouté le Premier ministre, qui est apparu détendu devant les membres de la commission, chargée de déterminer la “validité” du raid. Présidée par l’ancien juge de la Cour Suprême, Jacob Turkel, la commission est composée de cinq Israéliens.   legende Mitchell et Abbas lors de leurs récents pourparlers

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