Danser le monde

15-12-2011 09:05 AM

Névine Lameï


Le Festival international de danse théâtre du Caire se déroulera à l##Opéra du Caire et d##Alexandrie et au théâtre Al Goumhouriya, du 16 juin au 5 juillet. La participation française au festival sera éminente en présence de la compagnie de danse hip hop lyonnaise ” Pockemon Crew “. Quant au côté égyptien, il sera représenté entre autres troupes égyptiennes, par le spectacle Qassem Amin du chorégraphe Walid Aouni.

Dans le cadre du Festival international de Danse du Caire, le CFCC invite la compagnie de danse hip hop lyonnaise ” Pockemon Crew ” (les 18 et 19 juin, au théâtre Al Goumhouriya), référence dans le monde du break dance  français et international. Les Pockemon font partie de cette nouvelle génération de danseurs qui, tout en possédant une énergie et une technique parfaite puisées dans la rue, a su renouveler l’esthétique hip hop en la confrontant au milieu de la danse contemporaine.
Avec le spectacle ” La Faute Idéale ” qui prendra part au Festival international de danse contemporaine du Caire, les Pockemon Crew passent à la vitesse supérieure et se lancent un double défi, se confronter à la danse au féminin et travailler sous l’égide d’une double direction artistique : Ryad Fghani, directeur artistique de la compagnie Pockemon Crew pour la danse, et Thomas Stache, danseur, acteur et chorégraphe contemporain, pour la mise en scène, la scénographie et la dramaturgie. Un spectacle composé de cinq tableaux pour la plupart étonnants, en témoigne cet hommage inattendu à ” L’après-midi d’un faune “, chorégraphié par Nijinski sur une musique de Claude Debussy.
L’hypothèse de leur spectacle ” La faute idéale ” est simple. Les danseurs de la compagnie Pockemon Crew concentre leur énergie dans le mouvement pour en sublimer un hip hop pur plus proche de l’univers féminin. Sur scène, huit danseurs hip hop une danseuse contemporain, une chanteuse et une comédienne (Billy Tean, Brahim Zaibat, Daniel Tean, Douniel Fghani, Hyancinthe Vallerie, Maxime Vicente, Medhi Meziane, Patrick M’Bala) allient leur virtuosité et leur aisance, à la douceur et au talent d’une danseuse contemporaine, pour porter l’hypothèse de ce spectacle : ” Et si la femme avait le pouvoir d’organiser le chaos, de donner sens et forme au désordre ? “. Cette alliance de talents permet la création d’un spectacle ambitieux. La Faute Idéale entend bien déborder du hip hop pour bousculer quelques idées reçues sur les rapports féminin-masculin.
Qui sont les  Pockemons Crew ? Entamée il y a 10 ans sur le parvis de l’Opéra de Lyon, la carrière des Pockemons s’est enrichie des rencontres faites pendant  leurs tournées sur les cinq continents , et de trophées tels que champions de France, d’Europe et du monde de break dance.
L’histoire des Pockemons a commencé en 1996-1997, les danseurs s’entraînent dans la rue puis sous les arcades de l’Opéra National de Lyon. Au fil de rencontres, d’échanges et de réflexion, le groupe de breakeurs Pockemon Crew se crée spontanément en 1999. Ils participent alors à leur 1er battle à Grenoble. Puis une série de victoires les propulsent : champion de France de danse hip-hop (Montpellier) en août 2003, champion du monde (Hanovre – Allemagne) en octobre 2003 et enfin champion d’Europe (Londres-Angleterre) en juillet 2004 : une véritable consécration. L’identité de Pockemon Crew c’est aussi l’Energie qu’ils ne cessent de démontrer en développant une réelle volonté de partage et de transmission de leur danse au-delà de tout clivage générationnel, social, artistique… Pour les Pockemons, l’idée du collectif est fédératrice. La perpétuelle recherche dans leur travail alliant technicité et esthétisme font d’eux des danseurs originaux et emblématiques de la nouvelle génération hip-hop.
Autres participations étrangères au festival : la Suisse (les 27 et 28 juin, au théâtre Al Goumhouriya, puis les 29 et 30 juin, à l’Opéra d’Alexandrie), les Etats-Unis (les 25 et 26 juin, à l’Opéra d’Alexandrie). Quant aux pays arabes. La Tunisie participe à l’Opéra d’Alexandrie, avec deux spectacles signés les chorégraphes tunisiennes Syhem Belkhodja (les 22 et 23 juin) et Nawal El Skanrani (les 1er et 2 juillet).


Participation égyptienne


Quant au côté égyptien, il participe au festival avec multiples spectacles de danse contemporaine signés  les chorégraphes suivants : Nora Amin (le 20 juin), Mounir Saïd (le 22 juin), Mohamad Habib (le 24 juin), Sally Ahmad (le 25 juin), Adham Hafez (le 30 juin), Mireitte Michel (les 25 et 26 juin), et autres. Ceci sans oublier le fameux spectacle Qassem Amin du célèbre chorégraphe Walid Aouni qui participera au festival (le 16 juin et 5 juillet, dans la grande salle de l’Opéra du Caire, le 20 juin, à l’Opéra d’Alexandrie. A ce spectacle participent 18 danseurs qui ont la souplesse de l’âge de leur corps, la créativité que leur permettent l’intrépidité et la hardiesse de leur élan. Ces 18 danseurs traiteront du long voyage qu’a enduré la femme égyptienne afin de défier et prouver sa présence dans une société d’hégémonie masculine. Le spectacle nous mène vers une nouvelle époque sociale, politique et culturelle, qu’est l’époque de Qassem Amin, l’émancipateur de la femme et le défenseur de leur droit. Le spectacle de Walid Aouni pose une question éternelle : ” Est-ce que les rêves des femmes se sont réalisés ? “. Une question que parvient Walid Aouni à en trouver la réponse par le biais de la danse contemporaine. Ceci sur un fond scénique excellemment dessiné et simples, de tissus colorés, d’éclairage bien ajusté qui nous place comme dans une atmosphère d’ombres chinoises, et enfin d’une musique très émotionnelle,  à la fois calme et puissante. Un spectacle à ne pas rater.

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