Conférence de paix à Moscou

L’Egypte soutient l’idée de convoquer une conférence sur le Proche-Orient à Moscou, a déclaré mercredi aux journalistes le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit au terme des négociations avec son homologue russe Sergueï Lavrov, en visite de travail au Caire.  “Lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie russe, le président Hosni Moubarak a exprimé son soutien à l’organisation d’une conférence sur le règlement au Proche-Orient dans la capitale russe”, a annoncé  Aboul Gheit.  En 2005, Moscou a proposé d’accueillir une conférence sur le Proche-Orient. L’idée a été soutenue par le Quartette de médiateurs internationaux (Russie, Etats-Unis, Union européenne, Nations unies). Cependant, selon les parties, les conditions politiques nécessaires pour convoquer la conférence ne sont pas encore réunies. Le chef de la diplomatie russe a quant à lui souligné l’importance de la coordination internationale dans le règlement du conflit au Proche-Orient.   Problèmes régionaux   Il a également invité Aboul Gheit à Moscou pour prendre part au tour suivant des consultations stratégiques russo-égyptiennes, prévu pour décembre 2010. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est rendu au Proche-Orient pour évoquer les problèmes régionaux, dont le conflit palestino-israélien. Dans sa tournée proche-orientale, Le ministre Lavrov a rencontré les dirigeants d’Israël, de l’Autorité palestinienne et de l’Egypte, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe. Selon Lavrov, l’attention principale a été accordée au règlement du conflit palestino-israélien. “Il s’agit en premier lieu de procéder à un échange de vues sur les négociations indirectes  entre Israël et l’Autorité palestinienne. Nous sommes intéressés à voir ces contacts se transformer en dialogue direct”, a-t-il déclaré.  La situation autour de Gaza a été nécessairement évoquée. Selon lui, “les récents événements confirment la nécessité de lever le blocus de cette enclave palestinienne et d’ouvrir la bande de Gaza aux livraisons non militaires et humanitaires”.  La question de l’unité interpalestinienne a été également abordée. Le chef de la diplomatie russe a invité les parties à faire preuve de souplesse pour aboutir à la réconciliation. “Cette attitude profité en premier lieu aux Palestiniens eux-mêmes”, a-t-il estimé, ajoutant que l’unité du peuple palestinien était une condition sine qua non de toute entente avec Israël.   S’agissant des relations bilatérales russo-israéliennes, Lavrov a souligné que la communauté de positions sur une question aussi importante que la riposte aux tentatives de réécrire l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en minimisant la contribution de l’Armée Rouge à la victoire contre le nazisme et en nier la Shoah (Holocauste). Lors de négociations avec les dirigeants de l’Autorité palestinienne, Lavrov a discuté des “démarches concrètes à déployer pour aider les Palestiniens à mettre en place des administrations efficaces et à régler les problèmes économiques et sociaux de la région”.  Les négociations russo-égyptiennes ont porté essentiellement sur l’intensification des échanges commerciaux réciproques et la promotion du partenariat stratégique entre les deux pays, en premier lieu au niveau régional. L’entretien entre Lavrov et Moussa a fourni l’occasion de dynamiser la coopération russo-arabe.
 

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