Au goût du tarab

15-12-2011 09:06 AM

Névine Lameï



La 19e édition du festival de la musique arabe offre à son auditeur un large éventail de chanteurs égyptiens et arabes, de musiciens solos de renom et des troupes de musique arabe.
 
Le festival de la musique arabe, dans sa 19e édition, demeure cette forteresse fidèle aux maîtres de l’extase du chant arabe ou le beau tarab. Pour la cérémonie de l’ouverture du festival de la musique arabe (le 1er novembre, dans la grande salle de l’Opéra du Caire). Ce dernier a choisi un tableau lyrique sous le titre du « Rossignol brun » pour tracer l’itinéraire artistique du célèbre chanteur Abdel Halim-Hafez, scénario de Ratiba Al-Hefni, présidente du festival et mise en scène par Gihane Morsi. Cette soirée, qui fera revivre son auditeur, le beau temps du vrai tarab, sera accompagnée simultanément de la troupe de la musique arabe de l’Opéra du Caire et de la troupe Abdel Halim Nowéra de la musique arabe, sous la direction du maestro Salah Ghobachi.
La 19e édition du festival est marquée cette année par une forte présence égyptienne qui sera au menu de la programmation du festival de la musique arabe, contrairement aux éditions précédentes fort éminente par un large éventail de chanteurs arabes. D’Egypte, il est à citer: Ali Al-Haggar (le 2 novembre), Ghada Ragab (le 3 novembre), Riham Adel (le 6 novembre), Waël Sami (le 7 novembre), Hamsa Fouad (le 8 novembre), Mohamad Rouchdi et Ahmad Ibrahim (le 9 novembre), Mohamad Al-Helw (le 9 novembre), May Farouq (le 10 novembre), Hani Chaker (le 10 novembre) et Medhat Saleh (le 6 novembre). Chanteur, certes, mais aussi acteur, Medhat Saleh s’adonne aux productions télé et au théâtre, se faisant une réputation du plus acteur des chanteurs. Medhat Saleh s’est fait connaître sur la scène musicale égyptienne dans les années 1980 en revisitant les chansons d’Abdel Halim Hafez et Mohamed Qandil avant de faire connaître ses propres chansons au public avec un premier album titré « Zay Ma Kalou Ainik». Dans le années 1980,  lors d’un festival en Turquie, Medhat Saleh obtient le prix Golden Apple. Quant à Hani Chaker, ce dernier est un « fidèle » à un genre musical qui allie la notion de tarab aux textes « langoureux », tout en s’inscrivant sans exagération dans la modernité avec ses rythmes et ses phrases musicales « allégées ». C’est une star égyptienne qui demeure le porte drapeau de l’époque révolue des romances. Avec ce large éventail de chanteurs égyptiens se produira dans la grande salle de l’Opéra du Caire la 19e édition du festival de la musique arabe dont l’axe principal sera centré sur « Le chant arabe », à travers multiples colloques animés dans la petite salle de l’Opéra du Caire. La direction a également choisi cinq pays arabes pour participer au festival. A savoir : La troupe Tarchiha de la Palestine (le 2 novembre), la troupe Gossour (passerelle) de la Syrie (le 4 novembre), avec le chanteur Elias Karam (le 5 novembre). Ce dernier est né en 1960 dans le nord de la Syrie à Hassaké. Fan de Wadïe al-Safi, le chanteur et luthiste Elias Karam s’est installé au Liban, où il collabore avec les principaux artistes de ce pays. Ses récitals l’ont emmené outre la Syrie et le Liban, en Jordanie, au Koweït, dans les pays du Golfe, en Egypte, un peu partout en Europe ainsi qu’au Canada et aux Etats-Unis. Autres invités arabes du festival : le Jordanien Ayman Tayssir (le 8 novembre), le chanteur libanais Adam du Liban (le 4 novembre), et le violoniste libanais Jihad Aql (le 5 novembre). Et le très aimé du festival, Fouad Zabadi du Maroc (le 7 novembre). Ce dernier ne cesse d’accumuler des fans depuis sa participation au festival de 1997. Avec une voix étendue très proche de celle de Mohamad Abdel-Mottaleb, star de la chanson populaire des années 1940 et 1950, Zabadi n’a pas manqué de fasciner. Tellement à l’aise en interprétant les œuvres du maître Abdel-Mottaleb, ou son « haj » comme il se plaît à l’appeler, Zabadi n’hésite pas à imiter ses gestes et ses mimiques en toute simplicité. Quant au virtuose violoniste Jihad Aql, il a un style spectaculaire qui sait parfaitement enchanter son auditeur. Nommé par ses fans « le magicien du violon », Jihad Aql qui trouve sa passion dans le jeu solo sur le violon, est un disciple des musiciens Tewfiq Al Bacha et le maestro Sélim Sahab.
Quant aux honorés du festival cette année, il est à citer: le violoniste Sami AlHefnawi, la chanteuse Angham, Youssef Tannous, Nadia Tewfiq, le poète Farouq Choucha, le compositeur Mohamad Wabil, le violoncelliste Emad Achour, le chanteur Ahmad Ibrahim, le musicien du nay (flûte) Réda Bédeir et le calligraphe Ahmad Al Bahi.
Rendez-vous avec un festival attendu impatiemment d’une année à l’autre. Jusqu’au 10 novembre, dans la grande et la petite salles de l’Opéra du Caire, au théâtre Al-Goumhouriya, au théâtre Sayed Darwich d’Alexandrie et à l’Opéra de Damanhour. Concerts à 20h.


 

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