Al-Qaïda virus pour la France au Mali

15-12-2011 09:06 AM


Le Quai d’Orsay, qui a annoncé mercredi que la revendication du rapt par Al-Qaïda au Mahgreb islamique a été authentifiée, affirme qu’il a de “bonnes raisons de penser” que les sept personnes enlevées sont toujours vivantes. Les services de l’Etat français étaient mobilisés mercredi pour obtenir “dans les meilleurs délais” la libération des otages d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, enlevés au Niger et retenus au Mali, mais Paris affirme n’envisager “à ce stade” aucune intervention terrestre. “Comme l’a dit le président Nicolas Sarkozy tout à l’heure, tous les services de l’Etat sont mobilisés pour obtenir la libération de nos otages”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres. “Le gouvernement agit en coopération avec l’ensemble des pays qui sont engagés dans la lutte contre le terrorisme”, a-t-il ajouté. La France a authentifié la revendication par Aqmi, via Al-Jazira, de l’enlèvement le 16 septembre dans le nord du Niger de cinq Français, d’un Malgache et d’un Togolais, employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom. “Nous n’avons pas reçu de preuves de vie mais nous avons de bonnes raisons de penser que les otages sont en vie”, a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. “Nous continuerons, les Français, leurs alliés, les pays du Sahel et de l’Europe, à être le plus attentifs possible, à mettre tous nos moyens à la disposition de leur libération”, avait déclaré mardi le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.  De son côté, à l’issue du Conseil des ministres, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, a   éludé une question portant sur d’éventuelles négociations en cours avec les ravisseurs. “La discrétion est la meilleure des choses”, a-t-il affirmé. Lors de ce Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a assuré que tous les services de l’Etat étaient mobilisés pour obtenir la libération des otages  “dans les meilleurs délais”. Il a annoncé qu’il recevrait leurs familles la semaine prochaine. Selon différentes sources, le groupe serait désormais retenu dans le nord-est du Mali, dans une zone montagneuse du désert, adossée à l’Algérie. Autre point, la loi de Bernard Kouchner votée en juillet sur une éventuelle demande de remboursement de frais engagés pour retrouver des otages français dans le monde n’est pas applicable à ce rapt, a indiqué mercredi le Quai d’Orsay, qui répond que la législation ne vise pas les groupes industriels, mais les “opérateurs de transport, compagnies d’assurance, agents de voyage et autres opérateurs de la vente de voyages et de séjours, ou de leurs représentants”.  La France a déjà positionné à Niamey quelque 80 militaires qui se relaient pour mener des vols de reconnaissance au dessus du Mali. “Les ravisseurs qui ont opéré au Niger ont très vraisemblablement franchi la frontière du Niger pour être au Mali”, a déclaré mardi le ministre français de l’Intérieur, Brice Hortefeux, depuis Bamako où il assiste aux cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Mali, ex-colonie française. A la question de savoir si la France allait intervenir militairement pour libérer les otages, Hortefeux a répondu: “Non! A ce stade, non”. Paris attend désormais de connaître les revendications des ravisseurs, en échange de la libération des otages. Le porte-parole d’Aqmi a affirmé que l’enlèvement à Arlit, site d’extraction d’uranium du groupe français Areva, avait été mené sous le commandement d’Abelhamid Abou Zeid. Cet islamiste radical algérien est considéré comme responsable de l’assassinat en 2009 de l’otage britannique Edwin Dyer et de la mort en juillet de l’otage français Michel Germaneau. Se référant toujours aux cinq Français enlevés, le porte-parole d’Aqmi n’a pas évoqué les deux otages togolais et malgache.  

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