Al-Assad accepte l’arrêt total de la violence

15-12-2011 09:07 AM

Abdel Massih Felli



 

 
La Syrie a accepté “sans réserves” le plan arabe de sortie de crise lors de la réunion ministérielle de la Ligue arabe mercredi dernier au siège de l’organisation au Caire.
La réponse formelle de Damas à cette proposition est intervenue au lendemain de l’annonce par des médias officiels syriens d’un “accord” avec la Ligue arabe sur ce plan.
Le texte de l’initiative arabe stipule que le gouvernement syrien a accepté l’arrêt total de la violence pour protéger les civils, la libération des personnes incarcérées en raison des événements actuels, l’évacuation des villes et zones en proie à des conflits armés et l’autorisation d’accès aux organisations de la Ligue arabe et aux médias arabes et internationaux.
Le plan prévoit également que le comité ministériel arabe mènera des consultations avec le gouvernement et les différents partis de l’opposition syrienne en vue d’un dialogue national.
Le texte ne précise toutefois pas le lieu de ce dialogue. Un sujet pourtant sensible, le régime souhaitant qu’il soit ouvert à Damas, tandis que l’opposition réclame qu’il ait lieu en dehors du pays.
Affirmant que Damas a répondu à la proposition de la Ligue arabe “par une escalade de la répression”, le Conseil national syrien (CNS), qui réunit la majorité des courants de l’opposition à M. Assad, a appelé de nouveau l’organisation panarabe à “geler l’adhésion” de la Syrie.
 
Pressions de pays voisins
Simultanément, l’opposition au Liban voisin a appelé le gouvernement, dominé par le Hezbollah, à cesser de soutenir Al-Assad, soulignant le risque d’isolement diplomatique pour le pays. Les forces syriennes ont posé des mines terrestres le long de la frontière avec le Liban pour empêcher les Syriens d’échapper à la répression sanglante du soulèvement populaire par le régime de Bachar Al-Assad. La fuite des Syriens vers le Liban et la Turquie est embarrassante pour Bachar Al-Assad, dont le gouvernement est de plus en plus contesté. Le week-end dernier, le président syrien a affirmé que le Proche-Orient brûlerait si les forces étrangères intervenaient dans le conflit en Syrie.
 
Mettre fin à la répression
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en visite en Libye, a appelé mercredi dernier les autorités syriennes à mettre fin sans délai à la répression du soulèvement populaire contre le régime du président Bachar Al-Assad, rappelant que les violences avaient déjà fait plus de 3.000 morts. Alors que ses opérations militaires en Libye ont officiellement pris fin le 31 octobre 2011 à minuit heure libyenne, l’OTAN, par l’intermédiaire de son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, écarte toute intervention militaire en Syrie où la violence bat son plein. Même si la répression en Syrie est condamnée unanimement par l’ensemble de la communauté internationale, encore plus que ce ne fut le cas pour Libye puisque même l’Iran qui est le plus fidèle allié de la Syrie a récemment critiqué la gestion de la répression par Bachar Al-Assad, une intervention militaire de l’OTAN est exclue. Les raisons avancées par le Chef de l’OTAN sont l’absence d’un mandat clair de l’ONU et du soutien fort et surtout actif des pays de la région, raisons qui ont conditionné l’intervention militaire en Libye. De sa part, la chancelière allemande Angela Merkel a réclamé mercredi dernier une condamnation plus forte de la Syrie, notamment à l’ONU, tandis que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite à Berlin a réclamé une nouvelle fois des sanctions..
 



 

(Visited 20 times, 1 visits today)

commentaires

commentaires