Ahmadinejad pour un second mandat présidentiel

15-12-2011 10:12 AM

Abdel Massih Felli


   Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a officiellement prêté serment mercredi dernier devant le Parlement iranien, alors que la police anti-émeute dispersait des centaines de manifestants de l’opposition devant le bâtiment. Lors de son discours d’investiture, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que le scrutin présidentiel du 12 juin était le début de “changements importants en Iran et dans le monde”. Ahmadinejad avait été confirmé dans ses fonctions par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Il dispose de de deux semaines pour présenter les membres de son nouveau gouvernement.  Pas reconnue par l’opposition “L’épopée de l’élection présidentielle du 12 juin est le début de changements importants en Iran et dans le monde”. C’est avec ces mots que le président iranien a prêté serment mercredi, devant le Parlement. “Nous résisterons face aux pays oppresseurs et nous allons continuer à agir pour changer les mécanismes discriminatoires dans le monde, au bénéfice de toutes les nations”. Mahmoud Ahmadinejad entame ainsi un second mandat très contesté, qui pourrait lui rendre la tâche difficile pour les quatre années à venir. Le président iranien, dont la réélection n’a toujours pas été reconnue par l’opposition, sait qu’il peut compter sur l’appui du guide suprême, l’ayatollah Khamenei, numéro un du régime. Ce dernier lui a renouvelé son soutien, en validant officiellement sa réélection. “Pourtant, le président n’a jamais été aussi isolé sur la scène politique”, prévient Ali Reza Nader, chercheur à la Rand Corporation, un think-tank basé à Washington. Alors que les Etats-Unis ont refusé de féliciter Mahmoud Ahmadinejad pour son investiture, celui-ci a déclaré qu’il se moquait de ce refus et a affirmé que personne n’attendait en Iran de “message de félicitations” des USA. Lors de son discours, le président iranien a déclaré, en s’adressant aux USA, que “les Iraniens ne tiendront compte ni de vos mouvements d’humeur, ni de vos brimades et pas plus de vos sourires et félicitations”. Ahmadinejad a ajouté que l’Iran continuerait à résister aux puissances oppressives” et qu’il agirait pour changer les discriminations dans le monde. Manifester sur le Net Par ailleurs, la contestation continue de s’étendre sur Internet. Les appels à manifester contre le résultat des élections et les principaux dirigeants du régime se sont multipliés la veille de la cérémonie d’investiture. Comme en juin, c’est la plate-forme de micro-blogging Twitter qui a servi de ralliement aux opposants. Ils étaient une centaine, réunis devant le Parlement à scander des slogans de soutien à l’opposant Mir Hossein Moussavi. D’après OxfordGirl, plus de 5 000 policiers anti-émeutes avaient pris position autour du bâtiment. Selon des témoins, les forces de l’ordre auraient dispersé les manifestants en lançant des gaz lacrymogènes. L’un d’entre eux fait état d’au moins une arrestation. Le site Red-Eye publie plusieurs vidéos des rassemblements. 3 Américains arrêtés  Les trois Américains portés disparus vendredi à frontière entre le Kurdistan irakien et l’Iran ont bien été arrêtés par les autorités iraniennes. L’information a été confirmée officiellement mardi matin par le vice-gouverneur de la province iranienne du Kurdistan. Iraj Hassandazeh, qui n’a pas divulgué leur identité, explique qu’ils sont accusés d’entrée illégale en Iran et qu’ils ont été interpellés à Malakh-Khor, près de la ville de Marivan. Il a ajouté que les trois personnes avaient des visas syrien et irakien et qu'”elles n’ont pas encore fait d’aveux”. Selon les médias américains, il s’agirait de trois randonneurs, Shane Bauer, Sara Shourd et Joshua Fattal, tous âgés d’une vingtaine d’années. Ils seraient partis du Kurdistan irakien et auraient franchi par erreur la frontière irako-iranienne dans un secteur où le tracé entre les deux pays est mal défini. Hillary Clinton, la ministre des Affaires étrangères américaine, avait demandé à Téhéran donner des nouvelles du trio et exigé sa libération le plus tôt possible. Cette affaire survient dans un contexte très tendu entre les deux pays en raison du programmé nucléaire iranien.

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