Actu dans la Presse

15-12-2011 10:12 AM


L’Égypte refuse les aliments OGM Par Valérie Tremblay   Dorénavant, il n’y aura plus d’aliments génétiquement modifiés en sol égyptien. La semaine dernière, le ministre de l’Agriculture Amin Abaza a décrété que chaque produit agricole importé devra être certifié « sans OGM » par le pays producteur. La même règle s’appliquera pour les produits exportés. La nouvelle vient l’agence de presse égyptienne MENA, reprise par Reuters. Si le gouvernement est rempli de bonnes intentions, les négociants s’interrogent sur la faisabilité de la démarche. « Il n’y a plus un seul cargo de produits agricoles qui va entrer au pays sans subir un examen, particulièrement le blé, le maïs et le soja », a ordonné Amin Abaza. Selon Reuters, qui a relayé l’information, c’est un lot de blé russe, rejeté à la frontière, qui a enflammé le débat. Les membres du parlement demandent l’application de règles plus strictes. Ils réclament de même une plus grande autosuffisance en agriculture.  Si les négociants restent dubitatifs, c’est parce qu’une partie des importations actuelles contiennent des OGM. « Cela signifie par exemple qu’il sera possible d’importer seulement de l’huile de soja du Brésil. Il faudra exclure les production américaines et argentines », confie un négociant. Ces trois pays sont les plus grands producteurs d’huile de soja. Il ajoute qu’il serait «extrêmement difficile de garantir que l’huile de soja brésilienne soit sans OGM dans la mesure où cet État a une grande production OGM, et qu’il serait possible que du soja OGM soit mélangé avec su soja non OGM ». L’Égypte est l’un des plus grands importateur de blé. Il importe également du maïs, de l’huile alimentaire et du sucre. Il exporte également des fruits et des légumes, particulièrement en Europe. L’Egypte est aussi un grand producteur de coton, dont la moitié de la production viendra d’OGM d’ici 2010.  DD Magazine     
A chacun son élection en Afghanistan
Par Maud Descamps  Alors que l’insécurité et la corruption minent le pays, le scrutin se jouera davantage sur les stratégies d’alliances politiques que sur des thèmes de campagne. Jeudi, 17 millions d’Afghans sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président et leurs représentants locaux. La dernière élection présidentielle remonte à 2004. Après avoir été placé au pouvoir dès 2001 par les Américains, Hamid Karzaï avait été élu à la tête de cette république islamique avec 55,4 % des voix. Malgré un bilan catastrophique, il est tout de même annoncé favori du scrutin. Chacun a malgré tout une carte à jouer dans cette élection au contexte plus que difficile. Les talibans: terroriser davantage Les extrémistes ont promis de tout faire pour empêcher la tenue du scrutin. Pour eux, cette élection est une «imposture» orchestrée par les Etats-Unis. Pour les talibans, la prise du pouvoir se fera par les armes et non par les urnes. Les multiples attentats qu’ils ont commis pendant la campagne n’ont fait que démontrer leur pouvoir de frappe. «En 2004, il existait encore un espoir de paix, mais aujourd’hui la population est déçue», explique Karim Pakzad, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Hamid Karzaï s’est montré incapable d’arrêter la progression des talibans. Traditionnellement implantés dans les régions du sud, «ils sont désormais présents dans deux tiers du pays», précise le chercheur, ils parviennent même à atteindre Kaboul, ce qui était impensable avant.» (lien papiers attentats) De plus, grâce à ce président incapable de combattre la corruption, les talibans ont pu bénéficier de revenus importants issus du trafic d’opium. Près de 93% de l’opium mondial est produit en Afghanistan, selon l’ONU. La valeur à l’exportation a été estimée à 3,4 milliards de dollars en 2008, dont une partie sert à financer les islamistes. Hamid Karzaï: garder le pouvoir Hamid Karzaï termine son mandat sur un bilan catastrophique, mais n’entend pas pour autant laisser sa place. Incapable de faire régner l’ordre dans son pays, il a décidé de mener sa campagne stratégiquement, plutôt que sur un réel programme. Son principal atout? De multiples alliances avec des chefs de guerre pachtounes, l’ethnie majoritaire dans le pays, (lien) qui influenceront les votes dans leur région. Hamid Karzaï a promis à ces chefs de guerre des ministères une fois qu’il serait élu. Contrairement aux talibans qui ne donnent aucune valeur à l’Etat, les chefs de guerre auxquels s’est associé Karzaï visent le pouvoir politique pour faire perdurer la charia. Avec ces alliances, plusieurs accéderont à des hauts postes ministériels.   20minutes 

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